INTERVIEW 
 
Edouard Fourcade
Directeur Général France
BMC
Edouard Fourcade
"Nous allons rentabiliser Marimba en moins de 12 moins"
Le rachat de Marimba en juillet dernier est venu compléter l'offre de BMC, qui axe sa communication autour du Business Service Management. Le Directeur Général France de l'éditeur de la solution de supervision Patrol revient sur la constitution progressive des briques technologiques qui composent aujourd'hui le socle de la démarche BSM.
10/09/2004
 
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JDN Solutions : BMC n'a pas été en reste dans le mouvement de concentration qui traverse l'industrie. Vous avez beaucoup racheté ces dernières années...
Edouard Fourcade : Oui mais ce n'était pas des rachats pour récupérer des bases installées. L'objectif était d'acquérir des briques technologiques dont nous ne disposions pas. C'était déjà le cas en 1994 quand nous avons acquis Patrol et que nous nous sommes ainsi dotés d'un outil de supervision par agents-sondes. Ensuite il y a eu notamment Remedy, en 2002, que nous avons racheté pour nous doter à la fois d'une solution de mapping et d'un outil de gestion du help desk, et en juillet 2004 Marimba, qui repondait à notre besoin de proposer un moyen de télédistribuer les patchs par exemple.

Ce qui manque peut-être à l'ensemble, c'est un volet reporting plus conséquent ?
Effectivement, ce volet n'est pas couvert de façon optimale par nos produits : c'est pourquoi nous avons signé un accord stratégique avec Business Objects sur ce plan, qui nous permet de compléter notre offre efficacement.

Lors du rachat de Marimba, le patron de BMC, Bob Beauchamp, parlait d'informatique à la demande. Comment vous positionnez-vous précisément sur ce créneau ?
Il faut bien comprendre que l'informatique à la demande est d'abord un modèle de licence, avant d'être une problématique technologique. Il est nécessaire de décoder l'immense communication orchestrée autour du On Demand par IBM ou HP. Cela dit, le modèle répond à une certaine demande et la partie est en train de se jouer : on s'achemine vers une transformation des éditeurs de logiciels qui adoptent un modèle économique souvent orienté vers la location, et qui vise à plus de flexibilité pour les clients.
Pour ce qui concerne BMC, nous préférons communiquer autour du Business Service Management, ou BSM, à savoir l'ensemble des processus de supervision de la qualité métier.

Le BSM est une problématique de grands comptes"
En clair le BSM, c'est l'ajout de la gestion des actifs à la supervision applicative et réseau traditionnelle ?
Oui, c'est une méthodologie structurante, qui doit reposer sur une analyse interne préalable des processus, et qui concerne en premier lieu les processus informatiques critiques pour l'entreprise utilisatrice. C'est pourquoi le BSM est une problématique de grands comptes, notamment dans les secteurs de la banque et des télécommunications. De grands opérateurs français ont déployé le BSM à grande échelle.

La perspective d'un audit des processus suivi d'une supervision globale n'effraie-t-elle pas certains clients ? Comment les rassurer ?
L'atout de notre offre est sa modularité : la stratégie BSM de BMC est un jeu de Lego, et nos clients ne sont pas contraints à revêtir toute la panoplie. Une part importante de notre base installée Patrol a ainsi ajouté en surcouche notre seul module de mesure d'impact, mais il y a tout de même, en France, quelque 30 clients qui ont vraiment mis le pied à l'étrier du BSM.
De plus, quand nous parlons d'audit préalable des processus, nous nous appuyons sur des relations privilégiées avec des grands cabinets de conseil comme Cap Gemini ou Accenture, et nous basons toute notre approche sur une méthodologie standard, ITIL. Cela facilite grandement les choses.
J'ajouterais que la démarche BSM, encore une fois, trouve une justification très forte quand l'activité de l'entreprise est grandement tributaire du bon fonctionnement de l'informatique.

Technologiquement, l'offre BMC est complète, mais il fallu débourser de l'argent pour cela. Quand comptez-vous rentabiliser vos acquisitions ?
Pour Remedy, cela a pris un peu moins de 12 mois, et pour Marimba, sachant que ce rachat a été perçu comme très naturel par l'ensemble de l'industrie, Bob Beauchamp table sur un retour sur investissement dans un délai bien inférieur encore.
 
Propos recueillis par Jérôme MORLON, JDN Solutions

PARCOURS
 
 
Edouard Fourcade, 41 ans, Directeur Général France de BMC Software

2001 Nommé DG France de BMC
2000 Directeur du Business Development de BMC France
1996 Directeur Commercial de BMC France
1994 VP Operations de Terminal Computer Systems
1991 Commercial pour Hitachi Data Systems
1986 Commercial pour IBM

Et aussi Diplômé d'ingénierie civile de l'Ecole Centrale de Nantes, et titulaire d'une maîtrise de sciences.

   
 
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