JDN
Solutions. Comment se porte Osiatis ?
Robert Aydabirian. Nos derniers résultats montrent
une progression de 4% de notre activité hors acquisitions. Notre effectif
suit cette croissance puisqu'il grimpe de 2% pour atteindre
1 294 collaborateurs. Depuis le début de l'année, nous
avons ainsi recruté 130 personnes.
Sur les trois dernières années, pourtant très difficiles
pour le marché, nous n'avons connu que des courbes positives.
Nous sommes ainsi passés d'un chiffre d'affaires annuel
de 86,5 millions d'euros à 113,8 millions d'euros. En
2004, nous devrions atteindre les 118 millions d'euros.
Durant la même période, l'effectif a augmenté de 1 000
à 1 300 employés et le résultat d'exploitation de 2,3
millions d'euros à 6,3 millions d'euros.
Par
rapport au début de l'année, comment se situe le deuxième
semestre 2004 ?
Il s'inscrit dans la lignée du premier, toujours
à 4% de croissance. Notre portefeuille d'opportunités,
c'est-à-dire les offres qui nous parviennent et auxquelles
nous avons répondu, est en forte croissance, si bien
que dans un contexte de prix bas, la reprise reste timide.
Quels sont les axes qui ont
favorisé cette croissance ?
D'abord l'infogérance : cette activité représente aujourd'hui
près de 60% de notre chiffre d'affaires annuel. Notre
stratégie actuelle vise d'ailleurs à faire progresser
la maintenance et l'administration des serveurs. Les
clients veulent de plus en plus une gestion globale
de leurs parcs.
Nous représentons une alternative à la maintenance
du constructeur sur les systèmes critiques. La partie
maintenance de notre activité constitue près de 30%
de nos revenus annuels. Nous avons 40 000 serveurs à
notre charge dont 5 000 nouveaux depuis le début de
l'année.
Suite à vos résultats, envisagez-vous
des opérations de croissance externe ?
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Notre modèle, notre solidité financière nous permettent d'envisager l'intégration d'une autre société" |
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Clairement. Depuis 2001, nous n'avons pas réalisé d'acquisition
et pourtant nous enregistrons 30% de croissance dans
un marché difficile. Notre modèle, notre solidité financière
nous permettent d'envisager l'intégration d'une autre
société.
Allez-vous diversifier votre
activité ou le contraire ?
Notre métier c'est l'infogérance, je préfère par conséquent
fonctionner par cercle concentrique rapproché. Une diversification
trop large comporte de nombreux risques, même si certaines
SSII s'y sont essayé. Notre optique consiste à intégrer
un partenaire dont le métier correspond à la volonté
d'externalisation de nos clients.
Quel est le profil de société
que vous recherchez ?
En ingénierie, nous sommes particulièrement attentifs
aux domaines liés à la sécurité, à la production informatique
ainsi qu'à la télédistribution et au service desk où
il s'agit d'intégrer des outils logiciels indispensables.
Les clients veulent tous faire plus avec moins.
Quels ont été les contrats
phares de ce début d'année ?
Il ne s'agit pas tellement de grands comptes mais plutôt
d'une moisson de contrats d'infogérance auprès de sociétés
de taille moyenne, notamment dans les secteurs de la
banque, de l'industrie et de la distribution.
Tout le monde s'active un peu. Nous observons un véritable
phénomène de fond qui touche les sociétés organisées
en réseaux et donc très disséminées sur l'ensemble
du territoire. Ces entreprises ont pris conscience qu'il
faut avoir une politique nationale. L'infogérance de
parc informatique prend aussi de l'ampleur chez nos
clients qui disposent d'un réseau de succursales.
Y a-t-il eu une évolution
des mentalités des DSI vis-à-vis de l'externalisation
?
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Ce
n'est pas le tout d'externalisater, le client
doit garder la maîtrise et le pilotage
de son SI." |
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Ce que l'on peut dire, c'est qu'il y a eu une maturation
conjointe de l'offre et de la demande. La direction
générale demande plus pour moins cher, ce qui pousse
les DSI à se poser la question de l'externalisation.
Sur des projets d'externalisation globale, la direction
financière et la direction générale s'impliquent directement.
Ce qui ne veut pas dire qu'ils décident de tout sortir.
Je prêche pour une approche graduelle de l'externalisation,
ce qui signifie qu'il ne faut sortir que ce qui est
mature. Ce n'est pas le tout d'externaliser, il faut
que le client garde la maîtrise et le pilotage de son
système d'information.
Quelle est votre position
face à l'offshore ?
L'offshore ne vient pas bousculer la
donne. Les DSI ne veulent pas confier les clés du système
à quelqu'un qu'ils ne connaissent pas, surtout que ces
fonctions seront ensuite impossible à réintégrer en
cas de problème.
Osiatis
- Les chiffres clés
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Date
de création
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1998
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Chiffre
d'affaires
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113,8
millions d'euros en 2003
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Effectif
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1 294
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Activité
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Infogérance (60%)
Maintenance (30%)
Ingénierie (10%)
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