INTERVIEW 
 
Robert Aydabirian
Président du directoire
Osiatis
Robert Aydabirian
"Nous sommes une alternative à la maintenance du constructeur sur les systèmes critiques"
SSII spécialiste de l'infogérance de parc, Osiatis a connu une croissance de 30% au cours des trois dernières années pourtant difficiles pour la profession. Explications avec Robert Aydabirian, son Président.
13/10/2004
 
JDN Solutions. Comment se porte Osiatis ?
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 Société Osiatis
Robert Aydabirian. Nos derniers résultats montrent une progression de 4% de notre activité hors acquisitions. Notre effectif suit cette croissance puisqu'il grimpe de 2% pour atteindre 1 294 collaborateurs. Depuis le début de l'année, nous avons ainsi recruté 130 personnes.

Sur les trois dernières années, pourtant très difficiles pour le marché, nous n'avons connu que des courbes positives. Nous sommes ainsi passés d'un chiffre d'affaires annuel de 86,5 millions d'euros à 113,8 millions d'euros. En 2004, nous devrions atteindre les 118 millions d'euros. Durant la même période, l'effectif a augmenté de 1 000 à 1 300 employés et le résultat d'exploitation de 2,3 millions d'euros à 6,3 millions d'euros.

Par rapport au début de l'année, comment se situe le deuxième semestre 2004 ?

Il s'inscrit dans la lignée du premier, toujours à 4% de croissance. Notre portefeuille d'opportunités, c'est-à-dire les offres qui nous parviennent et auxquelles nous avons répondu, est en forte croissance, si bien que dans un contexte de prix bas, la reprise reste timide.

Quels sont les axes qui ont favorisé cette croissance ?
D'abord l'infogérance : cette activité représente aujourd'hui près de 60% de notre chiffre d'affaires annuel. Notre stratégie actuelle vise d'ailleurs à faire progresser la maintenance et l'administration des serveurs. Les clients veulent de plus en plus une gestion globale de leurs parcs.

Nous représentons une alternative à la maintenance du constructeur sur les systèmes critiques. La partie maintenance de notre activité constitue près de 30% de nos revenus annuels. Nous avons 40 000 serveurs à notre charge dont 5 000 nouveaux depuis le début de l'année.

Suite à vos résultats, envisagez-vous des opérations de croissance externe ?

Notre modèle, notre solidité financière nous permettent d'envisager l'intégration d'une autre société"

Clairement. Depuis 2001, nous n'avons pas réalisé d'acquisition et pourtant nous enregistrons 30% de croissance dans un marché difficile. Notre modèle, notre solidité financière nous permettent d'envisager l'intégration d'une autre société.

Allez-vous diversifier votre activité ou le contraire ?
Notre métier c'est l'infogérance, je préfère par conséquent fonctionner par cercle concentrique rapproché. Une diversification trop large comporte de nombreux risques, même si certaines SSII s'y sont essayé. Notre optique consiste à intégrer un partenaire dont le métier correspond à la volonté d'externalisation de nos clients.

Quel est le profil de société que vous recherchez ?
En ingénierie, nous sommes particulièrement attentifs aux domaines liés à la sécurité, à la production informatique ainsi qu'à la télédistribution et au service desk où il s'agit d'intégrer des outils logiciels indispensables. Les clients veulent tous faire plus avec moins.

Quels ont été les contrats phares de ce début d'année ?
Il ne s'agit pas tellement de grands comptes mais plutôt d'une moisson de contrats d'infogérance auprès de sociétés de taille moyenne, notamment dans les secteurs de la banque, de l'industrie et de la distribution.

Tout le monde s'active un peu. Nous observons un véritable phénomène de fond qui touche les sociétés organisées en réseaux et donc très disséminées sur l'ensemble du territoire. Ces entreprises ont pris conscience qu'il faut avoir une politique nationale. L'infogérance de parc informatique prend aussi de l'ampleur chez nos clients qui disposent d'un réseau de succursales.

Y a-t-il eu une évolution des mentalités des DSI vis-à-vis de l'externalisation ?
Ce n'est pas le tout d'externalisater, le client doit garder la maîtrise et le pilotage de son SI."

Ce que l'on peut dire, c'est qu'il y a eu une maturation conjointe de l'offre et de la demande. La direction générale demande plus pour moins cher, ce qui pousse les DSI à se poser la question de l'externalisation. Sur des projets d'externalisation globale, la direction financière et la direction générale s'impliquent directement.

Ce qui ne veut pas dire qu'ils décident de tout sortir. Je prêche pour une approche graduelle de l'externalisation, ce qui signifie qu'il ne faut sortir que ce qui est mature. Ce n'est pas le tout d'externaliser, il faut que le client garde la maîtrise et le pilotage de son système d'information.

Quelle est votre position face à l'offshore ?
L'offshore ne vient pas bousculer la donne. Les DSI ne veulent pas confier les clés du système à quelqu'un qu'ils ne connaissent pas, surtout que ces fonctions seront ensuite impossible à réintégrer en cas de problème.

Osiatis - Les chiffres clés
Date de création
1998
Chiffre d'affaires
113,8 millions d'euros en 2003
Effectif
1 294
Activité
Infogérance (60%)
Maintenance (30%)
Ingénierie (10%)
 
Propos recueillis par Yves DROTHIER, JDN Solutions

PARCOURS
 
 
Robert Aydabirian, 59 ans, est diplômé de physique nucléaire de l'Université de Lyon, ingénieur en génie atomique et diplômé de l'Insead et de Stanford. Il a débuté sa carrière en 1969 chez HP France puis HP Europe pour devenir le directeur général de HP France de 1983 à 1995. De 1995 à 1998, il était membre du comité exécutif du groupe Bull, en charge des divisions services et développement

Et aussi Président du Comité Infogérance du Syntec informatique depuis 2003

   
 
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