JDN
Solutions. Comment se porte le marché des services informatiques
sur l'année 2004 ?
Bernard Razaghi. Le domaine des télécoms est
particulièrement dynamique, notamment aux Etats-Unis,
en Belgique ou en Espagne. L'Espagne d'ailleurs offre
de belles perspectives de croissance, notre chiffre
d'affaires sur ce marché au second trimestre a connu
une hausse de l'ordre de 100%. La Business Intelligence
marche bien également, elle représente désormais 4%
du total de nos revenus.
Au contraire, le marché est plutôt étal en Grande Bretagne.
En France, il est bon mais pas en effervescence. Ce
sont des secteurs comme la banque ou l'assurance qui
confirment la reprise de la demande. Malgré tout, la
baisse des prix héritée de 2003 rend peu favorable la
situation en 2004 sans compter qu'il faut jongler avec
les attentes salariales de nos collaborateurs.
La
reprise de la demande devrait-elle se poursuivre jusqu'en
2005 ?
Globalement la croissance de la demande devrait continuer
au moins jusqu'à la fin de l'année mais il faut rester
prudent. La situation internationale souffre d'incertitudes.
Cela signifie qu'il faut accompagner l'évolution et
garder la maîtrise de la masse salariale, rester spécialisé
et miser sur des marchés porteurs comme l'Europe du
Sud. Les Etats-Unis et l'Europe de l'Ouest sont des
marchés plus fragiles.
Quels sont les secteurs qui
bénéficient de cette croissance ?
D'une part, nous assistons à la naissance de nouveaux
projets dans le domaine de l'Internet haut débit et
de la mobilité, notamment en construction, densification
ou développement de services associés à ces réseaux.
D'autre part, le phénomène de rationalisation des coûts
se poursuit sur certains périmètres, donnant lieu à
des projets d'infogérance et d'urbanisation des systèmes
d'informations. Le mouvement d'externalisation des réseaux
au sein des grandes entreprises donnent lieu à des
projets de bascule où l'infrastructure télécom est confiée
à un opérateur.
|
|
Nous
avons significativement abaissé notre
point mort." |
|
Quelles sont vos attentes
en matière de résultats ?
Nous avons atteint le point d'inflexion au troisième
trimestre 2003. Depuis le quatrième trimestre 2003,
la société a repris le chemin de la croissance. Nous
avons significativement abaissé notre point mort, et
les pertes ont été divisées par quatre sur un an. C'est
une tendance qui devrait se poursuivre au second semestre.
Comment envisagez-vous le
retour à la profitabilité du groupe ?
Nous avons mis en place une offre verticale pour que
nos clients se reconnaissent au sein des solutions qui
leurs sont proposées. L'idée, c'est d'être spécialiste
sur chacune des fonctions que l'on va offrir aux clients,
offrir des solutions complètes en connectivité d'entreprise
et en valorisation de données. Sectoriellement, nous
ciblons plus particulièrement le marché des Web Services
et des middlewares, notamment les projets d'intégration.
Où en sont les nouvelles
technologies comme l'UMTS, le Wimax ou encore la voix
sur IP ?
Concernant l'UMTS, les projets sont lancés. Mais l'offre
doit encore trouver la demande. La clientèle "entreprise"
se développe pour répondre à des besoins en termes d'outils
collaboratifs comme la messagerie unifiée, la gestion
d'agendas, et le grand public suit cette tendance avec
sa demande spécifique en musiques, images, sonneries
et jeux.
|
|
Le
Wimax donnent aux régions la possibilité
de développer des pôles d'attractivité." |
|
Concernant le Wimax, c'est encore au stade de l'expérimentation.
Certaines régions ou collectivités testent cette nouvelle
technologie, souvent dans le cadre de projets d'aménagement
du territoire. C'est un moyen pour elles de développer
des zones d'attractivité pour les entreprises. Mais
à l'heure actuelle, le Wimax n'en est qu'au stade de
projet pilote. Enfin, la voix sur IP arrive à maturité.
Les opérateurs ont déjà migré leur parc depuis longtemps
et les offres VoDSL [NDLR Voice over Digital Subscriber Line] trouvent leur public. Reste pour
les entreprises à remplacer leurs matériels IP.
Selon vous, quels sont les
changements qu'ont connus les DSI cette année ?
Les DSI gagnent une marge de manuvre qu'ils n'avaient
pas auparavant. Cette marge de manuvre se traduit par
le retour de projets novateurs. En parallèle, le discours
s'est décrispé entre donneurs d'ordre et sous-traitants.
Le client gère désormais au plus serré, un projet peut
être initié puis coupé en cours de route. Pour une société
de services, cela signifie qu'il ne faut pas se rejouir
même si l'on vient de signer un gros contrat.
Comment envisagez-vous l'offshore
?
L'offshore est un phénomène qui nous touche. Aux Etats-Unis,
l'offshore est déjà très présent, pas seulement en informatique.
Il touche de plus en plus l'Europe. Des réflexions sont
en cours pour établir des accords avec des partenaires
pour réaliser soit du nearshore, soit de l'offshore,
notamment en Asie. Autrement, nous sommes déjà présents
au Maroc.
Net2s
- Les chiffres clés
|
Date
de création
|
1996
|
Chiffre
d'affaires
|
36,2
millions d'euros en 2003
|
Effectif
|
408
|
Activité
|
Conseil et expertise technique (10%)
Intégration (15/20%)
Infogérance et formation (5%)
|
|