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Jean-Jacques Casse
DSI France
Pfizer |
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Jean-Jacques Casse
"La réglementation modifie la démarche du DSI"
Le directeur des systèmes d'information de la filiale française du cabinet pharmaceutique décrypte le mode de fonctionnement d'une DSI décentralisée, notamment via les rapports qu'il entretient avec ses homologues européens et groupe.
21/10/2004 |
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JDN
Solutions. Quel est votre rôle en tant que DSI France de Pfizer
?
Jean-Jacques Casse. J'ai pour mission d'organiser en France les vagues de déploiement décidées au niveau du siège du groupe Pfizer à New-York. Ma zone de responsabilité se limite au domaine de la vente de produits, et ne comprend pas les activités de recherche et de développement ni la fabrication.
Quels sont vos rapports avec la DSI du groupe et les directions métier ?
Le choix des solutions est réalisé par la direction générale et la DSI du groupe en lien avec des équipes de travail composées de responsables informatiques et de vice-présidents marketing au niveau régional (Europe, Moyen-Orient et Afrique). Les stratégies de déploiement en découlant sont ensuite élaborées par les vice-présidents marketing de chaque pays en fonction des contraintes locales en termes statutaires et de marché.
Les DSI locaux ont également voix au chapitre au niveau des décisions prises à l'échelon supérieur. Ces réflexions permettent également de faire naître des synergies entre pays, tout en prenant en compte l'historique technologique de chacun.
Quels sont vos principaux projets en cours ?
Deux grands dossiers sont en cours. Nous achevons l'intégration de Pharmacia, qui a été acquis par Pfizer l'année dernière. Ce premier chantier est directement supervisé par les DSI locales, l'idée étant d'être réactif et de réaliser les travaux nécessaires rapidement. Le second projet vise à mettre nos processus en ligne avec les recommandations Sarbanes-Oxley, dans la mesure où nous sommes la filiale d'une société américaine.
La réglementation Sarbanes-Oxley a trait avec les dispositifs de suivi et de sécurisation des informations comptables. Sa mise en application modifie la démarche du DSI. Jusqu'à présent le responsables informatique se contentait de sensibiliser la Direction générale aux avantages concurrentiels que le système d'information est susceptible d'apporter. Cette nouvelle réglementation lui permet dès lors de démontrer qu'un mauvais SI peut engendrer des risques importants.
Qu'en est-il des projets menés au niveau européen ?
Plusieurs initiatives régionales ont été menées avec pour objectif de rationaliser les outils et processus informatiques pour la zone Europe. Ainsi les fonctions de suivi médical et de mise en oeuvre des processus IT sont désormais supportées par une plate-forme unique quel que soit le pays. Il s'agit en l'occurrence de la solution Siebel. Les applications financières ont également été remises à plat au sein de l'environnement Oracle E-Business Suite. Là encore, l'objectif est de créer des synergies, mais également de simplifier les audits.
Comment gérez-vous la maintenance de vos applications ?
Il est difficile pour une DSI de s'impliquer dans la réflexion stratégique avec sa Direction générale si elle n'est pas crédible dans son travail au quotidien. Partant de là, l'ensemble des tâches de maintenance sont suivies par des chefs de projet internes.
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 Nous devons faire face aux fluctuations du monde pharmaceutique" |
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Il est vrai que nous faisons appel à beaucoup de prestataires pour les questions de mise en oeuvre. Cette politique permet de faire face aux fluctuations importantes d'activité propres à l'univers pharmaceutique. Les projets ont tendance à accélérer puis à ralentir au fil des lancements de produit et de processus en découlant (campagne, suivi de restrictions, etc.). Ce contexte nous oblige à faire preuve de souplesse.
Et le support aux utilisateurs ?
Nous sous-traitons la partie help desk à IBM Global Services, à la fois sur la partie PC et serveur d'ailleurs. Ce élément qui touche à l'infrastructure matérielle et logicielle peut être externalisé dans la mesure où il n'est pas directement lié au coeur de métier du groupe.
Quels profils recherchez-vous pour les postes de gestion de projets ?
Il leur faut être capables de dialoguer intelligemment avec les responsables métier. Pour ce faire, des compétences de vendeur sont indispensables, typiquement la possibilité de présenter une solution en anglais à l'aide d'une présentation Powerpoint à l'appui. Ce bagage leur permet ensuite de prendre part aux travaux des équipes de réflexion régionales, sans se voir systématiquement imposer les choix par le haut.
Au sein du groupe, la France est d'ailleurs reconnue pour ses compétence autour de la plate-forme .Net (Microsoft) et des Web Services. Nous avons notamment initié un projet de portail basé sur cette architecture. Aujourd'hui, nous sommes à même de démontrer la valeur ajoutée et le ROI que peut apporter une telle technologie.
Quelles sont vos principales sources d'information ?
Le Journal du Net bien sûr, et la presse professionnelle informatique plus généralement. Nous participons également à de nombreuses conférences et réunions organisées au niveau régional ou groupe.
| La DSI de Pfizer France |
| La DSI |
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Effectif de la DSI
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32 personnes
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Nombre de serveurs
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60 serveurs NT et 6 serveurs Unix
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Nombre de PC
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2 700
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Budget
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26 millions d'euros
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| Les solutions
technologiques |
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Serveur
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Unix/Windows NT
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Configuration du poste de travail
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Windows avec Office
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Propos recueillis par Rédaction, JDN Solutions |
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PARCOURS
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Jean-Jacques Casse, 46 ans, Autodidacte
1992. Après une douzaine d'années en société de services, il intègre Pfizer en tant que chef de projet
2001. Il prend la position de DSI de Pfizer France. Fusions/aquisitions, mise en place d'infogérance, projets europeens jalonnent son parcours.
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