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Bernard Nivollet
Président
Unisys France |
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Bernard Nivollet
"Nous voulons doubler notre chiffre d'affaires en 3 ans"
Le Président d'Unisys en France détaille sa stratégie actuelle, fondée sur le développement de la gestion des infrastructures distribuées, le BPO et l'approche BluePrint.
22/11/2004 |
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JDN
Solutions. Comment se déclinent aujourd'hui l'activité et la présence d'Unisys en Europe ?
Bernard Nivollet. Globalement, Unisys est une société réalisant 80% de son chiffre dans le secteur des services et 20% dans le matériel/logiciel.
Cette proportion est aujourd'hui stabilisée.
En Europe, la part hardware/sotfware est un peu plus forte : 22%.
Si l'on regarde par secteur,
un tiers de nos revenus se fait dans les services financiers - 2 milliards de dollars, dont la moitié dans les paiements -, le reste dans le
secteur public, les télécoms et les transports.
Qu'en est-il de la France ?
En France, deux secteurs principaux pour nous : les transports et les télécoms. Dans le transport, nous avons des offres fortes pour l'aérien et les services aéroportuaires. Dans les télécoms, nous sommes particulièrement bien positionnés dans les messageries et nous travaillons avec France Telecom, Bouygues et - en coopération - avec Cegetel.
Unisys en France emploie 800 personnes et réalise 150 millions d'euros de chiffre d'affaires, ce qui la situe entre les 30e et 35e positions des sociétés de services. Notre objectif est de rejoindre la ligue des 10 ou 15 premières dans les 3 ans qui viennent, ce qui implique de doubler notre chiffre d'affaires dans ce laps de temps.
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 Développer le BPO et les managed services |
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Doubler le chiffre d'affaires en 3 ans, par croissance externe ?
En nous appuyant tout d'abord sur de la croissance organique autour des axes services et BPO, notamment dans le domaine des paiements. Et sur un axe potentiellement de croissance externe, qui s'articulera sur des stratégies visant à renforcer nos points forts.
Quelle a été votre stratégie en 2004 ?
Nous développer tout d'abord dans le BPO et les managed services, tout en étendant notre démarche Blueprint, approche structurée autour de la conception de solutions qui mettent en correspondance les objectifs business, l'organisation, les processus, le design et la mise en oeuvre des solutions.
En Europe continentale, nous avons réalisé une importante opération de BPO avec Interpay en reprenant la gestion de leur activité de traitement de documents de paiement papier, TIP ou chèques. Nous avons créé une filiale aux Pays-bas, appelée à se développer en acquérant de nouveaux clients avec de nouveaux services, sur 2005.
Dans le domaine de l'assurance, nous avons beaucoup travaillé sur notre transformation. En Grande-Bretagne, nous sommes sans doute aujourd'hui le premier opérateur de gestion de contrats d'assurance vie avec une gestion de 8 millions de contrats. Notre stratégie de BPO est donc de s'étendre à partir de ces expériences, y compris en France.
Et sur la partie outsourcing technologique ?
Sur cette partie, notre axe focal est centré sur les managed services, c'est-à-dire la gestion des infrastructures distribuées. En France, nous n'avons pas de stratégie de développement en dehors de ces infrastructures distribuées. Nous venons d'ailleurs de signer une grosse opération avec Europcar, fin septembre. L'opération est pilotée par la France mais traitée au plan mondial.
Nous sommes particulièrement présents sur toutes les opérations de gestion mondiale parce que nous sommes l'un des rares opérateurs mondiaux à offrir des prestations de services 24h/24 partout dans le monde, avec un suivi centralisé à partir de nos 3 centres situés en Asie, en Europe et aux Etats-Unis.
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Linux est désormais présent sur toutes nos gammes de serveurs |
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Quid de votre activité serveurs ?
Il y a encore deux ans, Unisys était en avance sur ce marché, un marché émergent d'ailleurs. Les grand acteurs commencent à y être présent désormais avec des offres qui n'ont pas toujours les mêmes performances que les nôtres mais qui sont agressives par les prix.
Le marché mûrit à très grande vitesse, la croissance est forte au plan mondial. Les motivations sont essentiellement la réduction des coûts et la consolidation des serveurs multiples, afin de simplifier la maintenance. La descente d'appplications stratégiques - tels que les ERP - provoque par ailleurs une demande soutenue en taux de disponibilité. De même, le transfert d'applicatifs d'Unix vers Microsoft
génère de la demande même si - en France - on constate une résistance, une frilosité à transférer.
Autre point important : la disponibilité de Linux sur toutes nos gammes de serveurs, pour répondre à la demande de certaines entreprises, dans une logique de
coûts et de migration, pour des systèmes possédant plusieurs
OS.
Nous prévoyons un essor de Linux sur nos machines et, plus globalement, du logiciel libre. Cela est cautionné par le secteur public en France, dont la volonté de promouvoir le logiciel libre est marquée, nous ne pouvions pas ignorer cette demande. |
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Propos recueillis par Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions |
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PARCOURS
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Bernard Nivollet possède 25 ans d'expérience dans le secteur financier français
et international. Avant de rejoindre Unisys, il occupait le
poste de vice-Président chez Cap Gemini Ernst & Young (CGEY). A la fusion
d'Ernst & Young conseil avec Cap Gemini, il a été nommé "Global Account
Executive" du compte Axa et membre du "Steering Committee" du Global
Financial Services de CGEY. Il avait rejoint Ernst & Young en 1995, pour
créer le département Global Financial Services
Auparavant, il était
directeur général d'une banque d'investissement en France, après avoir travaillé 4 ans à la direction de la prévision du Ministère
des Finances en France et 6 ans au Fonds Monétaire International à
Washington. Il a aussi une connaissance concrète du secteur public et de
ses rouages.
Normalien, docteur d'Etat en sciences économique et
agrégé de gestion, il a publié de nombreux articles dans le
domaine de l'économie financière.
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Dossier