INTERVIEW 
 
Jean-François Caenen
Directeur du Business Development
Atos Origin
Jean-François Caenen
"Portail, intégration et développement sont plus que jamais associés"
Le directeur du business development d'Atos Origin passe en revue les grandes mutations observées en 2004 sur le terrain des infrastructures logicielles et des plates-formes applicatives.
22/12/2004
 
JDN Solutions. Dans le domaine des infrastructures logicielles, Linux figure-t-il parmi les grands gagnants de l'année ?
Bilan 2004 Sommaire
Jean-François Caenen. On constate une montée en puissance générale des logiciels libres ou Open Source en 2004, et pas seulement sur le terrain du système d'exploitation Linux en tant que tel. Il est vrai que des projets étaient déjà menés sur ce créneau auparavant, mais les chantiers lancés ces derniers mois sont beaucoup plus importants que par le passé.

Les développeurs sont généralement les plus enclins à retenir les solutions Open Source comme socle de travail. Côté serveurs de production, il est nécessaire de disposer de compétences spécifiques en exploitation pour l'utiliser. Ce qui rend les migrations plus difficiles. En fait, tout dépendra de l'application, son caractère stratégique ou tactique en particulier.

Linux et les solutions Open Source sont par exemple très prisés dans les segments industriels nécessitant une continuité de service et un maintien en condition opérationnelle pendant de très longues années, pour des dispositifs informatiques de centrale nucléaire par exemple. Le secteur public voit également de nombreux chantiers Open Source se lancer.

Linux devient donc de plus en plus un socle pour les développements J2EE ?
La normalisation Java autour de l'infrastructure J2EE a facilité le passage des développeurs vers les solutions Open Source : Linux, JBoss et autres. Aux côtés de ce premier mouvement, on remarque un rapprochement entre les environnements de développement et les outils d'intégration d'applications d'entreprise - EAI -, les mécanismes de gestion de processus métier - BPM - et les infrastructures de portails.

On note une volonté d'externaliser les règles de gestion des briques métier du SI"
Alors que ces quatre domaines étaient naguère bien différenciés en termes applicatifs, les entreprises recherchent de plus en plus des plates-formes intégrées capables de les combiner, tout en étant à la portée des spécialistes correspondants à chacun de ces champs d'application. L'idée est d'aller vers une plus grande intégration et une plus grande standardisation.

Parallèlement, on note aussi une volonté d'externaliser les règles de gestion des applications à l'aide de moteurs de règles. L'objectif étant de rendre le SI plus flexible en se dotant de solutions d'infrastructure spécifiques.

Les projets d'annuaire d'entreprise sont-ils également plus matures ?
Le déploiement d'un annuaire ne constitue que la première étape d'une initiative de gestion de la sécurité. Il est nécessaire ensuite d'intégrer le dispositif de sécurisation des accès en découlant dans chaque application de l'entreprise. Ce travail peut prendre du temps, en particulier dans le cas de logiciels d'ancienne génération disposant de leur propre module de sécurité...

Où en est le débat "J2EE / .Net" ?
.Net a acquis une certaine légitimité et commence à faire ses preuves"
Avec l'arrivée des premiers projets, la plate-forme .Net a acquis une certaine légitimité et commence à faire ses preuves. Le choix de l'une ou l'autre des deux technologies est généralement moins guidé par les aspects purement techniques que par les questions de coûts et la facilité d'appropriation dont peuvent faire preuve les équipes de développement et d'exploitation.

Ces aspects dépendent évidemment du contexte et de la culture technologique de l'entreprise - Microsoft ou Unix et Java.

Quels enseignements tirez-vous des premiers gros projets de déploiement basés sur les Web Services ?
Nous remarquons un intérêt croissant de nos clients pour cette technologie d'intégration en couplage lâche. Concrètement, on distingue deux niveaux d'appropriation de cette nouvelle méthode. En premier lieu, le niveau purement technique de la standardisation des échanges interapplicatifs offerte par ce composant qui - rappelons le - vise à réconcilier différentes plates-formes - .Net et J2EE par exemple - par le biais du langage XML.

En second lieu, l'apport des Web Services en termes méthodologiques pour les problématiques d'urbanisation des applications. Les services Web ont en effet engendré l'émergence d'un modèle standard d'intégration : l'architecture orientée services - SOA.

  En savoir plus
 Atos Origin
Dossier Les plates-formes applicatives
Avec les Web Services, ce type d'architecture qui, dans le passé, se restreignait à un univers technologique bien précis - via Tuxedo par exemple - s'ouvre dès lors à l'ensemble du patrimoine informatique de l'entreprise et permet ainsi de mieux réutiliser et rationaliser l'existant en intégrant au sein d'un même processus briques neuves et systèmes plus anciens.
 
Propos recueillis par Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions

PARCOURS
 
 
Jean-François Caenen est diplômé de l'Ecole Polytechnique et de l'ENST Paris.

1994 Il rejoint Atos Origin où, pendant 8 ans, il dirige le département réseaux applicatifs agiles. Il gére alors l'activité autour des solutions EAI, l'encadrement des équipes de consulting et pilote des missions de conseil en architecture de systèmes d'information.

Actuellement Il occupe le poste de directeur business development en charge notamment des offres urbanisation et infrastructures logicielles.

   
 
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