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Yves de Talhouët
Président
Oracle France |
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Yves de Talhouët
"La fusion se justifie par l'atteinte d'une masse critique"
Le Président d'Oracle France détaille les mesures prises suite au rachat de PeopleSoft ainsi que la position du groupe vis-à-vis de ses partenaires.
16/02/2005 |
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JDN Solutions.
Vous avez annoncé le support des lignes de produits PeopleSoft jusqu'en 2013. Quelles autres mesures avez-vous prises ?
Yves de Talhouët. Nous avons effectivement fait la promesse aux clients de PeopleSoft de poursuivre jusqu'en 2013 le support des lignes de produits PeopleSoft Entreprise, J.D. Edwards EnterpriseOne et J.D. Edwards World.
Mais ce n'est pas la seule. La deuxième promesse, qui va de pair avec la première, est de continuer à investir dans ces lignes de produits, à travers notamment la finalisation des versions qui devaient sortir cette année. Au-delà, nous sortirons une nouvelle version d'ici 18 à 24 mois, ce qui un rythme classique chez les éditeurs.
Après, ce sera la bascule vers votre projet Fusion ?
Non, après cela, les choses continueront, mais les éditeurs ne communiquent en général pas sur les versions qu'ils prévoient dans 5 ans. Au-delà, la vie continuera donc et l'on peut s'attendre à ce que d'autres versions sortent.
En parallèle, il y aura le début de la construction d'une ligne de produits convergente, dont le nom de code est effectivement Fusion. Cette ligne est créée avec le désir de proposer à nos clients une évolution progressive vers une ligne de produits convergente. Elle va apparaître progressivement et les modules successifs s'étaleront jusqu'en 2013.
Par rapport aux clients PeopleSoft, l'engagement d'Oracle est que l'investissement fait sur la plate-forme soit pérenne jusqu'à la fin 2013. Autre engagement : cette pérennité se fera aussi sur les fonctionnalités apportées, jusqu'en 2013. Au-delà de 2013, comme tous les éditeurs qui travaillent sur des versions futuristes, nous nous engageons sur le fait que cette version futuriste respecte un certain nombre de standards et qu'elle soit introduite progressivement, permettant d'évoluer sans effet big bang.
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 L'organisation support de PeopleSoft a été transférée chez Oracle dans sa quasi-totalité" |
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Avez-vous le projet d'évoluer vers un mode de tarification commun ?
Nous n'avons pas encore d'idée précise sur le sujet. Simplement, nous voudrions conserver la publication de nos tarifs sur notre site Web, de manière officielle. Or, le mode de tarification de PeopleSoft est un peu une "boîte noire".
Nous proposons de continuer avec le tarif de PeopleSoft - pour les contrats cadres notamment - mais, en parallèle, nous allons travailler sur une tarification commune.
Quelles mesures avez-vous prises pour faciliter à vos clients cette période délicate, en termes de support, d'interlocuteurs, d'organisation ?
En définitive, peu de choses très spécifiques car l'organisation support de PeopleSoft a été transférée chez Oracle dans sa quasi-totalité - à hauteur de 93% - et nous avons fait attention de préserver l'organisation telle qu'elle était précédemment, notamment en ce qui concerne les managers.
L'organisation est donc gérée comme elle l'était hier, ce sont les mêmes contacts, les mêmes processus d'escalade, tout cela pour ne pas introduire de rupture dans l'organisation qui aurait pu introduire une rupture dans la qualité de service.
Nous avons par ailleurs prévu un programme de communication sur ces sujets et j'ai récemment réuni les clients de PeopleSoft dans le cadre de leur club utilisateurs, afin de détailler ces plans avec eux.
Quelles sont les principales inquiétudes des clients PeopleSoft ?
Je dirais qu'il n'y a pas d'inquiétude générale, du moins avons-nous essayé de les rassurer de sorte qu'il n'y en ait pas. Mais chaque client regarde la façon dont son SI et ses spécificités peuvent s'insérer dans ce nouveau cadre. Ce travail spécifique donne lieu à du "cas par cas", chaque client nous donnant ses préoccupations spécifiques et nous regardons comment l'application de nos mesures à chaque client particulier peut se faire.
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Plus de 80% des partenaires de PeopleSoft sont déjà partenaires d'Oracle" |
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Quelle est votre stratégie partenaires désormais ? Que deviennent les partenaires de PeopleSoft ?
Plus de 80% des partenaires de PeopleSoft sont déjà partenaires d'Oracle. Nous les connaissons donc bien, nous travaillons déjà avec eux et sommes heureux de resserrer les liens et de travailler davantage avec eux, ce qui crée plus de contacts.
Pour les 20% de partenaires nouveaux, qui couvrent des zones et des activités d'affaires que nous ne couvrons pas, nous sommes contents de les accueillir et de leur faire bénéficier de l'environnement professionnel d'Oracle. Oracle génère en effet plus de la moitié de son chiffre d'affaires via ses partenaires - nous en avons 14 000 à travers le monde. Cela signifie que nous disposons d'équipes dédiées, de processus et de systèmes - extranet, intranet, etc. Nous sommes ravis de pouvoir étoffer l'ensemble de cette construction avec le matériau de PeopleSoft et d'accueillir les nouveaux partenaires.
La justification de la fusion est de faire en sorte que les deux entreprises réunies atteignent sur le marché du logiciel une masse critique qu'elles n'avaient pas encore atteinte séparément, en termes de collaborateurs, de chiffre d'affaires, de segmentation verticale, etc. Grâce à cette masse critique, nous pourrons mieux servir nos clients et générer plus de croissance. C'est la justification industrielle de la fusion et c'est dans cet esprit là que nous souhaitons bâtir le projet commun entre les deux équipes. |
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Propos recueillis par Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions |
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PARCOURS
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Yves de Talhouët est Président d'Oracle France SAS
depuis septembre 2004.
2002 Vice-Président Europe du Sud, Middle East and Africa, en charge des activités de conseil et d'intégration de systèmes de SchlumbergerSema, racheté en 2003 par AtosOrigin.
1997 Sema Group, directeur de la branche réseaux et communications puis,
en 1999, Président de Webtec, entité de Sema Group regroupant l'ensemble des solutions " e-business ". En 2001, Président de l'activité transport de SchlumbergerSema.
1989, Créatio et direction de la société Devotech, spécialisée dans le conseil en télécommunications et l'ingénierie des centres appels, qu'il vent à Sema Group fin 1996.
1983 Il réside aux Etats-Unis où il travaille successivement pour la société Telenet (devenue Sprint), la société Extrema (start up) et la Banque Mondiale.
Et aussi Yves de Talhouët est diplômé de l'Ecole Polytechnique, de l'Ecole Nationale Supérieure des Télécommunications et de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris
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Dossier 
