INTERVIEW 
 
Gilles Blanchard
Directeur Informatique
Se loger.com
Gilles Blanchard
"En 2005, nous devrions dépenser 30 années hommes pour notre informatique"
Premier site d'annonces immobilières issues d'agences, le site Seloger.com a évolué suite au rachat d'Immostreet mais aussi afin de s'adapter aux logiciels métier de ses clients.
24/05/2005
 
JDN Solutions. Quelles évolutions majeures a connu le site Web depuis sa naissance ?
  En savoir plus
Dossier Sites web
  Le site

Seloger.com

Gilles Blanchard. La société est née en 95 en partant sur supports minitel et papier. Apres son lancement en 1996, la première grosse modification du site a eu lieu en 2000, suivie en 2003 du rachat d'Immostreet. Depuis, nous continuons à faire évoluer le site. Seule la plate-forme technique est désormais similaire entre les deux sites. Avant l'an 2000, le site Internet était une annexe du service minitel et des magazines papier. A partir de l'an 2000, c'est devenu la source de l'information.

L'entreprise s'est recentrée sur Internet, ce qui s'est traduit en termes d'embauches. Avant l'an 2000, nous dépensions en moyenne 5 années hommes pour notre informatique. En 2005, nous devrions dépasser 30 années hommes, à la fois pour notre système d'informations et pour nos sites. De la même manière, en l'an 2000 il nous fallait gérer 40000 annonces en permanence contre 450 000 aujourd'hui sur l'ensemble de nos sites.

Comment sont extraites les informations chez vos partenaires ?

Il existe trois sources de récupération d'annonces. La première est historique via la télécopie, elle doit représenter encore 10% de l'ensemble des flux mais suppose une saisie manuelle des annonces. Flux numéro deux qui totalise 30% des enregistrements, les annonceurs peuvent entrer leurs annonces par un extranet. Le reste des données provient directement des logiciels de gestion de la transaction utilisés par les agences immobilières elles mêmes.

Ce troisième flux dispose d'un traitement particulier. Nous lui adressons un contrôle qualité semi-automatisé afin de vérifier la cohérence des informations que nous recevons.

Avez-vous défini une norme d'échange ?
Ces traitements se font à base de code écrit en C# et par le biais de procédures stockées sous SQL Server. Désormais, nous sommes compatibles avec plus d'une trentaine de logiciels immobiliers. Pour ce faire, nous avons dû nous adapter à chacun de ces logiciels et définir si besoin une norme d'échange. Avant, chacun utilisait son propre standard, la plupart du temps des transferts FTP de fichiers plats. Une part de plus en plus grande des échanges s'effectuent maintenant par l'intermédiaire de fichiers XML puis en Web services.


En 2003, nous avons réinternalisé l'hébergement d'Immostreet"
Une fois la collecte terminée, comment se déroule la publication de l'annonce ?
Nous estimons qu'il s'écoule moins de 20 minutes aujourd'hui entre la réception d'une annonce et sa publication. En l'an 2000, ce processus était une mise à jour quotidienne à partir des données du minitel. Courant 2000, le système a été revu. C'est un projet sur lequel nous avons passé près de deux années hommes.

Que s'est-il passé lors du rachat d'Immostreet ?
Ils possédaient une plate-forme technique différente de la notre. Leur site fonctionnait sous environnement Sun Solaris avec Oracle / PHP majoritairement et Perl / SQL server pour leur Intranet de saisie d'annonces. Leur site fonctionnait bien mais nous avions pour objectif d'homogénéiser la maintenance corrective et évolutive du parc ainsi que les compétences des équipes. D'autre part, nous sommes notre propre hébergeur tandis qu'Immostreet faisait appel à un prestataire.

En 2003, l'année du rachat, nous avons réinternalisé l'hébergement en intégrant à nos équipes leurs collaborateurs et progressivement unifier l'ensemble de la technologie.

Pour quelles raisons hébergez-vous vos serveurs en interne ?
Historiquement, les machines ont toujours été hébergés en interne. Cela vient du minitel où nous avions besoin d'une forte réactivité lors de période d'activité. Quand le minitel s'arrêtait, les sources de revenus s'arrêtaient aussi. Encore aujourd'hui, les accords contractuels des hébergeurs ne sont que peu satisfaisants, il nous faut une maintenance immédiate en cas de problème.

Quel environnement technique utilise le site pour fonctionner ?
Actuellement, elle fonctionne à 80% sur du Windows avec SQL server comme base de données et IIS en serveur Web. Au début, le langage de développement utilisé était l'ASP. Depuis 2003, nous nous sommes tournés vers ASP .Net avec des développements retravaillés en C#. Une partie de notre architecture, notamment tout ce qui concerne l'affichage des médias fonctionne sous FreeBSD.

Ce qui a évolué avec le temps, c'est le nombre de serveurs frontaux et le nombre de serveurs de bases de données. Aujourd'hui, nous disposons de plus de 16 machines, serveurs frontaux et serveurs de base de données compris et un serveur d'envoi d'alertes par email.

La technologie Windows est plus simple à administrer localement qu'Unix"
Pourquoi avoir choisi cet environnement ?
La technologie Windows est plus simple à administrer localement par rapport à un environnement Unix. La deuxième raison tient à la réactivité en cas d'incident. Le choix de SQL Server et ASP tient au fait que le premier service Web développé utilisait ces technologies et qu'il a connu un franc succès. L'équipe de l'époque avait des compétences dessus. L'évolution vers C# s'est ensuite imposée naturellement car nous souhaitions un langage objet à la fois pour des questions de performances et de maintenabilité du code.

Faîtes-vous appel à d'autres solutions Open Source que FreeBSD ?
Oui, pour nos serveurs de fichiers et tout ce qui relève de l'e-mailing. Sur le sujet de l'Open Source, nous sommes assez pragmatiques. Nos solutions techniques actuelles nous satisfont. Il y a cependant une constante dans nos choix : nous cherchons en permanence à maîtriser notre technologie tout en conservant une cohérence à l'environnement.

Comment se compose votre équipe informatique ?
La société emploie une centaine de personnes, l'équipe informatique en compte une trentaine. Nous disposons d'une équipe R&D, d'une cellule dédiée au traitement des annonces en provenance des progiciels immobiliers, d'une équipe chargée de l'informatique de gestion et enfin un tiers des effectifs pour les services fournis à nos clients. Cette dernière activité concerne la fabrication de sites Internet et le référencement de ces sites pour nos partenaires. Notre métier consiste à traiter l'annonce immobilière, par conséquent nous réalisons la majorité de nos développements en interne.

  En savoir plus
Dossier Sites web
  Le site

Seloger.com

Quels sont vos derniers gros projets techniques ?
En 2004, l'équipe a beaucoup travaillé sur la gestion multilingues des annonces, cela a représenté un gros chantier. En 2005, Poliris, la maison mère, travaille sur un fichier centralisé des mandats exclusifs, soit une place de marché des transactions immobilières. Enfin, d'une manière générale nous essayons en continu d'améliorer l'intégration dans notre ERP des informations concernant le client.

La DT de Seloger.com
 Les solutions technologiques 
Serveur Web
IIS
Langage de développement
ASP .Net, C#
Bases de données
SQL server
Systèmes d'exploitation
Windows, FreeBSD
Reporting
Business Object
E-Mailing
Interne
CRM
Interne
ERP
Interne
 
Propos recueillis par Yves DROTHIER, JDN Solutions

PARCOURS
 
 
Gilles Blanchard, 41 ans, est directeur informatique et directeur général adjoint du groupe Poliris (Seloger / Immostreet).

2000 Directeur informatique du groupe Poliris - Directeur général adjoint
1999 Chello (UPC) - Amsterdam Pays Bas. IT manager E-commerce
1992-1998 Cité des sciences et de l'industrie - Paris. Chef de projets informatique
1989-1992 Ministère de l'intérieur - Paris - Chef de projet informatique

Et aussi Diplômé d'ingénieur Imac (Media, informatique et Telecom) Université Paris II.

   
 
  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY
 
 


Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Toutes nos newsletters