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Interviews |
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Grisi
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Jean-Yves
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Hitit
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Je
ne crois pas que l'ensemble du marché doit, in fine, se consolider |
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Suite des entretiens que nous menons dans le cadre de notre
dossier e-prestataires. Aujourd'hui, zoom sur Hitit, un petit
navire dans un océan où les paquebots sont de plus en plus gros.
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Propos recueillis par Cyril Dhenin le 05 juin
2001
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A
l'heure où utilisateurs et prestataires évoquent
la technicité croissante des projets ebiz, comment se
positionne Hitit ?
Dès sa création en 1996, la société
s'est créée avec sur un mixte de compétences
dans les domaines de la technologie et du design. Nous avons
toujours travaillé sur des projets où il fallait
traiter à la fois des problématiques transactionnelles
et d'autres beaucoup plus visuelles. C'est une bichromie que
nous avons cultivé. Pour preuve, les techniciens représentent
55% de notre effectif qui comprend 65 salariés. Une proportion
à comparer à des sociétés plus proches
d'un statut de SSII et qui affichent 80% de techniciens dans
leurs effectifs.
Sur
quels types de projets intervenez-vous ? Quel est leur dimensionnement
?
Il est clair qu'une société comme la nôtre
qui devrait générer pour l'année à
venir environ 40 millions de francs de chiffre d'affaires ne
peut pas prendre en charge des projets de 20 millions de francs.
En moyenne, nous traitons plutôt des affaires entre 2
et 5 millions de francs. Nous avons travaillé sur des
sites de marque comme celui d'Accor mais aussi sur des projets
techniquement plus lourds, notamment pour la filiale médicale
européenne de General Electric. Pour elle, nous avons
réalisé deux sites: un extranet de vente pour
ses distributeurs et un un site de vente d'accessoires pour
ses clients finaux
Avec
un effectif de 65 personnes, comment fait-on pour assurer cette
bichromie ?
On fait des choix, tout simplement. Nous avons donc décidé
de travailler principalement sur deux plates-formes : les technologies
Microsoft, des ASP à Biztalk Server, et ATG pour la gestion
de contenus.
Sur
votre site, vous soulignez vos compétences dans le domaine
de l'ergonomie. Pensez-vous que c'est encore un critère
de différenciation ?
Nous sommes conscients que le thème est galvaudé
mais nous estimons aussi qu'il est sous-estimé ou du
moins mal compris. L'ergonomie, c'est un travail qui doit être
confié à des ergonomes professionnels, spécialistes
des sciences cognitives et des interfaces homme-machine. Bref,
ce n'est pas seulement l'affaire d'un webdesigner expérimenté.
Chez Hitit, nous avons d'ailleurs monté un laboratoire
d'ergonomie où nous pouvons étudier en direct
comment un visiteur appréhende un site, navigue à
travers son contenu, etc..
Sur
les appels d'offres, qui rencontrez-vous le plus souvent et
de qui vous sentez-vous le plus proche parmi vos concurrents
?
Je vous donnerai les mêmes noms pour vos deux questions.
Nous rencontrons souvent des Himalaya ou des Business Interactif
dont nous nous sentons culturellement assez proche. En revanche,
on a beaucoup moins d'accointances avec un Micropole ou un Keryrus-Euriware...
Je
suppose que vous suivez attentivement les consolidations en
cours dans l'univers des e-prestataires. Comment voyez-vous
l'avenir de Hitit ?
Je ne vous cacherai que nous sommes parfois frustrés
de ne pouvoir nous attaquer à un projet de 20 millions
de francs parce que nous n'avons pas la taille critique. Peut-être
allons nous tenter de grossir. Cependant, si je regarde d'autres
marché, je vois que des acteurs moyens arrivent très
bien à vivre à côté de grands navires.
En fait, je ne crois pas que tout doit, in fine, se consolider
pour se résumer à quelques grands acteurs.
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Avant de rejoindre Hitit en mars 2000 au poste de pdg, Jean-Yves
Grisi a travaillé chez Microsoft France où il
a notamment occupé le poste de directeur de la division
Solutions d'entreprise. |
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