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Benoît Génuini
Président
Accenture France |
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Benoît Génuini
"Nous accompagnons les entreprises souhaitant se lancer dans la RFID"
Le Président d'Accenture France fait le point sur les besoins exprimés par les sociétés françaises en matière de conseil en système d'information. Il constate un certain retour des projets innovants.
06/06/2005 |
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JDN
Solutions. Qu'en est-il du marché du conseil en système d'information aujourd'hui
?
Benoît Génuini Le marché reprend un régime de croissance, mais le mouvement reste très mesuré. Malgré tout, on garde espoir en un renouveau possible de la confiance dans notre pays qui pourrait engendrer une reprise réelle des activités de conseil. Il est clair que la France demeure à la traîne comparé à d'autres pays européens. Je pense notamment à l'Angleterre. Bref, il s'agit d'une situation de croissance molle.
Nous nous trouvons néanmoins mieux loti que les SSII dans la mesure où nous
sommes plus proches du métier de nos clients, sans faire de la technologie pour faire de la technologie. C'est là notre principale valeur ajoutée comparé aux activités de services banalisées à plus faibles marges. Nous sommes spécialisés, ce qui nous permet également d'anticiper les besoins clients. C'est pour cette raison que nous avons choisi de nous concentrer sur les problématiques, au demeurant plus complexes, des grands groupes. C'est une question de stratégie.
Où se situe le curseur en termes d'investissement ?
Dans la continuité des projets de rationalisation, les DSI travaillent toujours à consolider l'existant. Il s'agit notamment de poursuivre l'optimisation des parc de machines et de l'infrastructure IT au sens large, ce qui passe par l'intervention d'experts plus pointus et conduit certains groupes à mettre en oeuvre des plans d'externalisation de la maintenance et de l'infogérance des systèmes. On note certains travaux réalisés autour des ERP déployés, en vue de se doter de modules complémentaires.
Certains domaines sortent du lot...
Quelques projets se situent plus dans un dynamique d'investissement. Ils sont tirés en général par des nouveautés technologiques, comme c'était le cas suite à l'apparition d'Internet. On observe aujourd'hui de nouveau une telle tendance, notamment avec l'arrivée de la RFID ou encore dans le domaine de la mobilité et de la gestion de forces nomades - sur le segment de la maintenance technique d'équipements ou de la distribution d'eau et de gaz notamment. Ce mouvement reste néanmoins un épiphénomène. On peut le regretter.
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 Nous comptons embaucher 1 000 personnes cette année" |
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En effet, une stratégie de recherche et développement fait sens dans le contexte actuel. Elle permet de lutter efficacement contre le phénomène des délocalisations en disposant de nouvelles sources de valeur, basées sur des produits et services innovants, et ainsi faire repartir l'investissement. Notre centre de R&D de Sophia Antipolis a justement pour vocation d'accompagner les entreprises françaises dans cette démarche. Nous planchons sur des idées de nouvelles technologies et étudions leur capacité à être industrialisées.
Quelques exemples de chantiers autour de la RFID ?
Nous travaillons notamment avec plusieurs groupes de la grande distribution en France, qui se sont récemment lancés dans des réflexions. L'idée est notamment d'exploiter cette technologie pour tracer le cadi du consommateur en vue de mieux suivre et comprendre son comportement. Mais également d'optimiser la gestion des réapprovisionnements des gammes de produits.
Vous recrutez ?
A ce jour, nous comptons environ 4 000 personnes en France, et comptons embaucher quelque 1 000 personnes cette année, ce qui correspond à entre 400 et 500 créations de postes. Nous recherchons à la fois des informaticiens et des consultants. Notre principal enjeu consiste à faire travailler ensemble ces deux catégories de profil. La formation et l'accompagnement des équipes jouent un rôle majeur pour relever ce chalenge. |
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Propos recueillis par Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions |
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PARCOURS
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Benoît Génuini, diplômé de l'Ecole Polytechnique de Paris (promotion 1973).
2003 Il dirige depuis 2003 l'activité d'Accenture dans le secteur "Ressources" (Energie, Chimie, industries de matières premières) pour la zone Europe, Moyen Orient, Afrique et Amérique Latine.
1995 Il est élu Président d'Accenture en France (puis réélu en 1999).
1976 Il entre chez Accenture. Il dirige l'activité d'Accenture en France, successivement pour le secteur des industries de montage (Automobile, Aéronautique, Mécanique), pour le secteur des industries lourdes (Pétrole, Chimie).
Et aussi... Benoît Génuini a mené de nombreuses missions d'amélioration de performance pour des équipementiers et constructeurs automobiles (Valeo, Renault, Peugeot S.A.), pour des entreprises du secteur de l'aérospatial et de la défense (Armée de l'air, Matra, Ministère de la Défense-DGA,) de l'énergie et de la chimie (Elf, Total, Shell, SNPE), et du secteur industriel (Moulinex, Dunlop, etc.).
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