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Michel Lesueur
DSI
ANPE |
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Michel Lesueur
"Nous nous dirigeons de plus en plus vers une architecture orientée services"
Le DSI balaie les
grandes mutations en cours et à venir du système
d'information de l'ANPE, dont son ouverture à d'autres
acteurs du marché de l'emploi.
14/06/2005 |
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JDN
Solutions. Comment est structurée votre direction ?
Michel Lesueur. Nous avons tout d'abord trois départements qui traitent des applicatifs : un département de maintenance en condition opérationnelle, comprenant une sous-direction de la production et deux services techniques, un département réseaux et télécoms et un département postes de travail et intranet.
Nous disposons également de trois services de support : un service de support au réseau d'agences, un service budget / marchés et contrôle de gestion et un département qualité, sécurité, architecture et urbanisme.
Quels sont vos principaux chantiers en cours ?
Au cours des douze derniers mois, nous avons mis notre nouvel applicatif métier "Géode" en expérimentation, pour assurer la gestion de la relation client avec les demandeurs et les entreprises mais aussi pour réaliser l'intermédiation entre les demandeurs d'un côté et les offres de l'autre.
Sur le site anpe.fr, la télécandidature est par ailleurs disponible depuis la semaine dernière. Cela signifie que les demandeurs d'emploi peuvent télécandidater aux offres. Jusqu'à présent, ils ne pouvaient que les consulter mais sans se positionner.
Nous avons également développé notre infocentre décisionnel, pour le pilotage de l'activité. Il fournit des indicateurs aux directeurs d'agence. Dans la deuxième partie de 2005, nous aurons des indicateurs de pilotage de l'activité quotidienne et opérationnelle, à destination des agents, pour qu'ils puissent préprogrammer leurs travaux. Nous sommes en ordre de marche pour tenir les échéances du nouveau gouvernement.
A ce sujet, à chaque élection ou remaniement ministériel, comment faites-vous pour vous adapter aux nouvelles mesures prises ?
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Toute nouvelle mesure gouvernementale demande des aménagements dans notre SI" |
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Toute nouvelle mesure gouvernementale demande effectivement la mise en tension du réseau des agences et des aménagements dans notre système d'information.
Etant de plus en plus dans un système coordonné avec l'Unedic, cette mise en place se fait avec eux. Nous mettons à niveau nos applications pour que toute nouvelle mesure soit rapidement opérationnelle.
Comment adaptez-vous votre
SI aux évolutions actuelles de l'ANPE, qui est
de plus en plus au centre d'un réseau d'acteurs spécialisés
dans l'emploi ?
L'ANPE va effectivement être de plus en plus au centre d'un réseau dense d'acteurs de l'emploi. Les évolutions de notre architecture nous permettent de développer des plates-formes d'échanges, comme c'est d'ores et déjà le cas avec l'Unedic. Dès fin 2005 / début 2006, ce sera vrai avec d'autres partenaires.
Le dossier unique du demandeur, qui sera disponible fin juin / début juillet, permettra quant à lui à tous les acteurs concernés de dérouler leurs prestations. Ces acteurs sont - entre autres - des organismes tels que l'APEC ou l'AFPA, les missions locales, le réseau Cap Emploi ou bien encore la délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle, la DGEFP.
Qui plus est, nous adoptons
de plus en plus une approche multicanal pour notre SI. Nous sortons d'une approche "application verticale" pour nous diriger vers une architecture orientée services, où le SI est accessible par Internet, intranet, SMS, etc.
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Le volume d'informations pour chaque demandeur est conséquent, pour traiter au mieux sa demande" |
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Nous voulons l'ouvrir au maximum de communications, tout en conservant le canal téléphonique, avec les plates-formes de services donc nous disposons par bassin d'emploi, qui permettent de rediriger l'appelant vers son gestionnaire.
Le système d'information est stratégique, nous ne pouvons pas fonctionner sans lui, en ce sens que les volumes traités sont très importants, le volume d'informations pour chaque demandeur étant conséquent pour traiter au mieux sa demande.
Comment fonctionnent ces plates-formes de services régionales ?
Nous avons des plates-formes de help desk reparties en régions pour le niveau 1. Pour les niveaux 2 et 3, les appels sont traités soit en région, soit au niveau national. Nous avons mis en place un traçage de cette activité de support aux utilisateurs. Nous avons pour cela choisi l'éditeur Peregrine Systems.
De quel ordre sont aujourd'hui vos principales préoccupations ?
Aujourd'hui, j'ai au nombre de mes préoccupations la délivrance du service au client et la réflexion permettant d'inscrire notre action dans des modèles permettant de le mesurer. La méthode ITIL nous accompagne dans ce sens, dans la continuité de service au client.
Avec 8 millions de visites par mois sur le site Web, la performance des systèmes est également un gage de qualité de service. Et la sécurité s'inscrit dans toutes ces actions, étant donné le caractère sensible des données liées aux demandeurs.
Enfin, la mobilité est également un vrai sujet, vis-à-vis des actions menées vers les entreprises. Quand les conseillers vont dans les entreprises ou dans le cadre des bassins d'emploi, il nous faut déployer des moyens pour accueillir les demandeurs, c'est un vrai sujet de proximité.
Quelle est votre attitude vis-à-vis du logiciel libre ?
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L'Open Source ? Nous n'avons pas de dogme sur le sujet" |
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Je ne raisonne pas comme cela.
J'ai mis en place - en transversal - une personne responsable du socle technologique de la DSI car nous sommes
actuellement dans une réflexion sur nos référentiels technologiques.
Nous avons des serveurs Apache, du PHP, mais nos mainframes tournent sous Unix et Oracle et nos PC sont sous Windows et Office. Nous avons un contrat avec Microsoft allant jusqu'en 2006 / 2007. Pour la période suivante, nous lancerons sûrement un comparatif. Mais, globalement, nous n'avons pas de dogme sur le sujet.
Comme je le disais, nous travaillons sur la définition de socles technologiques, c'est-à-dire que nous avons fait des choix, comme par exemple celui d'Oracle. Nous restons donc Oracle, nous ne faisons pas de projet en dehors de cela. Nous
sommes aussi BEA, nous restons dessus.
Si nous avons fait un choix, nous restons dessus.
Là où il y a vraiment une alternative, c'est de passer d'un constructeur à un autre. Mais le socle logiciel - outils de développement, middleware, bases de données, système d'exploitation - reste le même, difficile de passer de l'un à l'autre.
La DSI de l'ANPE |
DSI |
Budget 2005
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137 millions d'euros (hors personnel)
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Effectif
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300 personnes
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Sous-traitants
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550 équivalents temps plein
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Postes de travail
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22 000 postes
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Serveurs
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1 200 serveurs
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Bases de données
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Oracle
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Serveur d'applications
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BEA
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Serveur Web
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Apache
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Langage Web
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PHP
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Gestion des biens
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Peregrine Systems
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Suite bureautique
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Office
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Accès Internet et téléphonie
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9 telecom / Cegetel
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Accès "data"
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France Telecom
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Propos recueillis par Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions |
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PARCOURS
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Michel Lesueur, agé de 48 ans, est DSI de l'ANPE depuis 2004
2000 - 2003 Microsoft France
: directeur du secteur public, entreprises publiques et défense.
20 grands comptes / budget de 100 millions d'euros
1998 - 2000 Microsoft France
: responsable du secteur social et gouvernement
1993 - 1998 Capgemini : directeur grands comptes secteur public.
Création et développement du pôle d'activité pour le secteur emploi/social et administrations
1989 - 1993 Capgemini
: ingénieur commercial secteur emploi / social (dont l'ANPE)
1985 - 1989 Sinorg
: développement des activités santé et technologies nouvelles
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