|
|
|
|
Philippe Goudal
Directeur
Technique
Keljob |
|
Philippe
Goudal
"Le dimensionnement choisi devrait nous permettre de servir jusqu'à deux fois l'audience actuelle"
Moteur de recherche
d'emploi sur Internet, Keljob analyse ses principaux défis
technologiques, notamment la migration d'infrastructure
des sites Kelformation.com et Emploi.com.
19/07/2005 |
|
|
|
JDN Solutions. Quel est l'historique
du site ? Quels sont ses objectifs aujourd'hui ?
Philippe Goudal. Le site est né en 2000. La société
regroupe les sites Keljob.com, emploi.com et Kelformation.com.
Dans le domaine de l'emploi et de la formation, notre
stratégie est d'offrir aux candidats un panel de services
maximum qui leur permettent de gérer sa carrière.
Quelle infrastructure utilise
Keljob au quotidien ?
Keljob.com c'est 11 serveurs qui se répartissent entre
les services aux candidats et les services aux recruteurs,
chacun disposant de ses propres serveurs frontaux et ses
propres serveurs de bases de données. Cette séparation
s'explique par le fait que les services aux recruteurs
sont payants et nécessitent donc une qualité de service
optimale. Nos serveurs frontaux sont architecturés
autour d'Apache et du langage Java, par l'intermédiaire
des JSP, servi par un serveur de servlets Resin.
Le
site tourne sous environnement Windows et Linux, les deux
cohabitant très bien. L'ensemble est organisé en deux
niveaux, d'abord les frontaux qui accueillent les connexions
et distribue les requêtes à Resin, puis la base de données
qui reçoit les demandes. Ce système maillé autorise n'importe
quel serveur frontal à aborder n'importe quelle base de
données en fonction du trafic et du niveau de disponibilité
des bases de données.
Envisagez-vous de changer tout
ou partie de cette infrastructure ?
Les choix qui ont été faits au début se sont confirmés
au fur et à mesure et encore aujourd'hui puisque l'audience
ne cesse de croître. Le dimensionnement choisi devrait
nous permettre de servir jusqu'à deux fois l'audience
actuelle. Nous sommes toutefois en train de faire un test
sous Linux. Cela fait deux mois que nous évaluons la distribution
Debian et à l'issue nous effectuerons ou non une migration
complète de nos machines vers Linux.
|
|
Nous
évaluons la distribution Debian et
la base de données Berkeley DB" |
|
Tout dépend de notre serveur Resin, opérationnel à
la fois sur Windows et Linux. S'il communique très bien
d'une instance à l'autre, nous n'avons pas de raisons
de migrer vers l'une ou l'autre. S'il s'avère plus performant
sur un environnement Linux, le choix sera fait de passer
vers un environnement Linux. Il s'agit de répondre à des
besoins en terme de performance mais aussi d'abaisser
les coûts de licences.
Quels sont vos choix en matière
de base de données sur Keljob ?
Au niveau de la base de données, le choix s'est porté
sur SQL server. De même que pour notre système d'exploitation,
nous sommes en train d'étudier un autre environnement,
ici Berkeley DB, afin d'accélérer les performances d'accès
aux données. Ce changement s'inscrit dans un souci de
qualité du service, de manière à ce que le résultat d'une
recherche utilisateur s'affiche de manière instantanée.
Sur quels outils s'appuie votre
moteur de recherche ?
Après étude des différents moteurs de recherche du marché,
nous avons opté pour une solution full text, basée sur
Lucene de la fondation Apache. Elle nous permet de maîtriser
les développements de manière à adapter l'outil à notre
besoin, c'est à dire la recherche d'information typée
"offres d'emploi". Lucene a été mis en place
sur la Cvthèque, un outil à destination des recruteurs
recherchant les mots-clés dans le corps des CV.
Qu'en est-il de vos sites Emploi.com
et Kelformation.com ?
Le site Emploi.com dispose d'une technologie différente
issue d'un rachat. Nous sommes en train de migrer une
technologie Linux, Apache, MySQL, PHP et Perl vers l'environnement
Java/JSP et SQL server de Keljob. Il n'était pas logique
de marier des environnements hétérogènes pour un même
métier. Cette migration va bénéficier au site Emploi.com
car le moteur de recherche est mieux dimensionné sur Keljob,
nous devrions donc gagner en temps de réponse.
|
|
Nous
évaluons la distribution Debian et
la base de données Berkeley DB" |
|
Au niveau de Kelformation.com, nous sommes sur des technologies
très proches de Emploi.com, à la différence que
le moteur de recherche qui ne s'appuie plus sur des offres
d'emplois mais sur des sessions de formation. Ferons-nous
le choix de migrer ou non cette technologie vers celle
de Keljob ?
Il n'est pas souhaitable de migrer continuellement, toutefois
si nous choisissons de le faire, il faudra élargir le
moteur de Keljob pour qu'une recherche puisse s'appliquer
à d'autres types de documents qu'aux offres d'emploi.
Cela nous obligera à modifier le cur de notre moteur
de recherche. Cette opération représente un coût
élevé en temps dont les bénéfices ne seront
visibles qu'à plus long terme.
Comment s'effectue la jonction
entre Keljob et les sites de vos partenaires ?
Tous les jours, des systèmes d'imports ou d'agents vont
récupérer les nouvelles annonces de nos partenaires. Ces
programmes tournent chaque nuit et ont été écrits dans
un méta-langage propriétaire dont l'interpréteur est en
Java. Chaque processus de récupération a été adapté
selon l'environnement du partenaire. Les technologies
évoluent constamment, nous nous tournons maintenant vers
les flux RSS et les Web Services. En moyenne, une nouvelle
annonce sera référencée chez nous à J+1.
Quelle décision avez-vous prise
en matière d'hébergement ?
Nos serveurs se situent chez Colt Telecom et nous les
administrons nous-mêmes à distance. Comme beaucoup d'applicatifs
ont été développés en interne, nous sommes à même de pouvoir
les administrer. Colt s'occupe de l'aspect réseau, de
la sécurité des serveurs et de la supervision de premier
niveau.
|
|
Nous
envisageons des outils de monitoring applicatif" |
|
Nous envisageons de mettre en place des outils de monitoring
applicatif pour la fin d'année. Nos équipes suivent de
manière régulière la qualité de service avec un système
qui repose sur des alertes. Nous souhaiterions automatiser
les tâches de diagnostic et de reprise sur erreur.
Comment gérez-vous au quotidien
vos équipes ?
Au sein de Keljob, l'équipe est découpée en fonction des
différents rôles de chacun. Un pôle projet filtre les
entrées et formalise pour les équipes de développement,
lequel se charge des évolutions de services. Le pôle administration
de base de données se centre davantage sur l'architecture
et l'optimisation de notre moteur de recherche. Enfin,
un pôle cellule web répond aux tâches de webmastering
et le pôle bureautique et réseau s'occupe du suivi journalier
de l'environnement de production.
Je souhaite cette séparation pour éviter les interférences.
Nous traitons beaucoup d'entrées en terme de demandes
avec une exigence de rapidité importante ce qui oblige
les différents métiers à s'organiser. Par leur expertise,
certaines personnes permettent ainsi de gagner du temps
sur leur domaine de compétences. Pour suivre l'avancement
des projets, nous avons mis en place un outil de gestion
de projet partagé.
Mais le plus important pour moi, c'est l'esprit d'équipe et la responsabilisation
de ses membres car en tant que directeur technique, je
me dois de faire confiance et déléguer beaucoup de choses.
La
DT de Keljob.com |
La
direction technique |
Effectif
|
10 personnes
|
Les solutions
technologiques |
Serveur
Web
|
Apache
|
Langage
de développement
|
JSP
|
Bases
de données
|
SQL server
|
Systèmes
d'exploitation
|
Windows
|
Moteur
de recherche
|
Développements
internes à partir de Lucene
|
Moteur
de servlets
|
Resin
|
|
|
Propos recueillis par Yves DROTHIER, JDN Solutions |
|
PARCOURS
|
|
|
|
Philippe GOUDAL, 37 ans, est directeur technique
chez Keljob. Il dirige une équipe de dix
personnes.
Depuis 2004 a rejoint la société
Keljob en tant que directeur technique
2001 travaille au lancement du site FifaWorldCup.com
en tant que directeur technique
2000 Excite@Home
1995 Infonie
1993 département études et
recherches EDF
Et aussi Co-fondateur de la SARL Axes&Cibles,
Philippe GOUDAL coopère également à l'Ecole d'Ingénieur
d'Angers, en tant que intervenant exterieur.
|
|
|
|
|
|
|