INTERVIEW 
 
Jacques Berchadsky
Directeur Général
Sogeti-Transiciel AS
Jacques Berchadsky
"Les entreprises prennent conscience de l'importance du recettage"
Le directeur général de l'activité intégration de la SSII observe l'évolution de la gestion de projets.
28/07/2005
 
JDN Comment qualiferiez-vous la demande actuelle en matière d'intégration ?
  En savoir plus
 Sogeti-Transiciel
Dossier SSII : concentration pour préparer la reprise
Jacques Berchadsky Après une année 2003 relativement atone, nous avons observé des frémissements courant 2004, d'ailleurs moins portés par les ambitions d'investissement des entreprises que par l'évolution technologique. On constate qu'il n'y a pas plus de grands projets en 2005 qu'auparavant. Globalement, les clients demeurent dans des dynamiques de rationalisation de l'existant.

Qu'en est-il de votre stratégie de développement produits et services ?

Face à cet état du marché, nous avons décidé de faire évoluer notre offre. Nous développons beaucoup nos prestations de test et de recette applicative, domaine pour lequel nous avons élaboré une méthode reconnue en Europe (TMap TPI).

Cette méthode a déjà été adoptée par plusieurs grands groupes français, comme la SNCF ou Bouygues Telecom. Certains éditeurs l'ont également intégré, comme c'est le cas chez Compuware. Après s'être concentrés sur la rationalisation de l'infrastructure et de l'exploitation, les clients ont ainsi pris conscience de l'importance de disposer de processus qualité plus en amont, afin de gagner en efficacité toujours dans l'optique de réduire les coûts.

Nous montons en puissance sur le front métier"
Notre second axe de développement consiste à monter en puissance en maîtrise d'ouvrage sur le plan des applications métier. Rien qu'en Ile de France, nous disposons d'une population de 500 consultants (sur 2 500 personnes au total) travaillant sur le sujet. Nous intervenons par exemple pour des projets dans les secteurs bancaire et industriel. Nous accompagnons également les entreprises dans le passage aux nouvelles normes comptables (IAS/IFRS). Nous avons d'ailleurs remporté récemment un important contrat avec la Caisse des Dépôts dans ce domaine.

Qu'en est-il de la tierce maintenance applicative ?
Nos prestations de TMA ou de centre de services ont également évolué positivement. Elles représentent dès lors 25% de notre périmètre d'activité, en Ile de France comme au niveau national d'ailleurs. Sur ce plan, nous bénéficions notamment de plusieurs facteurs entraînants : les mouvements de transfert (ou Win back), la volonté des groupes de réduire le nombre de leurs prestataires, et enfin le renforcement des exigences de services - ce qui contribue à relever la valeur ajoutée requise.

Sur ce créneau, comptez-vous proposer des services offshore ?
Certains clients nous demandent déjà de mettre en oeuvre des réponses régionales, que l'on peut qualifier de nearshore, que ce soit en R&D ou en TMA. L'idée est de bénéficier d'une solution moins coûteuse en faisant appel à nos agences en province plutôt qu'en Ile de France. C'est notamment le cas de la SNCF et d'EDF. Récemment, nous avons signé un contrat prévoyant l'intervention de notre implantation espagnole.

Nous ne pouvons pas être absent de ce débat. Nous sommes donc entrain d'établir une stratégie globale sur le sujet. Notre maison mère Cap Gemini investit beaucoup en Inde actuellement. 3000 collaborateurs ont déjà été recrutés là-bas. Ils devraient être 10 000 fin 2006. Je me suis rendu récemment sur place pour étudier les synergies possibles avec le groupe sur ce créneau.

L'offshore pourrait représenter 10 à 15% de nos activités de R&D"
Les prestations offshore engendrent pourtant certaines problématiques ?
L'offshore réduit les coûts directs, mais cette stratégie comporte un certain nombre d'enjeux managériaux (différence de langue, décalage horaires, etc.) nécessitant un accompagnement des équipes. Il existe également des décalages culturels. Les indiens ont par exemple la "culture du oui". Ce qui leur confère un regard critique peut être moins aiguisé que certains européens. Il faut prendre en compte tous ces aspects.

A terme, je pense qu'environ 10 à 15% de notre activité de développement pourra être prise en charge par des centres offshore. Cette relative limitation s'explique pour deux raisons principales. D'une part, beaucoup de systèmes d'information ne peuvent légalement sortir de l'Union Européenne. D'autre part, certains clients ne voient pas d'un très bon oeil la délocalisation de leurs applications, principalement causes de sécurité et de confidentialité.

Vous recrutez ?

1 600 embauches sont prévues en France cette année (sur 2 800 au niveau groupe), dont 700 pour l'activité Sogeti-Transiciel AS. 50% d'entre elles sont réalisées par cooptation. Nous recherchons principalement des profils issus d'écoles d'ingénieur, expérimentés ou non.
 
Propos recueillis par Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions

PARCOURS
 
 
Jacques Berchadsky, possède un troisième cycle de management des entreprises.

2004 Directeur général de l'activité Sogeti-Transiciel AS suite à la fusion avec Sogeti.

2002 Directeur général de l'activité ISG (Intégration de Systèmes de Gestion) de Transiciel.

1992 Jacques Berchadsky rejoint Transiciel après avoir travaillé successivement chez Bouygues puis Cap Gemini.

   
 
  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Auralog - Tellmemore | Publicis Modem | L'Internaute / Journal du Net / Copainsdavant | Isobar | MEDIASTAY
 
 


Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Voir un exemple

Toutes nos newsletters