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Thierry Siouffi
P-DG France et Luxembourg
LogicaCMG |
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Thierry Siouffi
"La mobilité arrive en phase de maturité dans les grands groupes"
Le PDG France de LogicaCMG fait le point sur les dernières évolutions des projets d'intégration, et la montée en gamme des offres de tierce maintenance applicative.
16/09/2005 |
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JDN
Quels sont les secteurs les plus dynamiques en 2005 sur le front des projets informatiques
?
Thierry Siouffi Nous observons une activité importante chez les acteurs des télécommunications en faveur des technologies mobiles. Notez que nous présentons un positionnement privilégié sur ce terrain. Nous équipons en effet quelque 200 250 opérateurs en infrastructures de SMS. Nous constatons aussi un certain dynamisme au sein des autres segments sur lesquels nous sommes positionnés : le domaine public, l'industrie ainsi que la banque et la finance - sur lequel se développent de nombreux projets autour de la lutte contre le blanchiment d'argent.
C'est également le cas pour le secteur de l'énergie qui est porté par la dérégulation du marché et les nouvelles problématiques informatiques qu'elle engendre, autour du pilotage des réseaux de distribution et de la gestion tarifaire notamment. Nous participons à plusieurs projets dans ce domaine, notamment en Tchéquie et en Australie. Les économies d'énergie et la lutte contre la pollution sont également des champs qui nous intéressent. Sur ce point, nous développons actuellement un système pour gérer le calcule des réductions d'impôt accordées aux entreprises mettant en oeuvre des actions pour limiter certaines émissions de gaz (de carbone notamment).
Au-delà des télécoms, la mobilité intéresse également les grands groupes en général ?
C'est juste. En 2003 et 2004, les grands groupes se sont lancés dans des études pour mieux appréhender cette notion et comprendre en quoi elle pourrait leur apporter une nouvelle valeur ajoutée. 2005 est l'année de la maturité avec les premiers développements importants. LogicaCMG accompagne plusieurs initiatives en la matière, notamment chez Dalkia ainsi qu'à la SNCF - où nous avons déployé une infrastructure logicielle et matérielle pour optimiser les processus de maintenance des voies.
Qu'en est-il des projets d'intégration SAP, progiciel sur lequel vous vous positionnez ?
Il n'y a plus vraiment de grand chantier d'intégration. On note en revanche des projets d'extension fonctionnelle des ERP, qui passent par l'installation de nouveaux modules (finance, etc.), en particulier dans le secteur industriel et le secteur public. Ces initiatives présentent pour principal avantage d'offrir des cycles de retour sur investissement plus courts.
Sur ce créneau, nous développons des offres basées sur SAP plus packagées pour des domaines plus précis, l'agriculture ou les établissements publics notamment.
L'idée est toujours de capitaliser sur des développements sur mesure pour commercialiser ensuite des offres plus packagées. Nous avons mis au point également une offre de paie à la demande (reposant sur SAP RH), elle a déjà été déployée pour plusieurs groupes, Canal+ et MasterFoods par exemple.
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 La TMA monte en gamme vers les applications métiers" |
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Qu'en est-il de la tierce maintenance applicative (TMA) ?
De contrats de TMA axés sur les applicatifs métiers, on
s'oriente de plus en plus vers des accords qui s'étendent au cur de métier
stratégique de nos clients. Les entreprises ont commencé par s'appuyer sur
la TMA dans un souci de bonne gestion pour rationaliser leur informatique
et industrialiser leur processus. Dès lors, elles ont tendance à élargir le
champ couvert jusqu'aux applications critiques.
Cette montée en puissance implique de notre côté de disposer à la fois de compétences techniques, mais aussi de plus de plus de compétences liées au suivi méthodologique et au management ainsi qu'une capacité d'écoute des métiers des clients. Pour répondre au mieux à l'émergence de ces nouvelles demandes, nous avons d'ailleurs mis en place une équipe dédiée à l'accompagnement des projets d'externalisation.
Vous disposez aussi d'une activité offshore. Quelle est votre stratégie dans ce domaine ?
Nous disposons de 4 000 personnes réparties sur des sites offshore, dont 2 000 en Inde. En France, nous avons mis sur pied des centres de services de type nearshore, basés en province, qui se spécialisent sur des prestations particulières. C'est le cas à Lille avec un centre de compétences sur les technologies Microsoft, ou encore à Grenoble autour d'une plate-forme de support technique et de développement en environnement SAP.
Globalement, nous considérons l'offshore comme un outil, l'un des volets de l'offre LogicaCMG, qui peut répondre de façon pertinente à certains traitements, en fonction des besoins et des conditions financières requises.
Vous recrutez ?
Nous prévoyons de recruter 250 personnes d'ici la fin de l'année en France. Nous recherchons des profils de type bac+4, bac+5, aussi bien juniors que plus expérimentés, qui ont conscience des enjeux des clients. Ils seront en grande partie amenés à rejoindre notre équipe externalisation. L'environnement que nous proposons est attractif. Il se caractérise par des missions de qualité et une grande varité de champs technologiques et métiers couverts, y compris des possibilités de mobilité en France et en Europe. Nous organisons une rencontre le 20 septembre prochain au Musée des Arts forains à Paris à laquelle nous invitons toutes les personnes susceptibles d'être intéressées par nos offres.
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Propos recueillis par Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions |
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PARCOURS
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Thierry Siouffi, 43 ans, est diplômé de l´EISTI et du Management Institut d'Ashridge. CEO de LogicaCMG pour la France et le Luxembourg, il a intégré Logica en avril 2001.
Pendant 12 ans dans le groupe Bull à différents postes commerciaux et marketing, il a notamment pris en charge la filière collectivités locales, puis le lancement de l'agence New Business, ayant pour objectif la conquête de nouveaux clients dans les secteurs de l´industrie, du transport et des services.
De 1995 à 1999, il a été directeur du secteur administration, membre du comité de direction de Bull France et il a notamment conduit les opérations Bibliothèque de France, refonte du SI de la DGI et le réseau haut débit de la Cité des Sciences.
En 1999, il devient directeur général d'Admiral France, société de 500 personnes, et de l'activité systèmes et réseaux du groupe Admiral. A ce titre, il est membre du comité exécutif d'Admiral et dirige les équipes systèmes et réseaux anglaises et danoises.
En 2000, à la suite du rachat d'Admiral par CMG, il est nommé directeur général de CMG France et prend en charge en particulier les activités des secteurs finance et télécoms, ainsi que la coordination pour le groupe des activités liées aux technologies des systèmes et réseaux.
Et aussi Administrateur depuis 3 ans de Syntec Informatique, il est en charge de la commission communication et Président du comité ingénierie et intégration. Il exerce également des fonctions d'élu local.
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Dossier