INFRASTRUCTURE  
 
David Larose
DSI
Mairie de Drancy
David Larose
"Une solution hybride nous permettait de ne pas investir trop massivement dans du full IP"
Le DSI de la mairie de Dsrancy évoque son expérience des projets de voix sur IP à travers les solutions hybrides d'Avaya. Une expérience qui lui permet de réaliser des économies de l'ordre de 200.000 euros par an.
17/10/2005
 
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JDN Solutions. Quand avez-vous songé à la mise en place d'un système de téléphonie sur IP ?
David Larose. C'était en 2002, à l'époque nous disposions d'un autocommutateur Alcatel vieux de plus d'une dizaine d'années et qui tombait en désuétude. Au moment de le remplacer, nous souhaitions en profiter pour réaliser des économies avec le nouveau. Et qui dit économies, dit système de voix sur IP.

En quoi consistait alors le parc télécoms de la mairie de Drancy ?
La mairie de Drancy se connectait à plusieurs sites et chacun possédait son propre autocommutateur. Pour le centre technique municipal, le premier a avoir été équipé de postes IP, l'autocommutateur revenait assez cher. Comme une liaison fibre optique nous reliait déjà à ce site, il suffisait de remplacer les téléphones par des postes IP pour supprimer l'autocom. Les communications étant redirigées vers celui de la mairie.

Quelle solution avez-vous choisi ? pour quelles raisons ?
Lors de l'appel d'offre lancé mi-2002, quatre solutions différentes nous ont été proposées. Alcatel, le moins cher avec des téléphones numériques, Avaya avec une solution hybride IP, EADS et 3Com qui répondaient en full IP. Pour donner un ordre d'idée, entre la solution Alcatel et 3Com, nous passions du simple au double en tarif, entre autres de 200.000 euros à presque 500.000 euros.

C'est finalement la solution Avaya qui a remporté l'appel d'offre. A l'époque, les terminaux IP restaient relativement chers, plus de 500 euros HT par poste. Une solution hybride nous permettait de ne pas avoir à investir trop massivement dans du full IP. Dans un premier temps, 200 terminaux ont été changés pour des téléphones numériques et 50 postes seulement sont passés en IP.

Asten et Avaya étaient venus vérifier notre architecture réseau"
Quelles adaptations ont été réalisées sur votre réseau informatique ?
Aucune, juste avant de lancer ce projet, la mairie venait de renouveler son réseau IP. Nous étions encore sur un réseau Token Ring jusqu'alors. Nous sommes désormais sur un réseau Ethernet de 100 Mbits avec un câblage de catégorie 5e et un backbone en fibre optique à tous les étages. Les liens vers le centre technique municipal et vers le centre municipal de la santé ont été tous deux passés en fibre optique à cette occasion.

Comment s'est passée la migration ?
Sans problème majeur. L'intégrateur Asten avec un expert d'Avaya étaient venus vérifier que notre architecture réseau serait compatible voix sur IP. Nos switchs Cisco géraient de manière très simple la qualité de service et la sécurité était native à l'IPBX d'Avaya. Une fois que le bon de commande a été signé, la migration a pris seulement trois semaines.

Tout a été monté en parallèle des autocoms existants. Ainsi, à tout moment pendant la mise en place, un utilisateur pouvait téléphoner. Le gros du travail a ensuite consisté à reprendre les numéros stockés et à reprogrammer l'autocom IP. La migration s'est faite un dimanche. L'ancien autocom était encore en place après la migration pour basculer vers la téléphonie classique en cas de problème.

Un projet de voix sur IP, c'est 80% d'humain et 20% de technique"
Quelles conclusions tirez-vous de ce projet ?
Un projet de voix sur IP, c'est 80% d'humain et 20% de technique. Les revendeurs ont désormais une bonne expérience sur ce type de projet. Le premier élément à avoir en tête reste le recueil de besoins. Il faut déterminer quels scénarios d'accueil on souhaite mettre en place, comment on va gérer le renvoi d'appel, planifier la formation des utilisateurs, et prévoir la conduite du changement. Après pour l'utilisateur, que la voix passe par un lien télécom ou une infrastructure IP, il s'en moque complètement.

Aujourd'hui, je gère 350 postes et 380 GSM. D'ici la fin de l'année 2005, tous nos téléphones seront compatibles IP.

Quels bénéfices en ressortent ?
Ils sont multiples. D'abord, nous gagnons en autonomie parce qu'au cours du projet, les techniciens en interne se sont formés à l'univers télécoms et peuvent désormais réaliser des opérations de maintenance sur l'autocom. D'autre part, je gagne en mobilité. En mairie, nous avons des problématiques d'accueil centralisé et les gens bougent beaucoup. Avec un réseau IP, il suffit de déplacer le poste pour récupérer tous ces paramètres. Cette procédure ne nécessite pas de câblage supplémentaire.

Enfin, il y a les gains financiers. Aujourd'hui, la facture est allégée de plus de 200.000 euros par an et entre 2002 et 2004, nous économisions déjà 140.000 euros par an. La réduction des coûts ne provient pas forcément de la baisse du prix des communications. Nous avons principalement gagné via la suppression des abonnements. D'autre part, je dispose d'une marge supplémentaire de négociations avec les opérateurs.

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En effet, jusqu'à présent la mairie de Drancy se présentait sous la forme de plusieurs petits sites qui consommaient peu. Désormais, nous concentrons nos communications sur un seul autocommutateur qui représente un volume plus important de minutes en un point unique. Cela nous donne une marge de manœuvre fabuleuse pour négocier.
 
Propos recueillis par Yves DROTHIER, JDN Solutions

PARCOURS
 
 
David Larose est DSI de la Mairie de Drancy

   
 
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