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Stéphane Roger
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Marie Surgelés
Stéphane Roger
"Nous choisirons une nouvelle version de SAP R3 qui aura un ou deux ans d'assise"
Le DSI du groupe alimentaire détaille l'ensemble de ses projets récents ou à venir et replace le rôle du DSI dans son environnement.
18/10/2005
 
JDN Solutions. Quels ont été vos principaux chantiers ces douze derniers mois ?
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Marie Surgelés
Stéphane Roger. Nous avons tout d'abord travaillé à fiabiliser et consolider notre ERP SAP, dont nous avons déployé les modules R3, BW et APO. Pour cela, trois actions ont été menées.

Tout d'abord, il a fallu conduire un vaste chantier d'alignement du paramétrage de SAP par rapport aux besoins des métiers, un projet appelé "SAP au carré". L'outil avait en effet été mis en place en 2001 - une période difficile où Marie centralisait ses ressources - par des consultants externes et avec une implication des utilisateurs qui n'avait pas été complète. Nous avons aussi travaillé sur les droits d'accès.

Nous avons par ailleurs mis en place une infogérance chez Atos Origin depuis fin septembre 2004. Enfin, le matériel associé a été renouvellé - il avait plus de 12 ans d'âge. Je dirais que tout est véritablement "remis au propre" depuis mai 2005.

Aujourd'hui, nous procédons à la migration de BW en version 3.5 et à la normalisation des cubes. L'an prochain, nous prévoyons une montée de version de R3 4.6b vers la version Enterprise ou peut-être la version 5, l'objectif étant de ne pas essuyer les plâtres mais plutôt de choisir une version qui a un ou deux ans d'assise. Nous avons également un chantier d'harmonisation des données de base industrielles dans nos sept usines

Sur quels autres dossiers avez-vous travaillé récemment ?
Parallèlement à tout cela, nous avons reconstruit et externalisé l'exploitation des applications sous Windows, soit 45 serveurs. Cela a représenté un gros travail car nous avions des exploitants en régie permanente, qui étaient chers et qui n'utilisaient pas de bonnes pratiques. Nous sommes désormais sous les "normes" ITIL et avons choisi Econocom.

Nous sommes sortis de contrats de location où nous payons pour du matériel âge de 4 ans comme s'il était neuf !"
Autre projet, plus technique : l'amélioration et la standardisation de notre parc bureautique et serveurs. Nous sommes sortis de contrats de location où nous payons pour du matériel qui avait quatre ans comme s'il était neuf !

Avec tous ces chantiers, l'amélioration de la qualité de service s'est fait rapidement sentir et la réduction de nos coûts de fonctionnement est de l'ordre de 20%. Notre budget était en effet - avant que j'arrive - à 3% de notre chiffre d'affaires "3 Net", c'est-à-dire après remises arrières. Il est aujourd'hui légèrement supérieur à 2% et notre ambition est de passer sous les 2% tout en augmentant le périmètre et la qualité de nos services.

Par ailleurs, nous avons mis en place un système de "scan" des factures fournisseurs, intégré avec SAP. Les factures sont scannées et intégrées dans SAP, avec un workflow de validation assuré par Itesoft. Nous avons également travaillé sur la dématérialisation des factures, sur une partie des factures clients - avec Bprocess - pour répondre au besoin d'un de nos clients. Nous prévoyons d'étendre la dématérialisation des factures clients l'an prochain.

Enfin, la rénovation de notre système de paie et de gestion des RH et des temps est en cours, avec ADP-GSI. Parallèlement, un outil de traçabilité des produits en usine, le pilotage de la performance industrielle et la gestion de la qualité - via un outil d'analyse laboratoire - sont en cours de mise en oeuvre, avec notamment la solution Producim de Courbon. Et depuis peu, nous disposons d'un outil de priorisation des projets R&D et marketing : Artemis.

En termes de réseaux, qu'avez-vous entrepris ?
Nous avons remis à niveau nos réseaux locaux. Nous avons tout d'abord redimensionné le LAN car nous avions de vieux switchs obsolètes, ce qui occasionnait des pannes réseaux. De plus, le débit était insuffisant, surtout en termes bureautiques.

Quant au réseau WAN, afin d'accueillir les applications distantes dans les usines, de fournir les nouveaux services demandés par le business, d'améliorer les niveaux de services et de réduire les coûts nous sommes en train de lancer un appel d'offres pour mettre en place un nouveau contrat. Il sera très orienté contrat de service et évolutivité, notamment par la mise en œuvres d'unités d'œuvre permettant de valoriser les différents types de service sur toute la durée de vie du contrat.

Et côté messagerie ?
Il y a de nombreux avantages à migrer vers Exchange"
Nous sommes sur un projet de rénovation de notre messagerie d'entreprise. Nous avions une vieille version de Lotus Notes, que nous utilisions essentiellement sur la partie messagerie.

Nous allons migrer vers Exchange 2003 avec Active Directory. Il fallait soit migrer de Lotus vers Lotus, soit de Lotus vers autre chose. A coût équivalent, nous avons opté pour Exchange, qui est plus souple pour les utilisateurs car, entre autres, il n'y a pas besoin d'un ID et l'accès peut se faire via le Web.

Il y a de nombreux autres avantages : la formation n'est pas nécessaire, car tout le monde a Exchange chez soi - du moins l'interface Outlook -, Exchange est plus performant en matière de stockage des pièces jointes, l'interfaçage avec des outils de workflows est souvent natif, sans parler de la synchronisation des agendas personnels ! A mon avis, utiliser Lotus Notes comme messagerie n'a de sens que dans une politique plus large d'utilisation de la suite Lotus, ce qui n'est pas le cas chez nous.

Comment définissez-vous votre fonction au sein de l'organisation ?
Il y a deux métiers en un. L'opérationnel tout d'abord, où il faut faire tourner une usine qui fabrique de la donnée. Cette usine doit être disponible en temps et en heure, pour accompagner l'activité quotidienne et cela, sur tous les outils qui sont en place. C'est le métier de base.

Et puis il y a la préparation de l'avenir. Il faut accompagner la stratégie de l'entreprise et aider à faire les bons choix. Ce n'est pas toujours évident. Il faut se baser sur le triptyque organisation, processus et outils. Certaines directions métier pensent qu'un seul ou deux éléments suffisent mais le DSI a un véritable rôle à jouer pour bâtir des solutions sur ce triptyque.

Ainsi, la décision de mettre en place un outil se fait après avoir défini les organisations et processus cibles, en tenant compte de la problématique économique et des gains financiers à obtenir. Le DSI est donc à la fois un directeur d'usine et un accompagnateur de la direction générale.

Et votre rôle en tant qu'initiateur des changements technologiques ?
Il y a deux cas de figure. Le premier est celui où le DSI doit chercher à freiner les projets. Les directions voient des choses dans la presse, comme le Blackberry, la technologie RFID, etc.

Il faut faire attention aux effets de mode et veiller à la maturité des technologies"
Dans ce cas, il faut faire attention aux effets de mode et veiller à la maturité des technologies et au réel intérêt business. Une entreprise telle que la nôtre doit savoir aller vers ces nouveautés une fois qu'elles sont matures et si elles rapportent du chiffre d'affaire ou de la rentabilité.

Et puis, il y a des projets initiés par la DSI, comme ce que j'ai entrepris récemment pour rationaliser et externaliser la gestion de l'impression. Ici, c'est plutôt moi qui ai pris mon bâton de pèlerin et qui ai monté le dossier, avec une motivation économique.

Avant, il y avait pratiquement une imprimante pour deux personnes au siège et une imprimante par personne en usine. Ce poste n'était pas maîtrisé car sous plusieurs responsabilités - DSI, services généraux et services utilisateurs. Nous nous orientons désormais vers des imprimantes multifonctions, de qualité, avec un service complet de la part d'un prestataire qui intervient en cas de besoin et une facturation à la page.

Quelle est votre attitude vis-à-vis du logiciel libre ?
Nous sommes en progiciel pur, nous n'avons pas été touchés par la vague du logiciel libre. Je regarde cela un peu de loin, je trouve que cela manque un peu de standards et je ne suis pas rassuré par le coût total de possession. Car quand je regarde une solution, j'étudie toujours le coût d'investissement mais aussi le coût de la vie de la solution sur les sept ans à venir.

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Marie Surgelés
Cela étant, je n'ai pas pratiqué les logiciels libres en direct, je n'ai pas d'avis précis sur la question, c'est plus un sentiment qu'autre chose. Je me base sur des études, sur ce que je peux lire dans la presse.

Le groupe Marie Groupe Uniq
Les informations clés
Chiffre d'affaires
500 millions d'euros
Effectifs
1 900
Présence
Siège situé à Rungis et 7 usines réparties en France
Activité
Produits alimentaires
La DSI de Marie Surgelés
 Les données clés
Effectifs
23 personnes
Postes de travail
800 postes
Serveurs
50
Budget
> 2% du chiffre d'affaires "3 Net" (CA après remises arrières)
ERP
SAP (modules R3, BW et APO)
Paie / RH
ADP-GSI
Scannérisation de factures
Itesoft
Priorisation des projets
Artemis
Système d'information industriel intégré
Producim

 
Propos recueillis par Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions

PARCOURS
 
 
Stéphane Roger, 37 ans, est titulaire d'un DEA d'informatique fondamentale à Montpellier.

Il a démarré sa carrière comme consultant chez KPMG (devenu CSC) Peat Marwick. Durant 6 ans il a participé à des mises en place d'ERP - puis il les a conduites - au sein de sociétés de services non financiers et industrielles. Il a ensuite rejoint le cabinet AT Kearney, branche Interactive, comme directeur au sein du pôle Systèmes d'Information et Supply Chain où il a conduit des schémas directeurs auprès de grands groupes de la distribution française et redressé des projets en difficulté.

2003 Depuis le mois d'août 2003, il est DSI de Marie Groupe Uniq. Il y mène une politique de réduction des coûts et d'amélioration des niveaux de service.

   
 
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