 |
|
| |
 |
Robert Aydabirian
Président du directoire
Osiatis |
|
Robert Aydabirian
"L'infogérance des systèmes d'impression devient une réelle demande"
Le président du directoire d'Osiatis décrypte les dernières évolutions du marché de l'infogérance. Il insiste notamment sur l'apparition de nouveaux besoins sur le terrain des serveurs applicatifs et du conseil en infrastructure.
28/10/2005 |
| |
|
|
JDN
solutions. Quelles sont les grandes tendances du marché de l'infogérance
? Il semble que la France ait pris un certain retard par rapport aux pays anglo-saxons sur ce créneau ?
Robert Aydabirian L'infogérance de systèmes distribués est devenu un axe assez classique de prestations en France. Ce qui s'explique notamment par la maturité des offres ainsi que leur couverture en termes de services (help desk, intervention de proximité, migration, etc.). En général, nos clients français commencent par externaliser par morceaux, avant de mettre en oeuvre une politique plus globale visant à rendre plus cohérentes les différentes prestations et ainsi rationaliser l'intervention des sociétés de services dans ce domaine. Bref, on ne peut pas vraiment parler de retard.
Par contre, il est vrai que dans d'autres pays, comme l'Angleterre, la manière de faire est assez différente. Les entreprises anglaises ont tendance à opter beaucoup plus facilement pour des contrats d'infogérance globale. Mais il est clair que cette approche peut être dangereuse. Dans certains cas, elle a d'ailleurs mené à des réinternalisations. Il est plus prudent d'opter pour l'infogérance sélective, en tous cas dans un premier temps, avant de passer à une phase de généralisation.
L'infogérance gagne de nouveaux domaines ?
Les entreprises sont en train de prendre conscience de la possibilité d'une infogérance des systèmes d'impression par exemple. Pour accompagner ce mouvement, nous avons récemment lancé une offre sur ce segment en lien avec Lexmark. Il ne s'agit pas seulement de services de maintenance et de proximité, mais également des prestations en matière de rationalisation d'infrastructure, de conception d'architecture, d'exploitation des services intelligents embarqués, et de combinaison avec les environnements de gestion électronique de documents.
Cette démarche interpelle les directions générales, dans la mesure où, au-delà de la DSI, les dépenses en matière d'impression sont prises en charge par plusieurs services (services généraux, achats, etc.). Il est vrai que les économies d'énergie et les performances en matière de recyclage permises par une telle démarche sont non négligeables.
|
|
 L'infogérance de serveurs applicatifs montent en puissance" |
|
Les besoins en matière d'infogérance de serveurs applicatifs montent également en puissance. Cette évolution demande des expertises fortes, notamment en matière de diagnostic, d'audit de l'existant et de mise en production, mais aussi des offres autour de la tierce maintenance applicative. Sur ce point, nous devons être capables d'offrir des possibilités sur le terrain de l'hébergement mais aussi d'avancer des capacités de télé-exploitation et de télésurveillance dans le cas où le client préfère conserver ses serveurs en interne.
Que vous apporte l'activité de Focal ?
Focal entre dans une série d'acquisitions pour renforcer notre positionnement en matière d'infogérance évolutive en infrastructures et applicatifs. Le rachat du cabinet de conseil Sesys que nous venons de finaliser s'inscrit dans cette stratégie. L'idée est de se doter d'une expertise pour accompagner nos clients d'un bout à l'autre d'un projet d'externalisation, de la préparation au pilotage, par le biais d'outils de gestion de services (tels ceux de BMC), en passant par les évolutions applicatives et d'infrastructures qui viendront ensuite.
Cette dernière acquisition est à l'image de notre dynamique depuis 1997 que l'on peut comparer à un ascenseur social. A l'époque, notre société comptait moins de 600 salariés. Aujourd'hui, nous sommes plus de 2400 personnes en France. Notre développement s'est effectué à la fois par croissance organique et croissance externe, et sans casse. Assez peu d'emplois ont été supprimés à chaque acquisition. Nous avons tenu à soutenir la progression de nos équipes. 6% de la masse salariale ont été investis dans la formation au cours des sept dernières années.
Quels sont vos objectifs aujourd'hui ?
Notre grande force, disent les analystes, consiste à rester concentrés sur un marché bien particulier en France en développant une forte capillarité. Notre but est dès lors de renforcer notre assise sur le terrain de l'infogérance complète, avec pour objectif de réaliser 6% de croissance par an.
Vous recrutez ?
Nous avons recruté plus de 250 collaborateurs depuis le début de l'année et nous comptons embaucher 350 ingénieurs et techniciens durant les 12 prochains mois, tout en sachant que notre taux d'attrition est assez faible.
Envisagez-vous de réaliser de nouvelles acquisitions ?
Nous comptons poursuivre notre stratégie de croissance externe, toujours dans l'optique de renforcer notre stratégie. Mais il est bien évident que nos opportunités sont plus nombreuses aujourd'hui, notre positionnement étant beaucoup plus large en termes d'activités. Nous pourrions également conclure des acquisitions plus importantes. Le rapprochement avec Focal a prouvé que c'était possible. Mais, sur ce dernier point, les choses se décideront en fonction des opportunités.
|
| |
Propos recueillis par Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions |
|
|
PARCOURS
|
|
|
| |
Robert Aydabirian, est diplômé de physique nucléaire de l'Université de Lyon, ingénieur en génie atomique et diplômé de l'Insead et de Stanford.
1995 De 1995 à 1998, il est membre du comité exécutif du groupe Bull, en charge des divisions services et développement.
1969
Il débute sa carrière en 1969 chez HP France puis HP Europe pour devenir le directeur général de HP France de 1983 à 1995.
|
|
|
|
|
|
|
Dossier