INTERVIEW 
 
Laurent Mopin
DSI France
DaimlerChrysler Financial Services
Laurent Mopin
"Nous avons revu nos objectifs suite à une démarche de Balanced Scorecard"
Le DSI de la filiale de services du constructeur se décrit comme un collaborateur des métiers. Une vision qui le conduit de plus en plus à recruter des candidats présentant un double profil.
21/02/2006
 
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DaimlerChrysler France
Laurent Mopin. DaimlerChrysler Financial Services est la banche de services de DaimlerChrysler. Nous proposons aux clients du groupe des offres de financement liées à l'achat de véhicules correspondant à nos différentes marques - Mercedes, Daimler, Jeep, Maybach, Canter et Smart - associées à d'autres prestations, de l'assurance à l'entretien. Nous ciblons à la fois les particuliers et les entreprises, ces dernières étant notamment intéressées par nos véhicules de type camion et bus.

Notre système d'information est paneuropéen. Nos applications de middle et de back office se trouvent en Angleterre. Elles permettent de gérer les contrats clients, jusqu'aux questions de contentieux. Les systèmes de gestion des distributeurs sont basés en Allemagne. En France, nous avons en charge les dispositifs de gestion commerciale autour du traitement des informations clients et de l'analyse de données pour le pilotage notamment. Pour la partie comptable, nous avons déployé SAP. Le choix du progiciel a été réalisé au niveau du groupe.

Quelle organisation pour l'équipe française ?
Notre direction qui a été baptisée "Organisation, des Process & des Systèmes d'Information" - DOPSI - compte 25 personnes. Nous sommes présents sur l'ensemble des activités de la société en France : assurance, finance, et gestion de flux multimarque et camions.

Nous bénéficions des ressources informatiques déployées en Allemagne et en Angleterre, pays avec lesquels nous collaborons de près. En tant que directeur DOPSI France, je suis rattaché à un responsable IT Europe.

Qu'en est-il en matière de sous-traitance ?
Nous avons choisi d'externaliser l'exploitation de notre parc serveurs et PC, la hot-line et le support sur site, ainsi que la maintenance de nos applications. Dans cette optique, nous nous appuyons à la fois sur des prestataires externes et des filiales du groupe qui peuvent jouer ce rôle.

Nous conservons au sein du département la maîtrise complète de la définition des besoins, et de la coordination des projets et des intervenants. Les membres de l'équipe sont spécialisés dans chacune des grandes briques du SI, sécurité réseau, exploitation, etc..

Quels sont vos mécanismes de gestion qualité ?
De par la double cotation du groupe, en Europe et à la bourse de New-York, et notre présence en France, nous sommes tenus de nous soumettre à différentes réglementations. C'est le cas de Bâle II qui a nécessité une mise à niveau de certains processus - autour de la gestion des risques de crédit notamment. Mais également de la loi américaine Sarbanes-Oxley.

Nous avons réalisé notre propre Balanced Scorecard"
Nous nous sommes appuyés sur la norme de gouvernance COBIT et les recueils de bonnes pratiques ITIL en vue d'accélérer ce projet de mise en conformité. Le cabinet KPMG a été retenu pour effectuer les audits visant à mesurer les niveaux de qualité requis par process, en partant d'échantillons.

Il s'agit par exemple de contrôler la présence de l'ensemble des documents devant supporter la mise en production d'une application : analyse des besoins, cahier des charges, etc.

Le groupe DaimlerChrysler a t-il lancé un chantier de standardisation technologique ?
Nous avons cet objectif pour 2010. Au-delà du déploiement de SAP, nous disposons déjà d'un back office commun au sein de DaimlerChrysler Financial Services. Mais dans un premier temps, nous nous penchons sur l'alignement des processus et de l'organisation. Cet aspect constitue en effet un prérequis à l'harmonisation des technologies.

Une démarche de Balanced Scorecard lancée par le groupe nous a amenés à renforcer cet axe métier. Elle montre que la DSI n'est plus seulement considérée comme fournisseur, mais comme partenaire des métiers. Une Balanced Scorecard a été élaborée au niveau groupe. Elle a été déclinée ensuite par activité - dont l'activité de services - puis par région. L'informatique contribue pour deux éléments à la Balanced Scorecard générale, sur le plan de la continuité de services et de la performance.

Cette réflexion nous a conduits à redéfinir nos objectifs, que nous avons d'ailleurs formalisés en élaborant notre propre Balanced Scorecard, en nous orientant beaucoup plus vers les métiers. Nous avons revu par exemple notre politique de ressources humaines, en favorisant beaucoup plus les doubles profils informatiques/métiers. Notre nouvelle appellation "Organisation, des Process & des Systèmes d'Information" traduit d'ailleurs cette nouvelle logique.

Quels sont vos principaux projets en cours ? Vous avez notamment déployé un entrepôt de données ?
Chaque collaborateur signe une charte de sécurité"
Nous concentrons nos efforts sur plusieurs aspects. En premier lieu la gestion de la relation clients, avec pour objectif de mettre en place une meilleure segmentation clients. L'idée est d'améliorer la connaissance de notre clientèle pour mieux la fidéliser.

Deuxième axe de travail : la Business Intelligence et le pilotage. Notre plate-forme de Datawarehouse, qui s'adosse à la base Oracle et l'outil d'intégration d'Informatica, s'inscrit dans ce second champ.

Nous travaillons également à l'optimisation et à la fiabilisation des processus. La société vise les 20 à 30% de croissance annuelle. Notre mission consiste à amortir cette croissance et éviter à l'entreprise de gonfler ses effectifs. Pour ce faire, nous sommes amenés par exemple à consolider certains processus. Enfin, nous avons lancé un projet visant à moderniser le système de gestion commerciale mis à la disposition des concessionnaires, en vue de le rendre plus interactif et accélérer ainsi les simulations de financement notamment.

Avez-vous élaboré une charte de bon usage du SI ?
Nous avons mis en place en 2003 une charte de sécurité. Ce document précise les règles de confidentialité des données, les conditions d'utilisation d'Internet, et les bonnes pratiques à appliquer en termes de gestion de mots de passe. Il est signé par tous les collaborateurs au moment de leur entrée dans l'entreprise.

Concernant ce dernier point, j'ajouterais que la sécurité représente également l'une des préoccupations fortes de la DSI. Nous cherchons actuellement à appliquer les recommandations du standard BS 7799 [ndlr : publié par le consortium BSi]. Notre but est de remplir 90% des critères d'ici fin 2006.

Dans cet objectif, nous allons notamment améliorer notre politique de gestion des mots de passe, mais aussi concevoir un plan de continuité et rationaliser la classification des informations - en cernant formellement les données à caractère confidentiel et les moyens mis en oeuvre pour les protéger.

La DSI de DaimlerChrysler Financial Services
 La société
Effectif
11 000 personnes - dont 450 en France
Chiffre d'affaires
15 milliards d'euros
Encours gérés
113 milliards d'euros
 La DSI
Effectif
25
Nombre de prestataires de service
20 (dont Osiatis pour l'exploitation et Micropole Univers pour la partie développement)
 Les solutions technologiques 
Base de données
Oracle
ETL
Informatica
Serveurs
50 (Windows)
Postes de travail
Entre 450 et 500 (Windows), dont des portables (3G) pour les commerciaux
 
Propos recueillis par Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions

PARCOURS
 
 
Laurent Mopin travaille depuis 3 ans chez DaimlerChrysler Financial Services (DCFS). Il est Directeur de l'Organisation, des Process & des Systèmes d'Information (DOPSI) pour la France et contribue aux réflexions sur la stratégie IT du Groupe DCFS AG au niveau européen.

Précédemment, Laurent Mopin a travaillé 8 ans au sein du Groupe PriceWaterhouseCoopers en tant que manager sur de nombreuses missions de conseil en organisation et systèmes d'information qui lui ont permis notamment de développer une expertise dans le domaine de l'externalisation.

Et aussi
Après des études en informatique (Miage + Dess), Laurent Mopin a débuté sa carrière chez Thales où il est resté 6 ans, dont 3 années en Arabie Saoudite comme responsable informatique de la filiale locale.

   
 
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