 |
|
| |
 |
Michael A. Aviles
CEO
Vignette |
|
Michael A. Aviles
"Nous envisageons de réaliser une acquistion sur le front du BPM"
Sans exclure de nouveaux rachats, l'éditeur d'outils de portail et de gestion de contenu poursuit sa stratégie de développement sur le créneau des intranets et des extranets en mettant sur pied des offres verticales.
14/09/2006 |
| |
|
|
JDN
Solutions La consolidation du marché de la gestion de contenu se poursuit. Les rachats d'Hummingbird par Open Text et de FileNet par IBM sont en cours. Quelle est votre point de vue sur cette tendance ?
Michael A. Aviles Le segment de la gestion de contenu connaît en effet une phase de consolidation depuis plusieurs années déjà. Le créneau est occupé en premier lieu par des géants du logiciel. IBM, Microsoft, BEA et Oracle sont de ceux là. Les acteurs indépendants d'une certaine taille comme nous, il n'en reste pratiquement plus.
Depuis environ deux ans, on a l'impression que le mouvement s'est ralenti. Les éditeurs digèrent les technologies acquises. Nous sommes d'ailleurs dans ce cas puisque nous n'avons par réalisé d'opération depuis le rachat de Revenio en 2003. Il est vrai que nous observons encore des opérations sur le marché, dont celles que vous évoquez. Mais ces rachats [ndlr IBM/FileNet et Hummingbird/OpenText] s'inscrivent moins dans une logique de développement technologique que dans des stratégies financières et de croissance externe pure.
Quelle est dès lors votre stratégie de développement ?
Nous considérons aujourd'hui être l'un des derniers pure player à avoir les reins suffisamment solide pour cibler des grands groupes, et ceci à la fois au niveau technologique, puisque nous couvrons toutes les grandes briques d'une plate-forme d'infrastructure logicielle combinant gestion de contenu, publication multicanal et collaboratif, mais aussi au niveau financier de part notre taille et notre capacité de financement.
Partant de là, nous allons poursuivre notre stratégie de croissance organique. Fort de notre plate-forme, nous axons notre travail sur le développement sur des offres verticales. Nous adressons déjà les secteurs public, de la finance, des télécoms, des média, et de la santé. Ces offres sont bâties en lien avec nos partenaires dans le domaine des services et du conseil, tel qu'Accenture par exemple. Elles se présentent sous la forme de bonnes pratiques en vue de faciliter l'adaptation de nos solutions intranet, extranet et Web à des problématiques métiers particulières.
|
|
 Nous développons des offres verticales en vue de séduire les grands comptes" |
|
Allez-vous réaliser de nouvelles acquisitions à l'avenir ?
Nous nous laissons la porte ouverte à de nouveaux rachats. Sur ce plan, il pourra s'agir de renforcer notre approche sectorielle dans des domaines non-encore couverts, mais aussi pourquoi pas renforcer notre plate-forme. Nous pensons en particulier au domaine de la gestion de processus métier. Nous nous sommes récemment rapprochés d'un acteur sur ce segment.
Quelques exemples de projets en France ?
Notre technologie a notamment été déployé par HEC [ndlr voire l'article du 29/09/2005] ou encore chez Axa et à la Société Générale. Nous avons également signé des contrats avec Carrefour et La Poste. Au sein de ces sociétés, notre plate-forme peut être utilisée aussi bien pour des systèmes d'intranet que d'extranet.
Quels types d'architecture recommandez-vous ?
A la fois dans le domaine des intranets, des extranets et des sites Web, nous recommandons la mise en place d'une infrastructure logicielle centralisée capable de publier différents types de contenu en fonction des profils d'utilisateurs et des canaux utilisés : le Web traditionnel, la télévision, les terminaux mobiles... Cette approche est génératrice d'économies de coûts. Elle permet également de maîtriser la qualité des processus de gestion de contenu jusqu'à la publication finale.
Considérez-vous l'Open Source comme une menace ?
Les solutions de gestion de contenu Open Source se placent dans le bas de gamme, derrière les offres des grands acteurs du logiciels évoqués plus haut et nos propres offres. Les technologies libres reposent sur le concept de gratuité. Mais ici, la gratuité a un coût. L'Open Source nécessite en effet de s'impliquer dans le développement des applications en vue d'en assurer la maintenance. C'est une approche risquée qui peut être très consommatrice en temps sans pour autant garantir à l'entreprise qu'elle aura la maîtrise de son produit.
A l'inverse, les éditeurs pour peu qu'ils aient atteint une certaine taille offrent des garanties en ce sens, notamment en termes de stabilité, de robustesse, de capacité de montée en charge, et d'évolutivité. Ils proposent également un support technique avec à la clé des niveaux de service garantis. Ces éléments sont nécessaires pour supporter des applications critiques. En France, nous avons le cas du Conseil général des Haut de Seine qui a décidé d'abandonner l'Open Source pour Vignette en vue de supporter extranet et sites Web.
|
| |
Propos recueillis par Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions |
|
|
PARCOURS
|
|
|
| |
Michael A. Aviles, Il est titulaire d'un MBA à l'université de Stanford et d'un BBA à l'université de Pace.
P-DG de d'Activant Solutions : un fournisseur de solutions logicielles de distribution pour le commerce de détail.
P-DG de Foster Grant Group, un fabricant de Lunettes de soleil.
|
|
|
|
|
|
|
Dossier