INTERVIEW 
 
Alain Boquelet
DSI Fonctionnel
Communauté Urbaine Lille Métropole
Alain Boquelet
"Les progiciels des grands éditeurs ne sont pas adaptés à nos besoins"
La communauté de communes a opté pour une démarche en brique à brique. Finance, RH, gestion des marchés publics : pour chaque périmètre fonctionnel, un progiciel a été mis en place.
23/01/2007
 
JDN Solutions. Vous avez un rôle de DSI fonctionnel au sein de la Communauté Urbaine Lille Métropole. Quelles sont vos missions à ce titre ?
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Lille Métropole Communauté Urbaine
Alain Boquelet. Au sein du service Etudes et développements, j'ai en charge l'ensemble des progiciels transverses à la communauté urbaine. Je ne m'occupe pas des applications verticales.

L'autre partie du service est centrée sur la conception et le déploiement d'applications s'appuyant sur des normes et des outils de développement, en grande partie basés sur des technologies Open Source, avec une forte compétence dans le domaine géographique répondant ainsi aux nécessités des services opérationnels d'une grande collectivité.

Quels sont vos choix technologiques en matière de progiciels transverses ?
Nous avons déployé une solution pour chaque périmètre fonctionnel. L'ERP Pléiades de Sopra a été retenu en 1997 sur la partie finance. Pour la gestion des ressources humaines, nous avons opté en 1999 pour la technologie de Civitas, un acteur spécialisé dans les collectivités locales et territoriales. En 1999 / 2000, nous avons déployé Kimoce pour la gestion d'actifs.

Pour cet aspect, nous recherchions une application générique et évolutive sur laquelle nous pourrions déployer de nouveaux projets chaque année. Nous avons commencé avec la gestion du mobilier urbain et du parc informatique. Nous poursuivons aujourd'hui avec l'assainissement et la gestion du patrimoine immobilier.

Nous nous sommes également lancés dans un chantier de déploiement dans le cadre de la dématérialisation de la gestion des marchés publics. Nous avons choisi la technologie de SIS. Elle couvre à la fois la gestion de la procédure d'appel d'offres, les éventuels échanges dématérialisés avec les fournisseurs et prestataires, ainsi que le suivi du décompte et de l'exécution des travaux réalisés.

Vous avez choisi une approche de type "brique à brique", plutôt qu'un progiciel unique qui intègre toutes les fonctions. Quelle est votre position vis-à-vis des grands ERP ?
Les projets transverses sont à minima portés par la direction générale des services"
Il est vrai que nous pourrions être tentés par un produit tout intégré. Mais un projet de déploiement de cette importance s'inscrit plutôt dans un chantier de mandature. Sur ce plan, nous avons déjà étudié les ERP proposés par les grands éditeurs, comme SAP, Oracle ou IBM.

Ces produits à destination du privé ne sont pas très adaptés à nos métiers. Nous avons en effet des besoins très spécifiques, dans les domaines RH ou comptable par exemple, auxquels ils ne répondent pas, du moins pas encore. Il faudrait pour cela qu'ils évoluent.

Il est donc difficile pour nous de retenir ces solutions. Globalement, nous préférons nous appuyer sur des éditeurs spécialisés. Ces acteurs sont mieux à même de suivre les questions juridiques auxquelles nous devons faire face. D'autant que les réglementations administratives évoluent constamment. C'est notamment le cas du code des marchés publics. La dématérialisation et l'arrivée des nouvelles législations européennes accentuent encore cette tendance.

Globalement, le choix d'un logiciel répond à deux critères principaux : sa proximité avec les spécificités de la collectivité d'abord, son coût qui doit rester raisonnable ensuite.

L'une des principales difficultés d'un projet d'application transverse n'est-elle pas la multiplicité des interlocuteurs auxquels il s'adresse ?
Nous intégrons systématiquement aux groupes de projet des représentants des directions impliquées"
C'est effectivement un enjeu important. Nos progiciels peuvent s'adresser à de nombreux profils métier présentant chacun leurs spécificités : voirie, assainissement, transport, comptabilité, etc.

L'idée est d'aboutir à un dénominateur commun. Dans cette optique, nous intégrons systématiquement aux groupes de projet des représentants des directions impliquées.

La direction générale a-t-elle un rôle particulier dans le cadre de ces chantiers ?
Les projets transverses sont a minima portés par la direction générale des services. Notez que la décision de mettre en œuvre de telles applications intervient souvent lors d'un changement de règlementation.

Le déploiement de notre progiciel RH a été réalisé au moment du passage à l'an 2000 par exemple, et celui de notre applicatif financier lors du changement de plan comptable. Il s'agit d'évolutions métier qui engendrent une telle somme de contraintes que le passage à une nouvelle technologie devient à cette occasion moins une contrainte qu'une opportunité.

Réalisez-vous des développements spécifiques autour de vos progiciels ?
Nous réalisons en premier lieu des habillages. Nous avons notamment créé une couche de Business Intelligence avec des tableaux de bord pour analyser les données de nos progiciels. Des interfaces ont également été construites pour gérer les échanges de données, et des développements réalisés pour publier des contenus sur notre intranet. En revanche, nous ne touchons pas au noyaux des applications.

L'environnement progiciel de Lille Métropole
Finance
Pléiades (Sopra)
RH
Civitas
Gestion d'actifs
Kimoce
Gestion des marchés publics
SIS
 
Propos recueillis par Antoine CROCHET-DAMAIS, JDN Solutions

PARCOURS
 
 
Alain Boquelet est diplômé de l'EUDIL (Polytech'Lille). Il commence par travailler 10 ans en SSII dans la conception de progiciel de gestion. En 1990, il rejoint la Communauté Urbaine Lille Métropole, d'abord comme chef de projet informatique. Il devient encuite responsable des progiciels transverses.

   
 
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