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INTERVIEW

Olivier Declerfayt
Responsable
produit
Europe, Dirigeant France

Sequoia
Software


Société américaine fondée en 1992 à Columbia près de Baltimore, Sequoia Software vient juste de s'implanter en France. En attendant la constitution d'une véritable filiale, Olivier Declerfayt assume le rôle de dirigeant dans l'Hexagone. L'entreprise annonce déjà la sortie prochaine de XML Portal Software, un portail d'entreprise basé sur le langage XML.

Propos recueillis par
François Morel

JI: Comment se passe votre installation ?
Olivier Declairfayt : Nous démarrons depuis un ou deux mois seulement. Aucune véritable prospection n'a pour l'instant été engagée sur le marché français. Nous organisons notre premier séminaire avec Microsoft demain après-midi (le 9 novembre). Nous avons décidé de cibler les milieux médicaux.

Quelle sera votre stratégie en France ?
Nous allons commencer par faire connaître notre produit. Et nous allons participer à l'évangélisation du marché avec Microsoft. D'ici la fin de l'an prochain, nous souhaitons signer des accords de partenariat avec 3 ou 4 intégrateurs et distributeurs. Pour l'instant, nous sommes 4 en Europe et nous comptons devenir une vingtaine d'ici fin 2000, dont 3 ou 4 consultants avant-vente en France.
En ce qui concerne le marché, nous commençons à l'analyser mais nous ne disposons pas de chiffres pour l'instant. Un certain nombre d'autres acteurs américains dans le domaine des portails vont débarquer en France : Viadoor, Upcom Plumtree, Data Channel... Ce sont nos concurrents directs.

En quoi consiste XML Portal Server ?
Ce produit que nous annonçons maintenant est le successeur de Interchange que nous avons sorti en 1998. Il tourne autour de la notion de portail. L'idée de base consiste dans le fait de disposer d'un point unique pour retrouver l'ensemble des informations dont l'utilisateur a besoin pour exercer son activité.
Sequoia XML Portal Server collecte l'information, l'indexe, la sécurise et la rediffuse. Au départ, il faut répertorier les différents fournisseurs qui envoient l'information. Ensuite, Sequoia en fait soit une copie à la réception, ou alors maintient un lien bidirectionnel entre le portail et l'organisme à l'origine de l'information. Prenons l'exemple d'un commercial qui tape son rapport une fois revenu de chez un client, et qui le rend public. Portal Server publie le rapport sur l'intranet et donne la possibilité à d'autres collaborateurs de le modifier.

Comment l'information est-elle sécurisée ?
Une fois l'information acquise, un moteur de règles définit qui a le droit de la modifier. Par exemple dans le domaine médical, si une personnalité connue vient de se faire opérer, l'accès à l'information doit être restreint au minimum de personnes autorisées.

Qu'est-ce qu'un portail ?
C'est juste une nouvelle génération d'intranets. C'est aussi un ensemble d'outils qui permet de diffuser les informations vers un point unique d'accès aux données et de modifications de celles-ci. Un portail n'est donc pas seulement un outil qui permet d'aggréger et de présenter, mais aussi d'interagir avec l'information et de la modifier pour son fournisseur. En étant connecté à une base Notes ou à un système SAP, par exemple, on peut rechercher des données sur un client, et le portail les renverra au maître qui s'occupera de les modifier si besoin est.

Pouvez-vous nous expliquer la différence entre un portail statique et un portail interactif ?
Il existe une grosse différence entre les deux. Yahoo et Altavista sont des portails statiques : les recherches sont tellement simples que l'on passe son temps à naviguer dans la liste des résultats. Côté interactif, Sequoia met en oeuvre le langage XML pour poser des questions plus précises, en effectuant le travail d'indexation avec un moteur dont le brevet est déposé aux Etats-Unis. Si l'on prend un bon de commande, la recherche peut s'effectuer sur l'adresse de livraison, sur celle de facturation, etc. L'interface est en langage naturel, en pop-up ou textuelle.

Qui sont vos clients ?
Nous ciblons les sociétés de services et les intégrateurs, ainsi que les départements informatiques de grands comptes. XML est relativement simple à comprendre par rapport à SGML qui impliquait des développements lourds et très conséquents. Aujourd'hui, le marché des produits connaît une telle explosion qu'il est beaucoup plus facile d'acquérir des connaissances. Aux Etats-Unis, nous comptons parmi nos clients des grands noms comme General Electric, Morgan Stanley, Merryl Lynch, Phillip Morris... En Europe, nous avons des partenaires que nous considérons comme des clients potentiels : Burns Opensystems et International Wireless Corp. en Grande-Bretagne; Lernot & Hauspie, Uniway, et Cediti en Belgique; M3 Informatica en Espagne; et Vast en Allemagne..

Comment en êtes-vous venus au langage XML ?
Au départ, nous avons lancé Medstar au milieu des années 90, un système de gestion de dossiers des patients en milieu hospitalier. Suite à cela, nous nous sommes lancés dans l'échange de données, d'abord avec le format SGML, puis avec XML dès que celui-ci a démarré. Interchange, sorti en 1998, est un système de gestion de contenu XML.

Pouvez-vous nous définir XML ?
C'est le standard de facto en terme de description et langage de données. A terme, l'ensemble des systèmes d'informations auront des formats d'exportation de données basés sur XML. Ce langage extensible définit son propre jeu de balises. Les grands groupes peuvent donc se mettre d'accord ensemble sur un format pour les échanges de données.

Quelle différence y a-t'il avec HTML ?
HTML mélange le contenu et l'affichage, alors que XML est indépendant de toute présentation. Celle-ci est prise en charge par des feuilles de style. En fait, le même document est polymorphe et apparaît de façon différente selon la feuille de style qu'on lui applique.

XML est-il réellement un standard ?
Au départ, en XML, il est possible de définir ses propres balises. Si elles ne correspondent pas d'un système à un autre, la notion de standard n'a plus lieu d'exister. C'est pourquoi il est indispensable de mettre en place des organismes de standardisation. Cela commence à se faire secteur par secteur. Tous les secteurs de l'industrie sont potentiellement touchés. Les domaines financier et médical ont déjà leurs propres règles définies. Sur le plan pratique, un dossier patient doit être structuré d'une certaine façon pour que tous les praticiens concernés puissent le lire en travaillant dans des unités géographiquement éloignées. Cela existe déjà en Belgique pour les échanges de données médicales entre praticiens. A terme, un texte de loi d'ici un an ou deux devrait imposer le protocole d'échange des informations médicales basé sur XML.

Quelle est votre vision du marché XML ?
Il est en train d'exploser. Tout le monde s'y met, aussi bien les acteurs traditionnels que des start-up qui rentrent sur le marché. Bien entendu, on retrouve Sun, IBM et Microsoft. Pour l'e-business, XML va remplacer l'EDI dès qu'il sera standardisé. Comme tous les acteurs essaient de placer leur standard, il va falloir attendre que le marché se décante.

Et de celui des portails ?
Encore une fois, tout le monde fait du portail. C'est le nouveau "buzzword" (mot à la mode). On y retrouve aussi bien les fournisseurs de bases de données que ceux qui proposent des solutions de développement de serveurs Web. D'une manière générale, les entreprises concernées par ce business sont toutes celles qui ont une activité dans le développement de systèmes d'informations sur Internet et intranet.

Que pensez-vous des communautés d'entreprise ?
C'est le grand rêve que toutes les sociétés essaient d'atteindre. Pour nous, cela signifie avoir un ensemble de règles uniques d'interrogation pour la recherche d'informations, en partant de l'idée de se connecter avec son navigateur sur le site portail et d'avoir à portée de main l'ensemble des outils nécessaires pour pouvoir travailler.

A 39 ans, Olivier Declerfayt rejoint Sequoia Software à la mi-99 pour s'occuper de toutes les activités de distribution du produit XML Portal Server dans l'Europe francophone. Titulaire d'une maîtrise d'ingénieur civil en informatique, il entre en 1989 chez BIM, une entreprise spécialisée dans les systèmes ouverts à l'échelle européenne, où il occupe successivement en 1991 les postes de chef de produit en charge de la distribution d'une base de données objets, et en 1993 de consultant en mission critique sur un important projet de base de données clients pour une grande banque. Juste avant de rejoindre Sequoia Software, Olivier Declerfayt intègre en 1995 l'institut de transfert technologique Cediti, où il se familiarise avec XML et les outils de Sequoia.

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Responsable de rubrique : Alain Steinmann

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