Bring Your Own Device : quelle réalité sur le terrain ? BYOD : indemniser les salariés... ou pas ?

"Dans le cadre de notre politique de BYOD, nous allouons une indemnité de quelques dizaines d'euros par mois aux salariés pour leur permettre d'acquérir un smartphone et financer leur forfait", lâche Fabrice de Biasio, DSI d'Europe Airpost. A l'inverse chez Volvo, aucun versement n'est proposé. "Nous partons du principe que les salariés ne sont pas obligés d'utiliser ce levier. C'est un service d'accès pour travailler depuis leur terminal personnel que nous leur proposons sans obligation", indique Laurent Geray, responsable Innovation chez Volvo IT France.
fabrice de biasio est dsi d'europe airpost, ex-aéropostale.
Fabrice de Biasio est DSI d'Europe Airpost, ex-Aéropostale. © Montage JDN avec RIM


Deux choix politiques bien distincts

C'est aussi cette différence qui pourrait expliquer le choix d'Europe Airpost de déployer un outil de DLP (pour Data Loss Prevention). Visant à assurer la sécurité des données transitant par les terminaux personnels, il est conçu pour tracer le cheminement des informations stockées sur l'appareil portable, repérer les copiers-collers, les impressions...

"C'est aussi un élément important de contrôle si l'on opte pour la formule de l'indemnisation mensuelle, et donc de la contractualisation avec le salarié", note-t-on chez Volvo IT.

C'est donc deux approches bien distinctes du BYOD que Volvo et Europe Airpost ont chacun choisies. "Cette politique ne nous empêche pas de réfléchir à la possibilité de verser une indemnisation dans le but de sponsoriser l'achat du matériel personnel. L'idée étant d'accompagner les salariés qui ont plus de mal à adopter la démarche", explique cependant Laurent Geray.