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Analyse
12/12/2007
Le PageRank vit-il ses dernières heures ?
Système de classement des pages Web mis au point par les fondateurs de Google, le PageRank mesure la popularité d'un site par rapport à son marché (lire la définition du PageRank). Destinée à offrir plus de pertinence à ses résultats, cette note a vite suscité une curiosité qui s'est mutée en véritable challenge pour certains détenteurs de sites. Le but étant d'augmenter le plus rapidement cette note. La dérive du PageRank Pour ce faire, certains ont augmenté massivement le nombre de liens entrants, en s'inscrivant à de nombreux annuaires ou en participant à des programmes de link farm. Un véritable business d'achat de liens s'est développé, le PageRank servant même d'instrument pour fixer le tarif de l'échange. Avoir un lien provenant d'une page avec un PageRank de 5 coûte aux alentours de 12 euros par mois, mais pour un PageRank 6, il faudra prévoir un budget de 60 euros par mois. Même si la vente de liens sur le marché français est restée moins active qu'aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne, certains acteurs l'ont largement pratiqué. Face au détournement d'un de ces outils de calculs, Google n'a pas laissé traîné en longueur cette affaire. Le moteur a mis en place de nouveaux filtres pour détecter et sanctionner les campagnes massives de liens et a sanctionné les sites pratiquants la vente de liens en dur début octobre (lire l'article Le PageRank de Pixmania sanctionné par Google du 21/11/2007). Dans un premier temps, le moteur annonce baisser la note du PageRank puis, dans un second temps, il pénalise directement le site en déclassant ses pages figurant en tête des résultats. Reste que cette dernière mesure a été rarement appliquée et a jeté un trouble sur l'existence d'un lien entre le PageRank et le ranking lui-même. D'un calcul algorithmique, il est passé à un simple outil marketing et de communication.
Quelle importance attacher au PageRank ? Dans le même temps, une étude publiée en novembre par html4SEO, éditeur de solutions de référencement, démontre, par les chiffres, la forte corrélation entre le rank et le PageRank. "A partir des échantillons issus de notre outil GnoZtiK, nous avons étudiés le PageRank des pages et leurs positions dans les résultats sur Google. L'étude s'est déroulée de mai à octobre 2007", explique Stéphane Labert, de html4SEO. Les graphiques sont éloquents et montrent une évolution similaire entre les positions et la note de Google. En conclusion, l'étude déduit qu'un bon PageRank a donc une incidence incontestable sur le positionnement. "Un site disposant d'un bon PageRank est visité plus souvent et crawlé plus rapidement. Une nouvelle page du site sera directement prise en compte dans l'index de Google", indique Olivier Mosca, directeur SEO France de l'agence de marketing online Netbooster. Le PageRank est donc devenu un indice de confiance accordé par Google. Alors, que faire pour travailler cette note ? "Surtout, ne pas faire de la vente de liens", conseille Olivier Mosca, "si un lien n'apporte pas de trafic, il est galvaudé", ajoute ce dernier. La mise en place de netlinking reste pour autant un travail majeur dans l'optimisation du site, à la condition que la thématique entre les deux pages reliées soit proche.
Il s'avère cependant inutile de focaliser sur ce chiffre. "L'affichage de la barre verte du PageRank est mis à jour tous les trois mois. Alors que l'algorithme de calcul se fait en temps réel", souligne Julien Bouillet, consultant en search marketing chez Netbooster. D'autant plus que dans de nombreux exemples, des pages avec un PageRank plus bas arrivent en première position, à l'exemple des résultats issus de la requête "appareil photo", où Pixmania arrive en première position avec un PageRank de 4 alors que les huit sites suivants ont une note plus élevée.
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