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Analyse
 
04/03/2008

Moteurs de recherche mobile : où en est-on ?

Multiplication des partenariats, développement de services et apparition de nouveaux acteurs : le Web mobile est en plein essor et laisse entrevoir les contours du marché à venir.
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Ces derniers temps, les moteurs de recherche Web mènent une course effrénée à la signature de partenariats liés au domaine du mobile. Yahoo est le groupe qui gagne le plus de points à ce jeu. Il compte à son actif de nombreux accords et des partenariats de poids pour imposer son outil de recherche sur les mobiles.

Avec T-Mobile, ancien partenaire de Google, Yahoo approche 90 millions d'abonnés dans une dizaine de pays européens. Marco Boerries, vice-président de la division mobile de Yahoo, estime que son service peut toucher 500 millions d'utilisateurs potentiels, grâce aux différents accords conclus ces dernières années.

Jusque là, les grands moteurs de recherche classiques n'avaient montré qu'un intérêt limité au support mobile. "Les outils de recherche sur mobile existent depuis 2001. Les grands noms du Web ont affiché dès cette date une présence. Cependant, ils ne s'étaient contentés que d'une simple transposition de leur offre Web", explique Pierre Scokaert, directeur du service Abphone, moteur de recherche multimédia sur mobile.

L'alarme a été sonnée en 2007. Yahoo, Google et Live ont simultanément lancé une version améliorée de leur moteur de recherche sur mobile. Un intérêt motivé par le développement accéléré du Web mobile et les regards ambitieux des annonceurs sur ce nouveaux média.

En France, le marché est encore en éveil. "Depuis un an, les utilisateurs sont plus aventuriers. Ils vont au-delà du portail de l'opérateur. Toute la richesse d'Internet est accessible derrière ce portail. Avec la demande qui va s'amplifier, il va y avoir un besoin inévitable d'utiliser un moteur", estime Pierre Scokaert.

 
Résultats de la requête "pharmacie Paris 10" avec le nouveau moteur de recherche mobile de Google Marie Bruggeman © Benchmark Group
 

La faute de ce retard sur le Web mobile en France est à attribuer en grande partie aux opérateurs mobiles. Forfaits trop onéreux ou surf limité à leurs réseaux, ces derniers ont freiné l'intérêt de leurs utilisateurs pour ce service. Les offres se sont aujourd'hui améliorées, mais le pays s'est laissé distancer. Certains opérateurs outre-Atlantique proposent des accès illimités depuis plus d'un an. En Afrique du Sud ou encore en Inde, les utilisateurs peuvent même accéder gratuitement ou à moindre coût au Web mobile.

L'arrivée de l'iPhone a contribué à changer la donne : "Il est le premier appareil à démocratiser l'Internet mobile. Il est à ce jour le terminal le plus utilisé", indique Olivier Chouraki, fondateur de MobiLuck, logiciel de géolocalisation sur mobile. Faute d'accord existant lors du lancement de cet appareil, certains moteurs - dont Yahoo, Google et Exalead - ont décliné une offre réservée à ces utilisateurs, avec notamment l'accès au Web via leur outil de recherche.

Pour les moteurs, le mobile reste encore un challenge à relever. "Les utilisateurs n'ont pas le même comportement ni les mêmes recherches que sur le Web", relève le directeur du service Abphone. Les filtres, tout comme l'algorithme de recherche, doivent encore s'adapter pour offrir de meilleurs résultats.

 
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En attendant l'adaptation des services de recherche, de nouveaux acteurs se sont déjà lancés sur le marché, notamment sur la recherche verticale : Taptu avec la recherche sociale, Abphone spécialisé la recherche multimédia ou encore l'annuaire iMalin. Les opérateurs français se sont également unis pour fournir leur propre service de recherche, le moteur Gallery.

 


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