Denis Lallemand-Klenkle (Degetel) : "
"Les projets non-stratégiques passent à la trappe mais les projets moyens se tiennent bien""

Par le JDNet Solutions (Benchmark Group)
URL : http://www.journaldunet.com/solutions/itws/010912_it_lallemand.shtml


Plutôt insolents. C'est le qualificatif qui vient à l'esprit au regard des résultats financiers de l'intégrateur Internet Degetel. Créé il y a deux ans, Degetel avait enregistré d'août 99 à décembre 2000 un chiffre d'affaires (CA) de 20 millions de francs. Pour le seul premier semestre 2001, ce chiffre s'élève à 25 millions et Degetel prévoit pour l'année un CA entre 55 et 60 millions de francs. Quant à la marge nette, elle avoisine les 9%... Joli score pour une société de services qui oeuvre sur un marché a priori plutôt morose actuellement.

Propos recueillis par Cyril Dhenin le 12/09/2001

Vos résultats pour le premier semestre 2001 montrent que Degetel se sort bientôt d'un contexte morose. Comment se décompose votre chiffre d'affaires ?
Denis Lallemand-Klenkle: 60% de notre revenu provient de chantiers d'intégration. Ils sont de trois grands types: d'entrée de gamme avec des développements PHP ou ASP ; de milieu de gamme avec des déploiements de serveurs d'applications comme Coldfusion, Websphere ou Weblogic ; de haut de gamme enfin, avec la mise en oeuvre de plates-formes signées Vignette ou ATG dont nous sommes récemment devenus le partenaire.

Vos confrères observent de nombreuses suspensions de projets. Etes-vous touchés également ?
Bien entendu, mais il faut apporter des nuances. Il est vrai que les petits projets absolument non stratégiques sont passés à la trappe tandis que les grands projets voient parfois leur planning revus. En revanche, les projets d'ampleur moyenne se maintiennent bien.

Quels sont les budgets des projets sur lesquels vous intervenez et quel périmètre concernent-ils ?
Nous ne prenons rien en dessous de 500 kf et nous allons jusqu'à 5 ou 6 millions de francs. Pour 40% des chantiers, il s'agit de sites Internet, pour 12% d'intranets, pour 15% d'extranets et pour 33% de projets qui concernent avant tout des questions d'architecture des systèmes d'information.

Hormis l'intégration, quelles sont les autres prestations que vous assurez ?
Environ 15% de notre chiffre d'affaires nous vient du conseil (audit, cahier des charges, etc.), 5% du design et 20% de notre entité Sysitel qui depuis le début du mois est devenue une filiale. Sysitel, qui comprend une quinzaine de personnes, prend notamment en charge toutes les questions d'infrastructures réseaux. Pour shématiser, disons que Degel intervient au niveau de la couche applicative et Sysitel au niveau de la couche physique.

Envisagez-vous d'autres filialisations de ce type ?
Il est un peu tôt pour en discuter. Disons juste qu'un domaine comme la gestion de la relation client ne nous laisse pas indifférent...

Des opérations de croissance externe à l'horizon ?
Non. Nous envisagerons la croissance externe quand nous serons entrés en Bourse, dans le courant de l'année prochaine. En attendant, nous poursuivons notre développement uniquement par croissance interne. Par exemple, nous venons d'ouvrir un bureau à Lyon, qui vient d'ailleurs d'enregistrer son premier grand compte avec le Crédit Agricole.

Vos clients sont pour l'essentiel des grands comptes ? Pouvez-vous nous citer des références récentes ?
40% de nos client viennent du CAC40. Nous travaillons donc plutôt avec de grandes entreprises. La part des dotcoms dans notre activité était assez faible l'année dernière et sera quasi-nulle cette année. Récemment, nous avons beaucoup travaillé pour Orange ou encore pour TF1.fr, utilisateur d'une plate-forme de l'éditeur Vignette dont nous sommes partenaire.





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