Une récente note du Meta
Group semble annoncer la montée en puissance du Pocket PC (Microsoft)
aux dépens des assistants personnels tournant sous le système
d'exploitation de la société américaine Palm.
Elu numéro un mondial dans ce domaine par Jupiter Research et le
Yankee Group, le fameux Palm OS qui atteindrait toujours une part de marché
de prés de 60% aux Etats-Unis serait notamment menacé sur
les segments professionnels.
Selon
les analystes du Meta Group, Palm aurait déjà commencé
à perdre des parts de marché au détriment des
terminaux
fonctionnant sous Pocket PC -les appareils HP et Compaq notamment. Principales
raisons invoquées : les faiblesses à la fois matérielles
et logicielles des produits Palm. Pour faire taire ces critiques, il est
vrai que la firme avait promis début 2001 la refonte de son application
et l'intégration d'un nouveau processeur ARM dans les appareils.
Les dernières annonces sur le sujet reportent la sortie de cette
mouture en 2003...
Des faiblesses à la fois matérielles et logicielles
Pour l'heure, le Meta Group constate que
le multi-tâche et le multi-thread manque à l'affiche du Palm
Pilot. Des fonctions d'exécution pourtant présentes dans
Windows CE -le système d'exploitation livré avec les Pocket
PC. "Et considérées comme indispensables à toute
application d'entreprise", indiquent les analystes. Autre avantage
de l'architecture Pocket PC sur celle de son concurrent : l'utilisation
du processeur Intel StrongARM, dont la puissance permettrait d'exécuter
un plus grand nombre de logiciels.
C'est sans doute sur le terrain des fonctions Web que Palm se révèlerait
plus que jamais à la traîne. Alors que la prochaine version de Windows
CE (4.0) devrait supporter la plate-forme .Net et son cortège de standards
autour des Web Services, Palm OS ne fournit pas encore de navigateur Web...
Et côté solutions, il se contente de proposer quelques applications
(recherche, liste de vérifications, etc.) s'appuyant sur le standard PIM
(Personal Information Manager).
A la traîne
sur les applications Web ?
Au chapitre des environnements de développement, le Meta Group reconnaît
que Palm n'est pas limité en terme de langages supportés (C++, VB, etc.).
Mais il constate toutefois que
l'apprentissage
du langage propriétaire PQA reste un point de passage obligé. "Un
travail qui rend complexe la mise en oeuvre de solutions en même
temps peu évolutives". Intimement lié à d'autres applications Microsoft
(Internet Explorer, SQL Server, etc.), le Pocket PC est jugé beaucoup
plus performant dans ce domaine. Et l'institut de citer des langages tels
que Visual C++ ou Visual Basic.
Au
final, la note du Meta group estime que Palm possède encore des
atouts pour rester dominant sur le marché grand public mais laisse
à Microsoft le terrain libre sur le segment professionnel. Une
enquête publiée récemment par IDC confirme cette tendance.
Sur les 1149 directeurs informatiques interrogés dans cette étude,
158 prévoient d'atteindre un parc de 500 assistants en 2002. 36%
d'entre-eux prévoyant de migrer vers Pocket PC, contre 20,6% vers
Palm.
[Antoine Crochet Damais, JDNet] |