1,5 million d'euros pour fusionner images de synthèse et vidéo
Par le JDNet Solutions (Benchmark Group)
URL : http://www.journaldunet.com/solutions/0202/020208_immersion.shtml
Vendredi 8 février 2002

Un ancien de Thomson Training & Simulation et un expert-comptable. Pas de doute, le binôme que représentent Valentin Lefevre et Bruno Uzzan, co-fondateurs de la société Total Immersion, constitue à lui seul une bonne garantie. L'argument a en tous cas su convaincre Partech International, associé dans cette opération à I-Source Gestion, d'investir 1,5 million d'euros dans l'entreprise.

La société a pour vocation de produire des logiciels capables de traiter en temps réel la fusion d'images vidéo et
de synthèse. Un marché déjà occupé par quelques acteurs et sur lequel Total Immersion entend prendre racine en jouant sur deux points de différenciation: "Notre principale différence c'est que nous proposons nos technologies sur des plates-formes Wintel (Windows + Intel) là où nos concurrents travaillent plutôt sur des stations Silicon Graphics ou s'adossent à des sous-systèmes graphiques spécifiques", explique Bruno Uzzan. Autre différence: Total Immersion produit des logiciels pour traiter les images en temps-réel et non en post-production.

Côté marché, la société suit deux axes de développement: l'industrie audio-visuelle et l'industrie tout court. Pour l'audio-visuel un partenariat est en cours de finalisation avec une société de production. A titre d'exemple, la technologie de Total Immersion sera utilisée pour incruster en temps réel des objets de synthèse dans un environnement réel filmé, en temps réel et en gérant des interactions entre les deux univers. Dans l'industrie, axe de développement sur lequel comptent beaucoup les nouveaux partenaires financiers de la société, Total Immersion proposera d'associer sa technologie aux outils de CAO classiques. "Dans l'architecture, cela permettrait d'intégrer la modélisation d'un bâtiment dans un environnement réel filmé", illustre Bruno Uzzan.

Pour l'heure, si le co-fondateur assure que les moteurs technologiques sont bien avancés, il reconnaît aussi qu'ils ne sont utilisables que par les ingénieurs de Total
Immersion. Les outils, en effet, ne sont pas encore dotés d'interfaces homme-machine (IHM) dignes de ce nom. Avec, les fonds récoltés, l'entreprise, qui compte aujourd'hui 6 personnes, recrutera dans un premier temps 3 ingénieurs et aussi un "business developer". "L'histoire technologique est jalonnée de bonnes technos qui ont échoué faute d'avoir été proposée sur les bons marchés avec les bons arguments", souligne Bruno Uzzan. De fait, Total Immersion abordera dans les mois à venir une étape clef de son développement.

[Cyril Dhenin, JDNet]


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