A l'occasion du salon 3GSM
World Congress 2002 de Cannes, trois sociétés - t-net,
Transat et Performance
Technologies- vont présenter une des premières solutions
de roaming entre réseau GSM et réseaux WLAN. Premier clients
visés, les opérateurs de téléphonie mobile
qui pourraient ainsi bénéficicier d'une source de revenus
supplémentaire, et profiter d'une technologie que tout semble promettre
à un bel avenir.
Faire du GSM un
point d'entrée pour les WLAN
L'idée de départ de l'éditeur suisse t-net
et de ses deux partenaires part d'une question simple : comment unifier
les
actuels
réseaux GSM avec les futurs réseaux WLAN à partir
d'un point d'accès et de facturation unique ? La réponse
à cette interrogation pourrait venir d'une solution composée
de trois briques qui sera montrée pour la première fois
à Cannes aujourd'hui. En front-end, la connexion des deux types
de réseau se fait grâce au logiciel de l'éditeur américain
Transat, qui doit être installé sur l'ordinateur portable
de l'utilisateur final, doté d'un adaptateur 802.11b et d'une carte
SIM. C'est lui qui gère l'authetification de l'utilisateur. Au
niveau du back-end, le logiciel WeRoam de t-net assure la connexion entre
les différents WLAN qui sont ensuite reliés au réseau
GSM via la passerelle de Performance Technologies. "Notre idée,
c'est de transférer les méthodes d'accès, d'authentification
et de facturation du GSM au Wi-Fi", résume Michael Kauz, responsable
produit de t-net.
Plusieurs expériences en cours à
l'étranger
Pour comprendre l'intérêt
de l'initiative des trois partenaires, il faut rappeler que dans certains
pays comme les Etats-Unis, la Suède ou encore la Finlande, la notion
originelle de WLAN (réseau local d'entreprise Ethernet) a été
singulièrement étendue avec le développement de ce
qu'on nomme désormais des "public WLAN". Ces derniers
permettent de se connecter directement au réseau public IP (Internet)
via une borne d'accès Wi-Fi disposée dans un lieu public
(centre commercial, aéroport, gare, etc.). Telia mène déjà
des expérimentations en ce sens en Suède et en Finlande,
alors que l'opérateur Sprint est en train d'y travailler, et que
l'opérateur mobile VoiceStream a racheté en novembre dernier
MobileStar. A partir du moment où les réseaux WLAN sortent
des murs de l'entreprise, ils deviennent donc une cible logique pour les
opérateurs de GSM, voire prochainement de GPRS ou d'UMTS.
Des obstacles multiples à lever
Il faut pourtant apporter au moins trois
réserves à l'annonce de t-net/Transat/Performance Technologies.
La première
d'ordre
réglementaire, concerne notamment les marchés français
et anglais, dont les autorités de régulation des télécommmunications
n'ont toujours pas donnée leur aval pour un usage "outdoor"
des réseaux locaux sans-fil. La seconde est d'ordre commercial.
Pour que les connexions haut-débits telles que Wi-Fi (11Mbts/s)
soient attractives, il faut que les points d'accès disponibles
couvrent une très large proportion des territoires nationaux. Ce
qui nécessite de vastes accords d'entente entre fournisseurs d'accès
Internet sur les marchés domestiques. Enfin, dernier point sous-tendu
par les deux précédents, pour que la solution soit viable
techniquement, il faut que les fabricants de cartes réseaux entament
la production de cartes compatibles Wi-Fi/GSM (ou plus tard Wi-Fi/GPRS/UMTS).
Beaucoup d'hypothèques pésent donc pour le moment sur l'avenir
des réseaux WLAN/GPRS.
[Marc Lemesle, JDNet] |