A
lire aussi:
"Désormais,
nous traitons jusqu'à 3 millions d'ordres par jour", Dominique Brutin,
Président d'Atos Euronext.
"L'un des principaux enjeux des systèmes Euronext consiste
à faire en sorte que l'ensemble des intervenants (traders, etc.)
réceptionnent l'information financière au même moment", nous expliquait
Dominique
Brutin, président d'Atos Euronext, lors d'un récent entretien (voir
l'interview). Afin de répondre
à cette problématique, la joint- venture entre la
SSII Atos Origin
et Euronext
met en oeuvre une solution de communication par satellite. Un choix technologique
qui est arrêté dès 1988 par la Bourse de Paris -l'une
des places à l'origine d'Euronext aux côtés des bourses
d'Amsterdam et de Bruxelles.
Une stratégie définie
par ParisBourse
A l'époque, le
système de Cotation Assistée en Continu (CAC) existe déjà
depuis deux ans (1986). Après la mise en place d'un service de
diffusion par voie hertzienne à partir de 1987, ParisBourse se
lance dans le déploiement d'une solution de
transmission
par satellite. Transitant par le satellite Telecom 1B (CNES),
la bande passante qu'elle utilise alors se limite à 19,2 Kbit/s.
En lien avec Polycom -opérateur de télécommunication
filiale de France Télécom-, ParisBourse décide assez
vite de revoir cette infrastructure. L'accroissement du volume de transactions
et du nombre de produits boursiers nécessitent en effet de réévaluer
son niveau de débit. A partir de 1997, les flux de données
sont gérés par Hot-Bird (Eutelsat).
Couplé au protocole de transmission DVB (Digital Vidéo Broadband),
il s'agit d'un satellite couramment utilisé par la télévision
numérique pour adresser la zone européenne.
"Même s'il implique un temps de transmission supplémentaire (environ
0,3 seconde) comparé à un mode de communication par réseau filaire, le
satellite associé à un mode de transmission DVB permet de garantir à tous
les clients une réception simultanée des informations, commente Pascal
Perrin directeur de projet chez Atos Euronext. Ce besoin d'équité concerne
moins l'utilisateur en tant que tel que l'application d'aide à la décision
qui l'assiste." Dans un tel contexte applicatif, une milliseconde de décalage
peut en effet avoir un impact non négligeable sur le temps de traitement
de certains indicateurs. Autre avantage mis en avant : la technologie
DVB offre la possibilité de délivrer un flux d'informations sur mesure.
"Nous utilisons un logiciel s'appuyant sur ce format afin de paramétrer
l'envoi des contenus dans une logique d'abonnements", détaille
le porte-parole.
Un
système de transmission souple
Quelle est la chaîne
de communication des données ? En amont, celles-ci sont transmises
aux équipements de Polycom qui se chargent d'acheminer les paquets
IP (encapsulés dans une couche DVB) vers le satellite. Côté
clients, les flux DVB sont réceptionnés classiquement par
une antenne parabolique avant d'être reconvertis en IP grâce
à un décodeur Ipricot
-l'installation de l'ensemble est prise en charge par Bourse Connect,
opérateur télécom et filiale d'Atos Euronext. Traitées par les
applications des utilisateurs, les ordres émis seront généralement
communiqués en retour par liaison terrestre.
Pour l'heure, la bande passante satellite allouée aux systèmes
Euronext (soit 512 Kbit/s) assure une capacité d'émission
d'environ 500 messages par seconde. En cas d'augmentation du volume de
données émis au delà de ce seuil, nul besoin d'intervenir
sur les systèmes de bourse ou les infrastructures de réception.
"Nous devrons simplement revoir ce niveau de débit, pointe
Pascal Perrin. De leur côté,
les clients peuvent déployer autant de bornes de réception
que nécessaire sans que cela ait un impact sur l'infrastructure
de communication -ce qui permet en outre de limiter les coûts de
déploiement de ces matériels."
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"Désormais,
nous traitons jusqu'à 3 millions d'ordres par jour", Dominique Brutin,
Président d'Atos Euronext.
[Antoine Crochet Damais, JDNet] |