Après le VRML (Virtual Reality Modeling
Language), Web3D présente
le X3D (pour Extensible 3D), un format de description de graphismes
3D pour le Web. Principale différence : alors que le VRML
s'adosse à un langage de modélisation graphique à
base de balises ASCII (technique très comparable à celle
du HTML), X3D appuie son vocabulaire sur XML. Disponible sous licence
libre (GNU LGPL), il devrait prochainement être soumis au groupement
de certification ISO (International Standards Organization).
Un langage dédié
aux applications embarquées...
Hormis sa proximité avec le langage
XML, l'un des principaux avantages de X3D résiderait dans le caractère
peu volumineux
de son système de lecture -soit 300 Ko contre plusieurs Mo pour
celui du VRML. Un aspect qui pourrait contribuer à faciliter son
adoption par les éditeurs de navigateurs. Cependant
au delà du Web, l'objectif du Web3D consiste aussi à répondre
aux enjeux de diffusion de contenu 3D via les terminaux mobiles (téléphones,
assistants personnels, etc.), les applications embarquées ou encore
les environnements broadcast -comme les boîtiers de télévision
numérique. Afin de remplir cette mission, le consortium a d'ailleurs
tenu à travailler pour l'occasion avec le groupement MPEG (Motion
Picture Experts Group) -qui a déjà prévu d'intégrer
certaines fonctions du X3D dans la version 4.0 de son format multimédia.
En conformité
avec les standards XML
Présenté comme
fidèle aux recommandations proches du XML (DOM, etc.), le format
X3D intègre également les spécifications du W3C autour
de SVG (Scalable Vector Graphics). Un ensemble qui lui permettrait au
total de combiner n'importe quel type de contenu (textes, animations,
vidéo, etc.) au sein d'un modèle graphique 3D. Composé
d'une trentaine de membres -parmi lesquels figurent Sony, Sun, CRYO Networks
ou encore France Telecom R&D-, le consortium Web3D propose pour l'heure
un kit de développement Java accompagné d'une bibliothèque
de contenus -composée de 2000 fichiers. Objectif : faciliter
la mise en oeuvre des premières implémentations de son langage.
[Antoine Crochet Damais, JDNet] |