La gestion des connaissances
en 6 points (acte 1) Par le JDNet Solutions (Benchmark Group) URL : http://www.journaldunet.com/solutions/0203/020319_faq_km.shtml Mardi 19 mars 2002
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![]() Knowledge Management. La marque porte en elle son unicité. Ainsi, l'on voudrait que la gestion des connaissances (KM), tout comme celle de la relation client (CRM), puisse se définir d'un coup d'un seul. Chacun devrait pouvoir tomber d'accord sur une vision unique. Mais lorsque l'on aborde le sujet en groupe, les avis tendent à diverger. Pour l'un, il s'agit de gestion documentaire améliorée. Pour le deuxième, d'un projet de portail e-learning facilitant l'accès à la formation. Un troisième confondra avec la gestion des compétences, et un autre avec la veille technologique et concurrentielle. Or, chacun a à la fois tort et raison... Peut-on définir précisément ce qu'est la gestion des connaissances ? Avant de définir la gestion des connaissances, peut-être faudrait-il définir ce que sont les connaissances. Ce vaste sujet pourrait volontiers animer quelques discussions de
Le KM se définit donc en fonction des connaissances de l'entreprise, qui toutes ensembles forment son savoir métier. Qu'est-ce que la gestion des connaissances dans une entreprise de transports ? Est-ce la même qu'au sein un laboratoire pharmaceutique, ou d'une administration ? D'aucuns diront que la gestion des connaissances dépend du centre de gravité de l'entreprise. Et ils auront raison. Les processus d'acquisition, de propagation et de capitalisation du savoir ne sont pas les mêmes partout. Même entre deux entreprises concurrentes, des différences de culture peuvent se faire sentir. C'est pourquoi la meilleure définition de la gestion des connaissances sera celle qui colle le mieux à votre entreprise. En général, l'aide d'un cabinet de conseil s'impose. Après analyse du besoin, celui-ci va auditer les processus liés aux connaissances en mesurant la façon dont ils se déploient dans l'organisation, ce qui permettra de déterminer la meilleure solution, qui sera forcément la plus adaptée. Pour cela, il faut aussi connaître ses objectifs. Veut-on réduire les coûts par la dématérialisation ? Uniformiser les modèles organisationnels en terme de mémoire collective ? Gagner en productivité ? Ouvrir de nouvelles opportunités produits ou affaires ? Eviter les redondances, ou la perte du savoir-faire et des bonnes pratiques (best practice) en cas de turn-over ? Voire un savant mélange de plusieurs effets souhaités... Quoi qu'il en soit, la mise en oeuvre d'un projet de gestion des connaissances n'est pas gratuite, et il faut pouvoir la planifier en fonction de résultats escomptés. Oui, mais comment situer mes connaissances par rapport aux flux d'informations dans mon entreprise ? Existe-t-il différents types de savoirs ? Ne mélangeons pas tout : les flux d'informations ne correspondent pas toujours à des connaissances. Si la connaissance naît de la confrontation d'une partie des informations qui transitent dans l'entreprise, elle ne s'arrête pas là. Pour bien situer ce qu'est une connaissance par rapport à une information d'un point de vue d'expert, et une information par rapport à une donnée, nous vous incitons à relire notre interview de Maurice Belais du cabinet Quatrax Conseil. Autrement, plusieurs axes de réflexion permettent d'obtenir une vision plus claire de ce qu'est un savoir métier. En voici trois qui nous semblent importants. ![]() ![]() ![]() On voit donc qu'il n'est pas évident de répondre à toutes ces questions, puisque bien au delà des aspects techniques, elles supposent un certain nombre de changements dans les modes organisationnels. C'est pourquoi l'aide d'un cabinet de conseil spécialisé pourra être fort appréciée. Quelle différence entre capital immatériel et capital intellectuel ? Pourquoi entend-on les "valoriser" ? Le capital immatériel est une notion plus large que le capital intellectuel. A priori, car il est difficile de trouver un consensus sur ce sujet de la part des experts, dont certains confondent les deux notions. Sinon, le potentiel d'une marque et la qualité de sa base clientèle font partie du premier, mais pas du second. La connaissance intrinsèque de l'entreprise et le savoir-faire de ses employés font partie du second, mais aussi du premier. Cela signifie que parmi les moyens de valoriser le capital immatériel, la gestion des connaissances s'attaque au capital intellectuel. Mais pourquoi les "valoriser" ? Parce que la comptabilité traditionnelle ne tenait pas compte de ces valeurs fondamentales pour l'entreprise. Il a donc fallu mettre en place d'autres types d'indicateurs capables de rendre compte de ces éléments, et ainsi de combler les manques de la comptabilité. Qu'appelle-t-on la gestion des compétences ? L'e-learning s'inscrit-il dans ce domaine ? Dans une optique de knowledge management, la gestion des compétences concerne la partie du savoir qui est détenue par l'homme. Il s'agit de donner accès non plus à des bases de connaissances, mais à des personnes et à leur savoir-faire. Typiquement, un annuaire d'experts suffisamment qualifié avec des facilités pour la prise de contact directe est un système de gestion des compétences. Après, l'e-learning regroupe un ensemble d'outils ayant pour but de permettre la formation à distance du collaborateur, en s'appuyant pour cela sur des technologies Internet. Comme l'e-learning a pour vocation d'accroître ses compétences, les deux notions se situent en prolongement l'une de l'autre. Et il n'est pas aberrant que les deux systèmes soient installés de concert dans un contexte plus général de gestion des connaissances. Mais l'e-learning peut aussi répondre à des problématiques très précises au sein d'un cadre restreint, situé en dehors du champ du KM, ce qui n'est pas le cas de la gestion des compétences. ![]() ![]() [François Morel, JDNet] |