La direction générale, si elle
souhaite se forger une opinion sur les grandes problématiques
technologiques, se tournera t-elle vers la direction informatique
? Probablement pas: les trois quarts des DSI américains considèrent
en effet que leur direction générale ne leur fait pas
confiance pour récolter des conseils stratégiques, d'après
une étude du cabinet John
J. Davis & Associates qui montre que 57 % des chefs
d'entreprise se tourneront plus volontiers pour cela vers leurs pairs.
Court-circuités
Les directions
générales ont les oreilles tournées vers ce
qui se dit dans les autres directions générales, que
ce soit par oral ou par écrit. Les DSI américains
ont donc développé une sorte de complexe d'infériorité :
ils se sentent exclus du planning stratégique de l'entreprise.
Certes, la situation change :
selon l'étude, des entreprises comme FedEx et Ryder System
ont compris l'intérêt qu'elles avaient à rendre
la parole à leur DSI. Mais dans la plupart des cas, les directions
informatiques se voient encore assigner la tâche de réduire
leurs coûts au maximum. Pas celle de participer au développement
stratégique de l'entreprise.
Un problème
qui n'est pas insoluble
La
raison ? Le cabinet John J. Davis & Associates estime que
PDG et DSI ont du mal à communiquer ensemble : il y
aurait un fossé culturel entre les deux hommes, et il appartiendrait
au Directeur Informatique de créer un pont entre eux.
Cela signifierait que pour parvenir
à s'imposer comme un pilier stratégique, le DSI doit
d'abord disposer d'un argumentaire travaillé et accessible.
Sans la forme adaptée, le fond reste souvent lettre morte.
[Nicolas Six, JDNet]