Exit l'antédiluvien talkie walkie,
utilisé par les officiels du Trophée Lancôme -
qui débute aujourd'hui - pour dicter les résultats des
champions de la petite balle blanche. Désormais, ces messieurs
saisiront à chaque instant les résultats des golfeurs
sur leurs assistants électroniques. D'une simple pression sur
un petit bouton, les informations trouveront le chemin de la base
de données centrale par la voie des airs : c'est le WiFi
qui a été retenu pour assurer les communications.
WiFi et Palms
Pour couvrir la totalité du parcours de Saint-Nom-La-Bretèche,
il a donc fallu installer une bonne quizaine de bornes WiFi :
"certaines bornes couvrent plusieur trous alors que d'autres
couvrent à peine la moitié d'un. Tout dépend
de la géographie du lieu : les reliefs et les arbres
ont une nette tendance à filtrer les ondes". Ce qui
a obligé les organisateurs à déployer en renfort
un réseau de fibres optiques dans les points stratégiques
du parcours, ainsi qu'aux endroits ou le WiFi passe mal. Le talkie
walkie est toujours présent en cas de défaillance
informatique.
Des
Palms modifiés ont été retenus pour équiper
les hommes en vert : "Palm est présent depuis plus
longtemps que les Pocket PC sur le marché des PDA explique
Mike Bristow, Responsable Marketing Sport chez Unisys. Il y a quelques
années, nous avons donc dû opter pour cette marque.
Mais je peux vous dire que de décliner notre application
sous Palm OS n'a pas été une mince affaire pour nos
développeurs".
Accessible
à tous ?
L'application destinée aux officiels a été
conçue pour être la plus simple et la plus ergonomique
possible, afin de ne pas dérouter le personnel du Trophée
Lancôme. Au cas où un officiel commettrait une erreur,
son PDA serait probablement capable de la corriger. "Le programme
est conçu pour vérifier la plupart des informations
saisies : le PDA sait si le trou indiqué par l'officiel
correspond bien à celui sur lequel il se trouve".
Une fois saisies, les informations
trouvent le chemin d'un couple de serveurs NT qui centralisent les
informations - le premier serveur est un miroir prêt
à prendre le relais du second. Puis elles connaissent ensuite
des fortunes diverses : réexpédiées vers
la salle de presse, envoyées aux serveurs des télévisions
internationales, acheminées vers les tableaux d'affichage
disposés sur le parcours, et même vers Internet. Et
pourquoi pas vers les PDA des spectateurs, via WiFi ?
"C'est en cours de préparation, et le premier "HotSpot"
pourrait arriver dés l'année prochaine" se réjouit
Mike Bristow.
Pas le droit à
l'erreur
Le soucis de la disponibilité
est ici encore extrême : les scores sont expédiés
dès réception vers chaque terminal avant d'être
stockés sur la base de données de chaque machine locale :
en cas d'indisponibilité des serveurs centraux, les scores
restent donc consultables. Idem pour le site Internet du Trophée,
qui reçoit toutes les 60 secondes un fichier ASCII contenant
les dernières évoluions du score.
Reste un petit grain de sable qu'il a
bien fallu balayer avant qu'il ne parvienne à se glisser dans
la mécanique bien huilée du tournoi : la présence
potentielle de pirates, qui pourraient notamment utilier le WiFi pour
semer le trouble dans les scores. "Nous avons trouvé la
parade depuis bien longtemps : le code de notre applicatif n'est
pas public, personne n'en connaît donc son fonctionnement. On
ne peut pas le dupliquer depuis l'un de nos PDA puisqu'il est gravé
en mémoire morte. Si d'aventure un pirate tentait de s'infiltrer
sur le réseau pour comprendre comment fonctionnent les transmissions,
les communications s'arrêteraient tout simplement". Une
parade qui a jusqu'à présent été efficace.
[Nicolas Six, JDNet]