En savoir plus
|
|
Le site
|
HUDOC |
Sous l'égide du Conseil de l'Europe, la Cour
européenne des Droits de l'Homme a pour vocation de statuer sur les plaintes
dirigées contre les Etats membres de l'Union par des individus ou associations
s'estimant victimes de violations au regard de la Convention Européenne
des Droits de l'Homme.
Sur le terrain documentaire, cet organe fait face à des enjeux complexes
: il gère au quotidien un très grand nombre de documents, jusqu'à plusieurs
milliers chaque semaine. Sans compter son obligation de permettre une consultation
publique de certains contenus, les derniers arrêts rendus par ses magistrats
notamment.
En 1997, la Cour se lance dans la remise à plat de son système
de gestion électronique de documents (GED), dispositif basé
jusqu'alors sur des solutions bureautiques. Première étape
de ce chantier : le déploiement d'une base de données
jurisprudentielles accessibles en ligne visant à proposer une alternative
au service postal disponible à l'époque pour répondre
aux demandes extérieures. Inauguré en 1998, le site Web baptisé
Hudoc
s'articule autour d'un moteur de recherche multicritères.
Un
portail Web
Ce premier projet, dont le montant
s'élève à 250 000 euros, aurait nécessité
six mois de développement. Les résultats escomptés
ont-ils été au rendez-vous ? "Pour 1997, la première
année de fonctionnement de l'applicatif, les économies réalisées
en reproduction et en envoi de courriers ont été évaluées
à un million d'euros", indique notamment la Cour en précisant
que le volume d'affaires n'a cessé de croître depuis lors. "Si
tous les documents publiés avaient été expédiés
par la poste, quelque 7,9 millions d'euros supplémentaires auraient
du être déboursés", ajoute t-elle. Le niveau
de fréquentation du site en fera rêver plus d'un : le
nombre de visites prises en charge par Hudoc est estimé à
27 millions en 2002.
"Des meta-données (défendeurs, dates, etc.) sont associées manuellement
à chaque entrée", commente John Hunter, expert en technologies de
l'information à la Cour européenne des Droits de l'Homme. Pour l'heure,
les textes sont systématiquement convertis au format HTML pour faciliter
leur consultation, l'internaute pouvant ensuite choisir de télécharger
les originaux. Parmi les évolutions envisagées, le responsable évoque
l'implémentation d'une couche de description XML. Un langage qui pourrait
permettre d'automatiser "l'extraction de meta-données présentes au
sein des fichiers".
Un système de GED
Ce travail se poursuit en 1999
par la refonte du système de GED interne en tant que tel (budget :
400 000 euros). Objectif affiché : faciliter la recherche
de documents ainsi que la création et le classement de nouveaux
contenus (rapports, formulaires de correspondance, etc.). L'élaboration
de cette nouvelle brique donne lieu à la redéfinition des
processus de la Cour, le suivi de l'état d'avancement des affaires
notamment. Une phase de conception qui est réalisée en lien
avec les responsables métier (juristes, etc.). Il est décidé
de décorréler l'application et sa base de données de la plate-forme
Web pour des raisons de sécurité liées à la
confidentialité de certains contenus.
"Le nouvel outil de GED a permis une augmentation de la productivité
d'environ 60%. Ces gains touchent principalement au temps nécessaire
à la recherche et la création de documents", estime
John Hunter, avant de détailler les améliorations effectuées
dans la foulée. Au programme des développements effectués
en 2001 et 2002 : une intégration plus intime avec le site
Web, l'ouverture du logiciel de GED à des partenaires externes
par le biais d'accès sécurisés et l'activation d'un
mécanisme d'alarme se rapportant aux événements ponctuant
le traitement des affaires.
En savoir plus
|
|
Le site
|
HUDOC |
Une technologie : Hummingbird
La technologie choisie par la Cour
européenne des Droits de l'Homme ? Dès l'origine du projet, elle
retient la solution de l'américain Hummingbird. "Tout en répondant
parfaitement à nos besoins, la gamme d'applications de cet éditeur
[qui combine moteur de recherche et portail de gestion des connaissances]
présentait comme principal avantage d'être modulaire, explique
John Hunter. Nous n'avons pas été
déçu par ce fournisseur, que ce soit en termes de performances
applicatives que de services associés."
[Antoine Crochet-Damais, JDNet]