Systèmes d'information
et processus agiles Par Jean-Pierre Vickoff (Rad.fr / BPMS.info) Par JDNet Solutions (Benchmark Group) URL : http://www.journaldunet.com/solutions/0311/031113_trib_bpms.shtml Lancer l'impression
Le défi de l'industrialisation
agile Des réponses sont émergentes : revoir les stratégies et les processus en manageant la valeur ajoutée, s'appuyer sur des plans d'investissement réalistes, urbaniser concrètement les systèmes opérationnels, d'informations, d'informatiques, jongler entre le rationnel et l'empirique, se positionner entre l'industrialisation et l'agilité. Ces évolutions majeures sont d'autant plus difficiles à réaliser qu'elles s'avèrent être autant culturelles que politiques pour la plupart des européens. Dans le même temps, un changement de paradigme révolutionne les fondements du management bouleversant les certitudes des cadres et des dirigeants. Il s'exprime dans une équation où qualité = agilité + industrialisation. Elle même se décline sur trois groupes de préoccupations : l'organisation, la technologie et les ressources humaines. A ceux qui trouveraient la problématique plutôt théorique, je rappellerais que faire précéder son action d'un minimum de réflexion est rarement une perte de temps. Et que, considérer le cartésianisme ou le pragmatisme comme affaires de philosophes peut conduire à des catastrophes de projets, d'organisations et même de société. Ce n'est d'ailleurs pas par hasard que le mouvement Agile a émergé parallèlement à la mondialisation et polarisé l'attention des dirigeants nord-américains. En pratique, lagilité organisationnelle
et technologique est un sujet qui peut être abordé simultanément
sous plusieurs angles : L'intelligence collective et la complexité
de détail Les projets de management par la qualité totale de service (MQTS) sont en ce sens de puissants moyens dobtention davantages concurrentiels au meilleur coût. Le MQTS tire sa force de la connaissance pratique des employés du bas de la "pyramide" dont la participation volontariste à une recherche systématique d'améliorations est suscitée. Bien déployée, cette technique optimise tous les secteurs de l'entreprise. Dans cette quête de productivité, lorsque les règles du MTQS sont réellement et complètement implémentées, lorganisation dispose dun fantastique outil de résolution de la « complexité de détails ». La détection et la résolution des problèmes peuvent alors sappliquer à une multitude de dysfonctionnements mineurs qui échappent généralement aux échelons supérieurs compte tenu de leur faible visibilité. Voilà pourquoi, dans une organisation Agile, la coordination respecte une forme de démocratie où les connaissances sont complémentaires et leur partage activé par la recherche de performance collective. Dans une hiérarchie plate, l'autorité semble s'effacer, alors que dans les faits, cette structure de management impose naturellement la rigueur et démultiplie l'énergie engagée. Adaptabilité et/ou prédictivité Dans l'ouvrage Systèmes d'Information et processus Agile (Hermes) un tableau intitulé "Analytique- Cartésien / Empirisme-pragmatique" a pour objet de comparer les approches classiques de résolution de problème se référant à la prédictivité de celles plus récentes ayant pour fondement ladaptabilité. Une profonde divergence dans lappréhension de la complexité et dans les moyens de sa résolution est alors mise en évidence. En abandonnant lambition méthodologique
de prédictivité pour celle dadaptabilité, le mouvement
Agile démontre alors sa capacité de concrétiser une réponse
adéquate à la résolution de la complexité des systèmes
actuels. Mais cette théorie doit être instrumentée : Optimiser la granularité du changement Dans la recherche de cette réponse, certains pensent que miraculeusement les approches Agiles appliquées aux projets permettraient daller plus vite sans remise en cause de lorganisation générale des développements. Il nen est rien. La lecture de louvrage originel de James Martin démontre au contraire que la première et la plus achevée des méthodes Agiles dédiées aux développements informatiques était avant tout la mise en uvre dune organisation parfaite centrée sur l'éradication des risques et basée sur une communication permanente, directe, formelle autant qu'instrumentée. Depuis, il est devenu tout aussi évident que la réussite des nouveaux projets implique, en préalable, la réorganisation de la fonction à informatiser. Ce constat nest dailleurs pas le fait de lAgilité à elle seule. Il découle dune vision pragmatique de la qualité de service intimement liée à la compétence des cadres opérationnels. Mon expérience nord-américaine mamène à penser quil faut développer en France une culture dédramatisée de la réingénierie des processus et réhabiliter le management par la qualité de service. Ces pratiques qui n'ont rien de dépassées sont naturelles et indispensables aux organisations dynamiques. Le fait de renommer BPR par BPMS ou management des processus métier ne change rien au fondement de ces principes.
Ces approches, évidentes au Canada, n'ont
jamais pu être mises en uvre correctement en France. Un long chemin
reste donc à parcourir pour la plupart des organisations. La dialectique
analytique, chère aux latins, doit maintenant laisser place au pragmatisme
de l'action. Pour tout problème de consultation, écrivez au Webmaster Copyrights et reproductions . Données personnelles Copyright 2006 Benchmark Group - 69-71 avenue Pierre Grenier 92517 Boulogne Billancourt Cedex, FRANCE |
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