Dans sa version 2003 (lancée en octobre
dernier), Office inaugure l'entrée du XML dans la liste de ses formats
de fichiers bureautiques. "La mise en oeuvre de ce mécanisme implique
l'intervention de développeurs, notamment en vue de paramétrer les schémas
XML nécessaires aux documents", nous expliquait en octobre dernier
Olivier Lanilis, chef de produit chez Microsoft France (voir l'interview).
Pour faciliter l'exploitation de ces fonctions XML, Microsoft a récemment
décidé de verser au domaine public les schémas XML disponibles
par défaut dans sa suite. La firme a annoncé lundi un nouveau
programme de licence en ce sens.
Une
réponse aux besoins du secteur public
Ce programme couvre les schémas
XML de Word (WordML), d'Excel (ExcelML), et de l'outil de gestion de formulaires
InfoPath (spreadsheetML). Il inclut également une documentation
technique d'aide aux utilisateurs. Le but d'un schéma XML dans Office ?
Décrire les données (images, textes, etc.) et la structure
des documents (titre, corps du texte, notes de bas de page, etc.). Un
fichier dans ce format peut théoriquement être repris par
n'importe quelle application tierce capable de lire du XML.
"Cette initiative a été lancée suite à
différentes demandes de clients issus du monde gouvernemental,
commente Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité
chez Microsoft France. Pour ces acteurs, il est important de disposer
de formats XML libres de droit et indépendants de toute plate-forme,
en vue notamment d'assurer l'exploitation d'archives dans le long terme."
Microsoft ne compterait pas porter ces codes à l'état de
standard en les soumettant à un consortium, du moins pour l'instant.
De nouveaux standards
de fait
Reste que ces schémas pourraient
bien s'imposer à terme comme des standards de fait sur le terrain
des outils bureautiques. La suprématie de Microsoft sur ce terrain constituera
naturellement l'un des moteurs principaux de cette tendance.
Les partisans
d'alternatives Open Source à Office (au premier rang desquelles
figure OpenOffice) ne pourront plus mettre en avant, ou en tous cas moins
facilement, les possibilités XML de ces environnements comme principal
point fort face à Microsoft. L'indépendance de ces applications
continue néanmoins de toujours peser d'un poids important dans
la balance les opposants au géant de Redmond.
[Antoine Crochet-Damais, JDNet]