blueKiwi prépare une 3e levée de fonds de cinq millions d'euros

blueKiwi prépare une 3e levée de fonds de cinq millions d'euros L'éditeur spécialisé dans le collaboratif social a le vent en poupe. Il doit aussi bientôt annoncer un accord avec un grand hébergeur pour monter en puissance dans les pays européens.

Créée en 2006 par les frères Carlos et Manuel Diaz, blueKiwi fait partie des pépites logicielles françaises. Tout particulièrement dans le domaine du SaaS. Après avoir intégré le Magic Quadrant du Gartner dans le secteur de l'Enterprise Social Software dès 2007, un premier tour de table financier a permis à l'éditeur de rentrer tambours battants sur le marché novateur du "collaboratif social", ou comme on avait pour habitude de l'appeler à cette époque, le "collaboratif 2.0".

"Au cours du premier tour de table mené en juin 2007, Sofinnova Partners est entré au capital de la société en injectant 4 millions d'euros. S'est ensuivi, deux ans plus tard, Dassault Systèmes, qui a participé à hauteur de 4,7 millions d'euros dans le capital de blueKiwi", raconte Jean-Luc Valente, P-DG de l'éditeur français depuis janvier 2011.

 

Des fonds pour développer un réseau social d'entreprise différent


Des investissements qui ont permis à blueKiwi de transcender sa stratégie R&D (également pilotée par Christophe Routhieau, VP produits et co-fondateur de blueKiwi), et contribué à faire de sa solution de blog d'entreprise d'origine, une solution recentrée sur le collaboratif riche. Et désormais sociale, avec des efforts de développement entrepris autour de la thématique en plein essor du Réseau Social d'Entreprise (RSE).

"Nous nous différencions de Yammer et de Jive en particulier sur les aspects de gouvernance" (Jean-Luc Valente - PDG blueKiwi)

"Nous nous différencions des deux solutions montantes dans le domaine du collaboratif social, à savoir Yammer et Jive. Contrairement à ce dernier, nous sommes 100% SaaS et adressons les problématiques clients de moins de 5 000 personnes. Quant à Yammer, nous ne prétendons pas égaler leur couverture fonctionnelle, mais reprenons la main sur les aspects de gouvernance et d'intégration avec le SI", explique Jean-Luc Valente.

"Nous proposons des paramètres très fins de gestion et administration des communautés, mais aussi en matière de confidentialité", poursuit le PDG de l'éditeur.

Mais blueKiwi dispose également d'une autre botte secrète qui lui permet de collectionner les références clients de renom dans l'Hexagone (BNP Paribas, Thales, SFR, Total, Suez Environnement, mais également des plus petites organisations comme Somfy et l'Apec ou encore Pôle Emploi) : la présence de deux datacenters localisés en France.

Redondants et géographiquement distants, ils permettent de répondre à tout problème majeur de perte de données (disaster recovery). Un élément clé, voire essentiel, aux yeux des clients français, et qui pèse pleinement dans le choix d'une solution SaaS.

 


Un chiffre d'affaires en progression de plus de 40% sur 2011

Des arguments qui permettent à blueKiwi de préparer une offensive d'envergure. Un partenariat avec "un grand acteur de l'hébergement" doit notamment être annoncé en avril. L'objectif étant de pouvoir s'appuyer sur les ressources de son nouveau partenaire (techniques, support et disponibilité, sécurité...), mais aussi de faciliter sa conquête de nouveaux clients à l'échelle européenne. Tous les pays où ce "grand hébergeur" est présent sont visés. 

Avec un parc de 200 clients pour un nombre d'utilisateurs dépassant les 200 000, blueKiwi semble plus que jamais envisager sereinement l'avenir. L'entreprise a ainsi vu son chiffre d'affaires progresser de plus de 40% entre 2010 et 2011 pour atteindre fin d'année dernière les 5 millions d'euros. Quant au résultat net, il devrait être positif cette année, ce qui serait en phase avec les objectifs liés à la troisième levée de capitaux, qui ne devrait donc également plus tarder.

"La troisième levée de fonds que nous préparons devrait être de l'ordre de 5 millions d'euros. Nos partenaires financiers historiques que sont Dassault Systèmes et Sofinnova Partners devraient en faire partie auquel viendra s'ajouter un troisième acteur qui prendra le lead sur ce tour de table", révèle Jean-Luc Valente.