Econocom poursuit sa mutation et investit dans cinq entreprises

Econocom poursuit sa mutation et investit dans cinq entreprises Le groupe rachète deux sociétés, et va prendre la majorité des parts de deux autres. Des sociétés françaises sont visées. Un centre dédié à la sécurité de l'Internet des objets est lancé.

Econocom vient d'annoncer une série de nouveaux investissements qui s'inscrivent dans le cadre de son ambitieux plan de développement "Mutation 2013-2017". Le groupe belge prend la majorité des parts de deux entreprises, et sa filiale à 50,1%, Digital Dimension, en acquiert deux autres.

Ses investissements portent sur les entreprises Bizmatica, Nexica, Alter Way et Norcod, les deux dernières étant françaises. Quatre entreprises qui ont généré entre 8,6 et 12 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2014. "Après avoir racheté d'Osiatis en 2013, nous avions annoncé vouloir poursuivre nos acquisitions, mais sur des entreprises de plus petite taille", rappelle Bruno Grossi, directeur exécutif Stratégie et Acquisitions d'Econocom.

"Nous voulions rentrer dans l'open source par la grande porte"

Deux entreprises françaises visées

L'investissement d'Econocom dans Alter Way, spécialiste français de l'open source et de l'infogérance, représente 66% des titres (lire Alter Way accueille Econocom dans son capital pour booster sa croissance). "Nous voulions rentrer de plain-pied dans l'open source, et par la grande porte", explique Bruno Grossi. L'autre français, Norcod est un acteur des solutions mobiles pour les entreprises. Il sera racheté à 100% par Digital Dimension, la market place et filiale d'Econocom lancée en 2014. Nexica, hébergeur espagnol d'applications critiques, est aussi rachetée à 100% par Digital Dimension. Enfin, Bizmatica, société italienne qui développe des services d'application business et mobile sera, elle, détenue à 70% par Econocom.

Des "satellites autonomes" et un nouveau centre dédié à la sécurité de l'Internet des objets

Les sociétés dans lesquelles le groupe investit seront dotées d'une "réelle autonomie" avec "des managers dirigeants qui détiendront une part de leur capital", indique l'entreprise, qui souligne que cette "approche originale et respectueuse des spécificités de chacun" devra "favoriser leur créativité, leur croissance, leur rapidité d'adaptation mais aussi leur attractivité". Econocom emploie le terme de "satellites" pour désigner ces entreprises qui vont graviter en relative autonomie.

Outre ces quatre prises de participations, Econocom a aussi créé une nouvelle entité : Digital Security. Détenue à 55% par Econocom, Digital Security va notamment lancer un centre de cybersécurité dédié à l'Internet des objets. Il s'agit plus exactement du premier CERT dédié à la sécurité des objets connectés.

Vers un chiffre d'affaires de 3 milliards d'euros en 2017 

Econocom a profité de ces annonces pour confirmer les objectifs de son plan stratégique "Mutation 2013-2017". Pour mémoire, ce plan vise un chiffre d'affaires de 3 milliards d'euros et un résultat opérationnel courant de 150 millions d'euros à horizon 2017. Sur l'exercice 2015 en cours, ce résultat opérationnel courant (proforma) devrait atteindre 110 millions d'euros. Le chiffre d'affaires 2014 a dépassé les 2 milliards d'euros.

D'autres acquisitions de taille moyenne sont à prévoir "dans les prochains mois"

Econocom est lancé depuis plusieurs trimestres dans une mutation qui passe par de nombreux rachats. Outre celui d'Osiatis en 2013, Econocom a réalisé des acquisitions dans le domaine des outils collaboratifs et de visioconférence (avec Comiris), ou dans la sécurisation des infrastructures systèmes et réseaux (avec Clesys). Digital Dimension a aussi réalisé des acquisitions dans les solutions mobiles (Rayonnance), le cloud (ASP Serveur) et les SIRH en mode SaaS (Aragon e-RH).

Le groupe belge ne cache pas d'ailleurs qu'il va continuer sur cette lancée. D'autres acquisitions "de taille moyenne" sont à prévoir "dans les prochains mois". En tout, tous les "satellites" devraient rapporter 200 millions d'euros de chiffre d'affaires (proforma) cette année. Les prochaines cibles sont connues. Il s'agira de pure-player agissant sur l'un des secteurs suivants : le web, la sécurité, le mobile, ou le conseil en transformation numérique.