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Actualité
 
03/09/2007

Pare-feu 1 - Logiciels publicitaires 0

Longtemps, la frontière entre logiciels publicitaires et logiciels malveillants aura été ténue. Aujourd'hui, la justice a tranché et légitime l'action des pare-feu qui les classent en tant que malwares.
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La Cour du district de Washington aura finit par trancher en faveur des éditeurs de logiciels anti-spyware Kaspersky et PC Tools dans la bataille juridique qui les ont opposés à Zango.

Anciennement 180Systems, Zango est une société de marketing en ligne, éditeur de plusieurs logiciels publicitaires et autres programmes ad-wares souvent controversés tels qu'Hotbar ou encore Seekmo Search Assistant. Pourtant, la société est loin d'en être à son coup d'essai.

Ainsi elle a déjà eu l'occasion de faire parler d'elle en s'attaquant fin 2005 à ZoneLabs, éditeur du célèbre pare-feu ZoneAlarm. Avec, à chaque fois une ligne d'attaque identique, à savoir le fait de poursuivre les éditeurs de logiciels de sécurité dont les pare-feu détectent ses logiciels publicitaires en tant que malwares, et non comme simples programmes bienveillants.

Une classification qui rend le logiciel bien sûr immédiatement indésirable et aboutit dans la très grande majorité des cas à l'impossibilité d'installer le logiciel voire - s'il est présent sur le poste - à sa désinstallation immédiate. En attaquant ainsi les éditeurs de pare-feu, Zango a donc cherché un moyen de les contraindre à réévaluer tout ou partie de leurs bases de programmes malveillants. Une intimidation qui aura, dans certains cas, fonctionné…

Zango, déjà épinglé par la FTC et condamné à lui verser 3 millions de dollars

PC Tools ayant notamment décidé d'abaisser en juin dernier la classification desdits logiciels et leur degré de dangerosité - de "risque élevé" à "potentiellement indésirable". Une décision lourde de conséquence car impliquant le fait que les logiciels publicitaires de Zango ne soient plus automatiquement désinstallés du poste de travail.

Dans le même temps, la Cour de justice américaine a rejeté la demande d'ordonnance restrictive temporaire déposée par Zango visant à contraindre PC Tools de retirer son programme de détection Spyware Doctor, estimant qu'il interférait avec le logiciel de Zango.

Ayant agit à plusieurs reprises dans le rôle de l'accusation, Zango a toutefois été épinglé par la Commission Fédérale des Echanges (Federal Trade Comission), et condamné à lui verser en novembre 2006 pas moins de 3 millions de dollars à titre de dommages et intérêts. La justice ayant mis à jour le fait qu'il "était très difficile pour un utilisateur moyen de parvenir à désinstaller lui-même les logiciels publicitaires de Zango".

Les derniers verdicts rendus ont donc de quoi rassurer les éditeurs de logiciels de pare-feu, qui s'avèrent être donc bien protégés - juridiquement parlant - par les législations en vigueur au titre de la préservation de l'intégrité des données personnelles et ce, aussi bien aux Etats-Unis (Section 230 du Communications Decency Act) qu'en Europe (directive européenne 95/46/CE du 24 octobre 1995).

 
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Alors que les éditeurs de logiciels de sécurité peuvent souffler, ce n'est pas le cas des éditeurs de logiciels publicitaires et de Zango en particulier qui a dû faire face au début du mois d'août dernier au départ de son co-fondateur Daniel Todd.

Un départ justifié selon un communiqué pour "lui permettre de passer plus de temps avec sa femme et ses deux enfants". Une décision, en tout état de cause, des plus louables.

 


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