François Hannouche (Barracuda Networks) :"Le partage de charge au niveau applicatif débute à 1 000 euros"

Quelles sont les spécificités de Barracuda Networks ?

Nous sommes une société américaine créée en 2001 et basée en Californie dans la Silicon Valley. Barracuda était au démarrage spécialisée dans les appliances répondant aux problématiques de lutte contre le spam et les spywares.

Puis, au fur et à mesure, en nous efforçant de coller aux besoins des clients, nous avons décidé de proposer également des solutions de partage de charge. Depuis peu, nous commercialisons du load balancing au niveau 7, applicatif donc, et des boîtiers effectuant du filtrage de contenu. Nous nous apprêtons aussi à répondre à des besoins en matière d'archivage des e-mails.

Beaucoup d'entreprises se retrouvaient ainsi dans l'incapacité d'effectuer du partage de charge au niveau applicatif. Avec un premier prix d'environ 1 000 euros, nous avons pu fournir des boîtiers répondant aux besoins des petites entreprises.

Quelle est la position de Barracuda vis-à-vis de l'Open Source ?

A l'origine, la société remplissait une mission de fournisseur d'Internet. Le spam était un tel souci pour les fondateurs qu'ils ont commencé à contribuer et à modifier des logiciels Open Source pour répondre à leurs problèmes. Ces applications ayant fait leurs preuves, ils ont décidé de les conserver et d'en équiper les boîtiers.

Toutefois, nous ne proposons pas uniquement des solutions du libre. En ce qui concerne l'antispam par exemple, nous proposons 12 niveaux de gestion parmi lesquels la majorité sont des modules propriétaires développés par Barracuda Networks.

Nous avons donc démarré avec du logiciel libre, nous continuons d'en proposer, mais notre stratégie est avant tout de répondre aux besoins des entreprises, au travers de solutions propriétaires et Open Source.

Comment répondez-vous à la fois aux attentes des PME et des grands comptes ?

L'élément important pour les clients finaux est qu'ils puissent trouver une solution qui réponde à leurs besoins, en Open Source ou non. Les grands groupes recherchent parfois des logiciels dont ils pourront examiner le code, voire le modifier, et qui en outre ne les rendront pas dépendants d'un éditeur.

J'emprunterais également une partie de la présentation faite par Steve Jobs lors du Macworld. Sur une slide, il montrait 3 télécommandes différentes : une avec 46 boutons, une autre avec 43 et enfin une dernière n'en comptant que 6.

Une télécommande avec plus de touches donne a priori plus de possibilités. Mais au-delà de la granularité, c'est la réponse à un besoin qui importe. Notre philosophie est donc d'amener des produits qui soient l'équivalent de ce modèle à 6 boutons.