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Analyse
 
08/10/2007

Symantec : du logiciel au service de sécurité

Précurseur de la lutte contre les virus, Symantec est devenu un acteur global de la sécurité. Sa stratégie dans le stockage n'a pas convaincu et les synergies se font attendre. L'avenir est-il dans les services ?
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La Californie, et plus précisément la ville de Cupertino, ont vu germer de nombreuses pousses, dont Symantec en 1982. L'éditeur de logiciels n'est toutefois pas alors un spécialiste de la sécurité informatique. Une raison simple : les virus restent discrets et les entreprises ne sont par conséquent pas prêtes à investir dans la protection.

Symantec édite donc des logiciels de gestion de base de données comme Q & A et des outils de développement dont Think Pascal, Think C ou Visual Cafe. La firme se place ainsi en concurrence avec des acteurs comme Microsoft. Une rivalité qui se transformera par la suite en un franc partenariat, finalement mis en bière par la volonté de Microsoft de vendre à son tour de la sécurité.

Un virage que Symantec a pris lui depuis déjà plus de 15 ans en rachetant en 1990 la société fondée par Peter Norton : Norton Computing. Les produits estampillés Norton restent l'emblème de l'éditeur qui les a déclinés en de nombreuses versions : Norton AntiVirus, Norton Commander, Norton Internet Security, Norton 360, Norton Personal Firewall, Norton SystemWorks, etc.

Cependant, Symantec ne renonce pas aussitôt à ses autres activités au seul profit de la sécurité et rachète notamment Zortech, éditeur de logiciels qui seront renommés Symantec C et Symantec C++. Symantec accorde aussi une place au stockage, à la sauvegarde et à la restauration de données. Network Storage Management est ainsi acquis en 2000. Mais c'est surtout le rachat de Veritas en 2005 qui affirme cette volonté d'être aussi présent dans le stockage.

Et pour s'emparer de Veritas, Symantec n'hésite pas à se saigner de plus de 13 milliards de dollars. Une somme importante pour une entreprise qui en 2004 réalisait 1,87 milliard de dollars de chiffre d'affaires (1,75 milliard pour Veritas). L'opération laisse bien des analystes perplexes.

Le rapprochement sécurité-stockage tenté également par EMC et RSA

Pour Symantec, la stratégie est d'assurer l'intégrité des données en réunissant sous une même bannière sécurité et sauvegarde. En 2006, l'éditeur évaluait ainsi à 5 milliards de dollars ses revenus en 2006. Le compte n'y est pas tout à fait puisque le résultat fiscal 2006 fait état de 4,14 milliards de dollars de chiffre d'affaires.

Si la plus-value n'est pas évidente entre Symantec et Veritas, en tout cas dans sa concrétisation financière, le rapprochement de la sécurité et du stockage semble moins sujet à caution. Bien que dans deux gammes distinctes, Computer Associates (désormais CA) proposait déjà les deux familles. Toutefois, la société a connu depuis une restructuration. C'est le rachat de RSA Security par EMC qui a remis au goût du jour les synergies entre les deux secteurs.

"C'est non seulement assurer la pérennité et l'archivage comme l'impose la réglementation, mais c'est surtout garantir l'inviolabilité et l'inaccessibilité des informations à tout utilisateur qui n'y est pas autorisé. C'est en cela que les métiers du stockage et de la sécurité sont complémentaires et que par conséquent ce type de rapprochement est naturel", réagissait ainsi après le rachat de RSA, Bruno Picard, directeur avant-vente de NetApp France, une entreprise engagée sur la même stratégie.

Cependant, depuis Symantec s'est concentré sur la sécurité, notamment au travers des rachats de Sygate, IMLogic ou Bindview. Comme ses rivaux, et notamment McAfee, l'éditeur s'efforce de proposer une offre de sécurité qui soit la plus complète et intégrée possible. En outre, Symantec a manifesté son intention de diversifier son activité en proposant des services.

 
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Ainsi, après un premier essai avorté, Symantec se relance dans le métier de MSSP (Managed Security Services Provider). L'ambition : 100 millions de dollars générés par les services d'ici deux ans pour la zone Sud EMEA - 10 % du chiffre d'affaires global à terme. Le modèle SaaS et les services de sécurité sont deux secteurs montants. Symantec doit trouver des relais de croissance tandis que Microsoft prend encore ses marques.

 


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