En plus de sa connaissance et compréhension des principes techniques et organisationnels
de la sécurité, le RSSI est aussi un organisateur et un communiquant. "La sécurité
est en grande partie basée sur la communication et communiquer ce n'est pas stresser.
Elle n'adresse pas des ordres. Elle fait juste des recommandations. Celui qui
ne le comprend pas risque de braquer ses interlocuteurs et s'expose à une opposition
ferme", prévient Fabrice Pizzi.
"Je dirais aussi beaucoup de sang froid, parce que la gestion de crise, ce
n'est assurément pas quelque chose de facile à conduire. C'est aussi un bon sens
de la communication, de la patience, de la pédagogie et de la ténacité. Car cela
prend du temps de faire passer des idées et d'éduquer la population de l'entreprise",
confirme Bernard Foray.
"C'est un métier difficile où il faut savoir présenter une solution pour pouvoir
la vendre"
(S.Saghroune - Accor)
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Et si le sens de la communication est si impératif pour le RSSI, la première
raison en est évidente. "C'est un métier difficile où il faut savoir présenter
une solution pour pouvoir la vendre et la faire accepter. Si on ne sait pas bien
marketer ses propositions, on ne parviendra pas à les vendre", répond Serge Saghroune.
Et pour présenter un projet et justifier un investissement, les indicateurs
de sécurité sont souvent le bâton de pélerin du RSSI. A condition, toutefois,
de savoir les sélectionner et les présenter, notamment au travers de graphiques.
"Les tableaux de bord lisibles par tous sont plus abordables qu'un document
de 50 pages sur la cible de sécurité à atteindre ou d'une politique technique
de sécurité parfois difficile à comprendre par un néophyte. On peut parler de
marketing de la sécurité. Et celui-ci se vend bien au travers de quelques slides
Powerpoint nettement plus digeste qu'un document d'expert", fait savoir Bernard
Foray.