Serge Saghroune (Accor)
 
 
 

A 47 ans, Serge Saghroune est déjà un baroudeur de la sécurité. Comme d'autres RSSI de sa génération, il boucle ses études sur un cursus purement informatique avec une maîtrise d'informatique scientifique, suivie d'un DEA sur le traitement de l'information.

Ses premiers pas dans le monde professionnel ne se font pas dans la sécurité. Et pour cause puisque la problématique est loin encore d'avoir la maturité qui est la sienne en 2007. C'est donc en tant qu'ingénieur logiciel, puis chef de projet et enfin ingénieur d'affaires à la Compagnie des Signaux, que Serge Saghroune entame sa carrière.

"En 1989-1990, on parle encore très peu de sécurité, hormis dans les ministères et les banques au niveau des réseaux X25. Les opportunités professionnelles dans la sécurité étaient peu nombreuses. On m'a proposé un poste chez Bull, d'abord en tant que chef de projet sécurité Télécom, puis responsable télécom et enfin RSSI du groupe", relate Serge Saghroune.

"Le RSSI doit être quelqu'un qui comprenne ce qu'est la sécurité à tous les niveaux"

En 1998, il rejoint Accor afin de créer un département sécurité, d'abord pour le pôle hôtellerie, avant d'étendre son périmètre à tous les métiers du groupe. Manager la sécurité au quotidien, travailler sur l'architecture ou réaliser de la veille technologique... il est au confluent de la technique et de la stratégie.

"Le RSSI, selon moi, doit être quelqu'un qui comprenne ce qu'est la sécurité à tous les niveaux, c'est-à-dire à la fois technique et organisationnel, et qui détienne en outre des grandes qualités de communiquant. Il faut aussi être un organisateur car on ne peut pas non plus disposer d'une armée en interne pour prendre en charge la sécurité. Vous devez réfléchir aux compétences, à leur répartition sur le globe, aux fuseaux horaires, etc.", estime Serge Saghroune.

Pour lui, l'enjeu majeur à l'heure actuelle si situe au niveau applicatif, encore trop souvent ignoré. Le nouveau challenge pour la sécurité est donc de répondre à cette problématique. "Les systèmes sont de plus en plus mondiaux, avec une multitude de postes et d'environnements. Le challenge est donc de mettre en place l'organisation permettant de répondre au risque dans des délais afin qu'une faille ne reste pas trop longtemps ouverte pour devenir exploitable", déclare le RSSI.

 


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