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Les applications de chiffrement ont notamment pour objectif d'assurer la confidentialité des données sensibles au niveau des canaux de communication électronique. Au niveau des protocoles réseaux, il est en place depuis déjà plusieurs années, notamment au travers de HTTPS généralisé par les architectures basées sur des Web services.

"Le chiffrement des flux et des données métiers reste lui très spécifique. S'il n'est pas intégré dès l'origine dans les applications métiers, dont les progiciels, cela impose d'entreprendre des développements complémentaires souvent complexes", ajoute Laurent Perruche.

 
Logiciel Open Source Zfone pour le chiffrement de la VoIP
 

En ce qui concerne le chiffrement des messages électroniques, la pratique est loin d'être systématique, voire reste rare lorsqu'il s'agit d'échanges externes. "Les entreprises ne partagent pas les mêmes outils et la même PKI que leurs partenaires. Il n'existe pas de solution universelle. Les solutions employées permettent au destinataire de déchiffrer l'information avec le mot de passe qui lui est communiqué. La plupart du temps, ce mot de passe est transmis en parallèle du mail, par téléphone ou SMS. Plusieurs entreprises font appel aux outils bureautiques pour assurer ce chiffrement, et notamment à Winzip", explique David Hozé, responsable du département gouvernance de la sécurité chez Devoteam.

L'usage du chiffrement est en revanche plus répandu pour les échanges internes. Les grands comptes s'appuient notamment sur une fonctionnalité de Lotus Notes ou de Microsoft Exchange permettant d'adresser des emails sécurisés. Les échanges sécurisés avec l'extérieur reposent plus souvent sur la création de fichiers auto-déchiffrables.

Mais les communications, c'est aussi la téléphonie. Le GSM dispose ainsi de son propre algorithme auquel se sont attaqués récemment deux chercheurs. "Pour des raisons de sécurité, des entreprises ou administrations peuvent faire le choix de doter leurs responsables de téléphones embarquant du chiffrement sous forme d'une applet. Ainsi, de manière transparente, les conversations seront chiffrées entre les utilisateurs disposant tous deux de cette technologie", déclare Mauro Israel, RSSI auprès de Cyber Networks.

Du côté de la VoIP, le RSSI critique également les téléphones physiques dont le chiffrement dépend du firmware. Ainsi dans la plupart des tests d'intrusion, les communications ne sont pas chiffrées et peuvent être écoutées à l'aide d'un simple Sniffer. Les softphones (VoIP logicielle) comportent en revanche un chiffrement intégré. Pour sécuriser le protocole SIP, le créateur de PGP, Philip Zimmermann a mis au point, en Open Source, une technologie : Zfone.

 


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