La cybercriminalité est entrée dans une nouvelle ère "S'attaquer aux jeux en ligne n'est plus intéressant" (Hervé Schauer, HSC)

hervé schauer dirige le cabinet de conseil spécialisé dans la sécurité
Hervé Schauer dirige le cabinet de conseil spécialisé dans la sécurité informatique HSC.   © JDN

Les jeux en ligne, un paradis pour les cybercriminels ? Les anecdotes d'escroqueries avérées ne manquent pas : "Usurpations d'identités, de sites, truquages des probabilités, faux intermédiaires, trafic à grande échelle de monnaie virtuelle, blanchiment d'argent , ou tout simplement site qui ne paie pas etc" rapporte le consultant Hervé Schauer, qui ne compte pas les cybercrimes non spécifique aux sites de jeux (vol de numéros de CB, Ddos, etc).

L'opportunité était grande pour cybercriminels professionnels ou pirates en herbe : "Il y a quelques années, l'immense majorité des sites de jeux n'avaient même pas du tout de licence !" rappelle Hervé Schauer.

Les cybercriminels devraient passer leur tour

Or, 2010 a mis fin à ces possibilités en France. En très peu de temps, une loi et une structure (l'Arjel, l'autorité de régulation des jeux en ligne) ont été mis sur pied en France. L'arsenal est sévère et le cadre, pour le moins stricte : les sites sont soumis à des audits de sécurité sur leur front et leur back office, les générateur d'aléatoires sont contrôlés, les flux financiers tracés pour éviter le blanchiment et le fisc vient ponctionner une partie de l'argent en jeu.

Le pronostic d'Hervé Schauer est sans appel : "Le cadre est régulé de manière exhaustive et assuré par des connaisseurs et non des bureaucrates. La cybercriminalité sur les jeux en ligne sera très difficile en France et ne risque pas de se développer. En outre, notre système performant a attiré l'attention de nos voisins et il commence à être copié." Les jeux en ligne ne devraient plus être un paradis pour les cybercriminels en France.