Sécurité : RIM résiste à l'Inde, qui doit se tourner vers les clients

Le fabricant du Blackberry ne cède finalement pas au gouvernement indien et bloque l'accès à ses données sécurisées. L'Inde se retourne vers les utilisateurs et les opérateurs.

Cela semble être la fin d'un feuilleton de plusieurs mois autour de la sécurisation de certains messages échangés via Blackberry. Depuis l'été dernier, pour des raisons de sécurité nationale, l'Inde exige de RIM qu'il lui fournisse un accès à ses serveurs (les BES, BlackBerry Enterprise Server) et les données sécurisées, sous peine de ne plus l'autoriser à commercialiser ses offres dans le sous-continent. Une région prometteuse pour RIM, qui doit aussi veiller à préserver la réputation de ses terminaux, parfois justement choisis pour son système de chiffrage et de protection des messages.

RIM a résisté en expliquant qu'il ne lui était pas possible de fournir une clé permettant au gouvernement indien d'intercepter et de lire tous les messages en clair. Selon le Wall Street Journal, le gouvernement indien aurait fini par se tourner vers d'autres acteurs susceptibles de l'aider à parvenir à ses fins, à savoir les opérateurs et les entreprises utilisatrices. Le quotidien précise cependant que RIM aurait accepté de fournir un accès aux messages échangés sur Messenger, son service de chat.

Les deux parties se sont données jusqu'à fin janvier pour trouver un accord, mais aucune des deux n'a pour l'instant confirmé que la situation actuelle était définitive.