Antitrust : tout ce que Bruxelles veut savoir sur Google Référencement : Google traite-t-il équitablement ses rivaux ?
La première partie des questions envoyées par la Commission européenne aux poids lourds européens du Web porte sur leur perception des pratiques de Google en matière de référencement naturel. La Commission cherche à savoir si Google a volontairement déréférencé ou abaissé dans ses résultats de recherche des services de recherche verticale concurrents (comparateur de prix, recherche de lieu ou d'adresse, de vidéos, d'image, de blog, d'informations sur les cotations boursières, les voyages ou encore la santé).
"Est-ce que des services de recherche assurés par Google rentrent en concurrence avec le vôtre ? Si oui, listez-les."
"Si vous avez réalisé des tests de qualité entre vos services et ceux de Google, fournissez tous les documents relatifs à ces tests."
"Si Google a lancé son service de recherche verticale après le vôtre, expliquez, le cas échéant, les incidences que cela a eu sur votre activité."
Bruxelles s'adresse ensuite aux sociétés qui effectuent un suivi de la position de leur site dans les pages de résultats des divers moteurs de recherches "tels que Bing, Yahoo ou Google".
"Constatez-vous des différences notables de votre positionnement entre ces différents moteurs ? Fournissez des preuves."
"Votre société a-t-elle été confrontée à un changement significatif soudain de son référencement sans qu'un changement sur votre site puisse l'expliquer ?"
"Avez-vous noté une baisse soudaine des visiteurs arrivant sur votre site depuis le moteur de Google sans qu'un changement sur votre site puisse l'expliquer ?"
"Si vous avez répondu par l'affirmative aux deux précédentes questions, ces deux événements sont-ils concomitants ?"
La Commission demande évidemment de fournir tous les documents en rapport avec cette baisse, ainsi que son impact sur l'activité du concurrent de Google.
Enfin, afin d'écarter l'hypothèse qu'une méconnaissance des méthodes de référencement utilisées par Google soit à l'origine de ces déclassements, le reste du questionnaire cherche à savoir si le répondant connaît bien les services du Google Webmaster Tool, et les utilisent souvent.