Rendre l'information accessible à tous, c'est le leitmotiv largement affiché
de Google. En janvier 2006, le moteur a lancé une version chinoise de son
outil. Mais à quel prix. Le moteur a annoncé mettre en conformité son service
avec les réglementations chinoises. En clair, une censure locale s'est appliquée
sur les contenus proposés dans ses résultats de recherche.
Amnesty International accuse les moteurs d'avoir
violé la déclaration universelle des Droits de l'Homme |
Jusque là, le moteur affirmait ne jamais succomber à ce type de censure.
Mais le besoin de s'ouvrir à des millions d'utilisateurs a nécessité cette
décision, déjà assumée par d'autres acteurs comme Amazon ou des concurrents
comme Yahoo.
Google a maintes fois été bloqué par le gouvernement chinois, son moteur
rendu inaccessible aux internautes chinois. La montée en puissance du moteur
Baidu a achevé de faire écrouler ses dernières réticences. "Nous avons conclu
que, bien que nous n'étions pas en accord avec les restrictions, il était
encore pire de ne pas essayer du tout de servir les utilisateurs", expliquait
Eric Schmidt lors d'une discussion au World Economic Forum le 27 janvier
2006.
Suite à ces accords de censure sur le marché chinois, Amnesty International
a accusé Google, Microsoft et Yahoo d'avoir violé la déclaration universelle
des Droits de l'Homme. Avec les dernières actualités tournant autour le la
Chine, le sujet a été remis en avant par les organisations en charge de la
défense des droits de l'homme. Avec pour conséquence un débat agité lors
de la dernière réunion annuelle des actionnaires de Google le 8 mai 2008.
Sans aucune avancée. Deux propositions formulées sur la politique à tenir
en matière de droit de l'homme ont été rejetées. L'une d'elles demandait
la création d'un comité des droits de l'homme au sein de Google et la seconde
la constitution d'une politique de protection de la liberté d'accès à Internet.
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Page d'accueil de Google en Chine
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