Google Penguin : l'avis de six référenceurs David Eichholtzer (WAM) : "Penguin, ou le référencement moins sauvage selon Google"

david eichholtzer est directeur de l'agence wam referencement.
David Eichholtzer est directeur de l'agence Wam Referencement. © D.Eichholtzer

David Eichholtzer (WAM) : "Google "Penguin" s'attaque aux liens externes dénués de qualité. Et ce filtre est plutôt évolué. Il discerne :


d'un côté, les qualités intrinsèques du lien, c'est-à-dire :


 L'emplacement des liens sur la page liante : en haut de page, en colonne de droite ou gauche, en footer, dans le corps du texte... tous ces emplacements ne se valent pas.

 L'intitulé des liens, soit la qualité de l'"anchor text", qui peut se focaliser sur une expression exacte ou être plus nuancé,

 La capacité des liens à transmettre ou non un "jus de liens" ("linkjuice"),

 La mise en exergue des liens (taille des caractères, couleur),

La cohérence des liens avec le contexte sémantique. Il faut donc se demander : le texte autour d'un lien est-il cohérent avec le sujet du contenu pointé par le lien ?

 Mais aussi le volume de liens émanent d'un même domaine et la fréquence à laquelle ils ont été diffusés, etc..


d'un autre côté, la qualité du site liant :

Le site fait-il autorité dans son domaine ?  Est-il bien positionné, fait-il référence, est-il concrètement cité par des médias, des sites institutionnels... Bref : a-t-il une marque avec un rayonnement, un écho sur le web incluant les réseaux sociaux ?

Ces points pèsent également. Ici, la plupart des sites de communiqués de presse, d'annuaires du web (certains de ces sites sont très bien faits), de pseudo blogs, forums verticaux, sont particulièrement visés.


Google Penguin, ou l'émergence des sites de marque au détriment des sites intermédiaires

Entendons-nous bien, Google n'est pas une autorité, il n'y donc dans ses pratiques rien d'illégal en soit (il y a pourtant une véritable peur qui s'installe chez beaucoup de personnes) mais chacun aura deviné que ces pratiques ne sont pas forcément en phase avec la construction et le développement d'une marque, de l'image de marque d'une entreprise, donc du développement de ses ventes ...

"Le recours à des pratiques moins "naturelles" vous fait entrer dans une zone à risque, celle des mises à jour de Google."

En découle donc, une chute, parfois spectaculaire, des positions dans les résultats de recherche de Google.

Par exemple, dans le domaine des assurances ou de la protection sociale (mutuelle) les deux premières pages de résultats ont connu de vrais changements avec l'émergence des sites de marques au détriment des sites intermédiaires le plus souvent, en tout cas au détriment de sites ayant par exemple développé un réseau de liens entrants trop rapidement (comprenez, de manière "automatisée", avec des outils de type Scrapebox), en volumes trop élevés, focalisés sur le "dofollow" (suivi par les moteurs) et des textes d'ancres peu nuancés.


Ajoutons qu'une part trop élevée de liens émanant de pays étrangers (avec des suffixes étrangers ou exotiques) ou en dehors du pays cible d'un site est également pénalisante. Bien entendu, cela ne concerne pas que les sites intermédiaires.

Travail quotidien de maillage : bien sélectionner les sites

Chacun aura lu entre les lignes ci-dessus, ce qu'il est bon de faire et ce qui l'est moins pour son positionnement.

Dans mon travail quotidien de maillage (qui peut prendre plein de formes), je privilégie les contacts par mail et téléphone avec les responsables de sites que j'ai sélectionnés auparavant pour la qualité de leurs contenus et leur rayonnement (via OpenSiteExplorer, par exemple).

A partir du moment où vous travaillez pour une marque qui souhaite s'établir dans le temps, donc soigner son image, le recours à des pratiques moins "naturelles" vous fait entrer dans une zone à risque, celle des mises à jour de Google. Le mieux est toujours de tester, tester, tester, et de faire sa propre expérience."