Dossier La réalité du Negative SEO

Les spécialistes du SEO sont formels : bien maitrisées, certaines techniques peuvent nuire au référencement d'un site concurrent. En voici trois.

Le Negative SEO n'est pas qu'un mythe. C'est aujourd'hui bien une réalité. Voici trois cas concrets ou méthodes qui peuvent nuire au référencement d'un site. L'efficacité de chacune des trois techniques suivantes a pu être observée et confirmée par plusieurs spécialistes du SEO.

1ère technique de Negative SEO : le contenu dupliqué

La technique commence à être connue. Puisque Google peut pénaliser le contenu dupliqué, il est possible de dupliquer le contenu d'un site pour pénaliser son référencement. "Ça peut très bien fonctionner en matière de Negative SEO. Google prétend que son moteur sait récompenser l'antériorité d'un contenu. C'est faux. C'est le site avec la plus grande autorité qui passe souvent devant", affirme le référenceur indépendant Aurélien Delefosse.

un référenceur a réussi à faire disparaître le deuxième résultat, c'est-à-dire
Un référenceur a réussi à faire disparaître le deuxième résultat, c'est-à-dire la page d'accueil du site mattcutts.com sur la requête Matt Cutts grâce au Negative SEO. © Google

Pour prouver que la technique fonctionne, deux SEO, Paul Sanches et Kévin Richard, ont d'ailleurs réussi à plusieurs reprises à pénaliser un site dont ils avaient dupliqué le contenu. Une page Web était copiée intégralement. Cette duplication était même ensuite "cloakée" pour éviter d'être trop repérable. Le JDN a été témoin de l'efficacité de la technique. Un "proof of concept" a aussi été réalisé devant public : la technique a pu faire disparaitre des résultats de Google.fr la page d'accueil du site de Matt Cutts (Paul Sanches le raconte en détail sur son blog spécialisé). Kévin Richard affirme aussi avoir reproduit la manipulation sur une page du site web de Libération.

Et ça marche...

A chaque fois, les conséquences sont les mêmes : la page dont le contenu a été copié descend en flèche dans les pages de résultats – avec des dizaines de positions perdues. Paul Sanches et Kévin Richard l'admettent, ils ne peuvent cependant pas garantir la pérennité du résultat. Et il faut que la page du contenu pillé ait moins d'autorité que celle qui a dupliqué le contenu. Toutes les pages ne sont donc pas éligibles. Mais "si le blog de Matt Cutts tombe... presque toutes les cibles sont envisageables. Difficile de faire tomber ainsi un site entier, mais peu de pages peuvent résister, à condition d'avoir une page à plus forte autorité à disposition", confirme Mathieu Gheerbrant, un autre SEO indépendant.